Découvrez La Manche Libre en illimité pour 1€ seulement. Découvrir les offres
Consommation. L’accalmie de l’inflation ne serait pas pour toute de suite. Michel-Edouard Leclerc, patron de l’enseigne E.Leclerc, ou encore Dominique Schelcher, patron de Système U, tirent la sonnette d’alarme.
En un an, la hausse des prix à la consommation s’est élevée à 5,2 % en moyenne annuelle selon l’Insee. En 2021, cette hausse était de 1,6 %. Et une accalmie de l’inflation ne devrait pas s’observer avant mi-2023 selon le patron d’E.Leclerc. Dans un entretien au JDD, Michel-Edouard Leclerc explique que le pic inflationniste devrait être atteint entre avril et juin. Pour rappel, la hausse des prix dans l’alimentaire a atteint une hausse de 12,6 % selon le baromètre d’IRI Prix Vision. Le chef de l’enseigne de supermarchés avait déjà alerté début novembre sur un “tsunami d’inflation”. Mercredi 25 janvier, Michel-Edouard Leclerc, patron de l’enseigne E.Leclerc, décrypte au micro de RMC les risques d’une nouvelle hausse des prix.
💬 “L'inflation va se poursuivre et peut-être même encore plus en février et mars”
➡ Michel Édouard-Leclerc (@Leclerc_MEL), président du comité stratégique des centres https://t.co/QrRUVcZk7r pic.twitter.com/P3kbCz2xNZ
— BFMTV (@BFMTV) January 25, 2023
💬 “L'inflation va se poursuivre et peut-être même encore plus en février et mars”
➡ Michel Édouard-Leclerc (@Leclerc_MEL), président du comité stratégique des centres https://t.co/QrRUVcZk7r pic.twitter.com/P3kbCz2xNZ
Tout aussi inquiet face aux demandes de hausse des prix des industriels agroalimentaires, le patron de Système U, Dominique Schelcher, ne prédit pas non plus une baisse de l’inflation. En réalité, les deux enseignes pointent notamment la responsabilité des industriels, avec qui ils sont en négociation annuelle en ce moment même.
Depuis début décembre, et jusqu’au 1er mars, les supermarchés et les industriels doivent en effet négocier pour fixer les prix de vente des produits en grande surface. Selon Michel-Edouard Leclerc, des hausses entre 12 et 30 % seraient demandées. Il cite même certains groupes comme Nestlé ou Mars qui demandent des hausses de 17 à 39 % pour la nourriture pour chiens et chats, ou encore Unilever qui réclame une hausse de 25 % pour la moutarde.
D’ailleurs le patron de Système U pointe une proposition de loi qui favoriserait les industriels dans cette phase de négociation annuelle. Cette proposition de loi sur les prix des produits alimentaires, portée par le député Renaissance du Val-de-Marne Frédéric Descrozaille, vise à donner plus de poids aux industriels. Elle sera examinée le 14 février au Sénat. Si elle passe en l’état, elle pourrait aggraver l’augmentation de l’inflation et se répercuter essentiellement le consommateur. Dominique Schelcher pointe un lobbying très fort à l’Assemblée nationale de la part des industriels.
Le gouvernement opte pour un discours plus optimiste quant à la situation inflationniste en France, avec le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, qui prévoit une baisse de l’inflation d’ici la fin de l’année 2023, visant un taux d’inflation moyen de 4,3 %. Cependant, cet objectif semble de plus en plus difficile à atteindre, selon les prévisions du gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau. Il souhaitait ramener le taux d’inflation aux alentours des 2 % d’ici deux ou trois ans, mais avec le cri d’alarme des distributeurs, la situation risque de ne pas s’améliorer d’aussitôt.
L’espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.
Vous avez écouter BFM. Les producteurs industriels font monter les prix selon Michel Leclerc. Que fait le gouvernement pour remettre de l ordre.
Encore merci Monsieur Zelensky !!
Expliquez en quelques lignes votre signalement
Vous devez être connecté pour enregistrer votre choix