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LONDRES: Le cercueil de la reine Elizabeth II sera présenté au public à Londres à partir de mercredi et ce jusqu’à ses funérailles le 19 septembre, ce qui devrait donner lieu à des files d’attente interminables.
Cette tradition remonte à plusieurs siècles.
En quoi consiste la présentation de la dépouille d’un souverain ?
La présentation de la dépouille au public – dans un cercueil fermé – est un honneur accordé aux souverains, aux reines consorts, et parfois aux anciens Premiers ministres afin de permettre à la population de leur rendre hommage.
Depuis 1910 et la mort d’Edward VII, tous les cercueils des souverains sont exposés à Westminster Hall.
Les cercueils fermés reposent sur une plateforme surélevée, ou catafalque, au milieu de la nef de 900 ans de Westminster Hall.
Disposés à chaque coin du cercueil, des militaires de la garde rapprochée du souverain, de l’infanterie ou du régiment de cavalerie de la Maison Royale veilleront sur le corps, tête baissée et dos à la dépouille.
Le public défilera, lui, pour rendre hommage sans s’attarder.
Quelle a été la dernière dépouille exposée publiquement au Royaume-Uni ?
La reine-mère, la reine Elizabeth, qui s’est éteinte le 30 mars 2002, a été présentée au public pendant trois jours à Westminster Hall, avant ses funérailles à l’abbaye de Westminster dix jours plus tard.
Environ 200.000 personnes s’étaient recueillies devant son cercueil.
Qui d’autre a eu son cercueil exposé publiquement à Westminster Hall ?
Parmi les souverains dont la dépouille a été présentée au public à Westminster Hall, le roi Edward VII (1910), le roi George V, grand-père de la reine Elizabeth II (1936) et le roi George VI, son père (1952).
Outre ces monarques, William Gladstone, Premier ministre au XIXe siècle, et l’ancien Premier ministre Winston Churchill (1874-1965) comptent parmi les personnalités non royales qui ont connu ce même privilège.
Où étaient exposés les corps des autres monarques avant ?
Au XIXe siècle, la population pouvait se recueillir devant les dépouilles des souverains au château de Windsor, tandis qu’au XVIIIe siècle, cela avait souvent lieu à Kensington Palace.
La reine Victoria (1819-1901) avait demandé expressément à ce que son cercueil ne soit pas présenté au public.
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MONTRÉAL : Passé de lauréat des plus grands concours internationaux de trompette classique à travers le monde, à jazzman le plus populaire de la scène musicale française, le trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf a fait son grand retour à Montréal vendredi lors de la tournée mondiale de son nouvel album Capacity to Love.
20h00, la foule trépigne d’impatience. Une fois à l’intérieur, la salle de concert est littéralement pleine.
Ibrahim Maalouf enchaîne les mélodies et n’hésite pas à interagir avec son public « On a tous besoin de faire un peu de cardio, étant donné que ma maman me gave de ‘Kébbé’ (un plat populaire libanais) » plaisante l’artiste devant un public enflammé.
Le trompettiste incite son audience à danser, à chanter pendant plusieurs minutes pour accompagner ses compositions. Un public qui pousse même la chansonnette lorsque l’artiste entame son titre phare, Beyrouth.
Avec à la fois beaucoup de calme et d’intensité, le public se plonge dans un silence parfait pour se laisser emporter dans l’univers quasi-sacré du trompettiste lorsqu’il interprète True Sorry, un grand succès extrait de son album Illusions.
Une bouffée d’énergie. Le guitariste, le trompettiste, le bassiste et le pianiste y vont chacun de leur improvisation, Maalouf quitte la scène pour les laisser profiter de ce moment de gloire.
La chanteuse Flavia Coelho s’est aussi chargée d’introduire la soirée avec sa musique caribéenne, de reggae et de hip-hop.
Aussi spontané dans la vie que sur scène, Maalouf séduit. Il met l’accent sur la diversité ethno-culturelle et notre capacité à nous aimer (Capacity to Love). Il clôture ainsi son concert avec la réinterprétation du célèbre Discours final du « Dictateur », de Charlie Chaplin.
Standing ovation du public. Les mots « magnifiques », « magiques » et « grandioses » sont ceux qui reviennent le plus souvent sur les lèvres d’une audience impressionnée par la performance de l’artiste.
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VARSOVIE : Roger Waters, co-fondateur du groupe de rock Pink Floyd, a exprimé sa fureur dimanche après l’annulation de deux concerts programmés à Cracovie en Pologne à cause de ses déclarations jugées complaisantes vis-à-vis de la Russie, concernant la guerre en Ukraine.
Le conseil municipal de Cracovie doit par ailleurs se prononcer cette semaine sur une motion déclarant Roger Waters “persona non grata”. L’un des membres du conseil municipal, Lukasz Wantuch, a appelé les habitants de la ville à boycotter ses concerts.
Dans une lettre ouverte début septembre, le musicien britannique avait écrit que l’Occident devrait arrêter de fournir des armes à l’Ukraine et accusé le président ukrainien Volodymyr Zelensky d’avoir toléré un “nationalisme extrême” avant de l’enjoindre de mettre un terme à “cette guerre meurtrière”.
L’organisateur des concerts, Live Nation Polska, a indiqué samedi sur Twitter que les concerts, qui avaient été prévus en avril 2023 dans la grande salle de sports de la ville avaient été annulés, mais sans fournir de précisions.
Roger Waters, actuellement en tournée aux Etats-Unis, a démenti sur Facebook les affirmations des médias polonais selon lesquelles son groupe avait renoncé et s’en est pris à M. Wantuch, l’accusant de “censurer de manière draconienne” son travail.
“Lukasz Wantuch semble ne rien connaître de mon histoire (qui a consisté) à oeuvrer toute ma vie, au prix de certains sacrifices personnels, au service des droits humains”, a déclaré le chanteur-compositeur.
Paraphrasant les paroles du grand succès des Pink Floyd “Another Brick in the Wall”, Waters a ajouté: “Hey! Lukasz Wantuch! +laissez les enfants tranquilles!+”.
Il a affirmé qu’il voulait uniquement appeler les pays impliqués “à travailler en vue d’une paix négociée plutôt que d’aggraver la situation vers une issue encore pire”.
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NEW YORK: New York s’est offert samedi un concert caritatif géant pour le climat et contre la pauvreté en faisant défiler une dizaine de stars, de Metallica à Mariah Carey, et des dirigeants internationaux comme Ursula von der Leyen et, via une vidéo, le couple Biden.
Derrière cet événement, qui se tient chaque année depuis dix ans à la fin de l’Assemblée générale de l’ONU, on trouve l’ONG philanthropique Global Citizen, une plateforme numérique internationale créée par l’Australien Hugh Evans et qui veut rassembler des “citoyens mondialisés” sensibilisés aux fléaux de la famine, du sous-développement, du dérèglement climatique ou des discriminations.
Pour gagner son billet pour Central Park — l’immense poumon vert de Manhattan — il fallait s’inscrire sur le site de Global Citizen, signer des pétitions et relayer des messages sur les réseaux sociaux afin de faire pression sur les dirigeants politiques et économiques de la planète.
Retransmis sur nombre de télés et plateformes, le concert new-yorkais se tenait en même temps qu’un autre à Accra, au Ghana, en dépit du décalage horaire.
Loi américaine pour le climat
Le président Joe Biden et son épouse Jill ont assuré dans un message vidéo que les Etats-Unis étaient engagés dans le “combat” pour le climat et s’étaient dotés cet été d’une loi comportant 369 milliards de dollars d’investissements pour “améliorer la santé, faire avancer la justice et construire une énergie propre”.
Les deux chefs de la majorité démocrate au Sénat et à la Chambre des représentants, Chuck Schumer et Nancy Pelosi, sont venus en personne sur scène pour défendre la politique environnementale de Washington.
Avant eux, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen était aussi au concert de Central Park pour dire aux “citoyens du monde (qu’elle les) avait bien entendus”.
“Nous devons mettre un terme aux famines (…) L’Europe mobilise 600 millions d’euros pour la sécurité alimentaire en Afrique, dans les Caraïbes et dans le Pacifique”, a-t-elle assuré.
Mais après cinq heures de mini-concerts et de messages consensuels de dirigeants politiques et d’entreprises américaines sponsors du festival, il a fallu la puissance du son métal du groupe légendaire de hard rock Metallica pour animer les milliers de fans rassemblés à Central Park.
Les Californiens presque sexagénaires ont ravi leur public une heure durant avec notamment une version de leur titre mythique “Nothing Else Matters” chanté par Mickey Guyton, qui revendique le titre de première artiste noire américaine de musique country.
Star de Bollywood
Le “Global Citizen Festival” a également vibré grâce aux dynamiques jeunes rockeurs italiens du goupe Maneskin et aux New-Yorkais des Jonas Brothers, dont l’un des trois frères est marié à la star du cinéma indien de Bollywood, Priyanka Chopra, maîtresse de la cérémonie à Central Park.
L’artiste pop new-yorkaise de renommée mondiale Mariah Carey a donné une version enlevée de son classique “Hero”, accompagnée par la danseuse classique Misty Copeland.
Entre deux mini-concerts, des dirigeants politiques et économiques se sont succédé sur scène.
La Première ministre de la Barbade, Mia Mottley a relayé les messages alarmistes de ses homologues de petits pays du Pacifique et des Caraïbes menacés par le réchauffement climatique, qu’ils ont martelés toute la semaine à l’ONU.
“Oui, mes amis, notre temps est compté”, a-t-elle prévenu.
Les violences faites aux femmes ont aussi été dénoncées: une avocate iranienne réfugiée à Berlin, Anuscheh Amir-Khalili, a évoqué sur scène la mort en Iran de la jeune Masha Amini arrêtée par la police des moeurs, déclenchant des manifestations et leur répression.
“J’ai vu mes soeurs forcées de fuir les agressions, les oppressions et les féminicides dans le monde entier (…) Nous devons porter la parole des femmes opprimées”, a-elle lancé, la mine grave, sous les applaudissements.