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Pourquoi les émotions sont notre sixième sens – Ça m'intéresse

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Peur, joie, colère, surprise, honte… Qu’elles nous alertent ou nous fassent vibrer, ces réactions épidermiques peuvent s’avérer bénéfiques si nous apprenons à les écouter !
Alors qu’il sort un livre traitant de l’impact du dérèglement climatique sur notre bien-être (Les émotions du dérèglement climatique, avec le Dr Célie Massinio, Ed. Flammarion), le psychiatre Antoine Pelissolo évoque nos émotions.
Antoine Pelissolo : C’est un état interne, subjectif, souvent associé à des sensations corporelles, des pensées, des réactions comportementales visibles. En général, l’émotion est brève et vient en réaction à un phénomène déclencheur. Mais il arrive que cela soit plus flou, et qu’elle surgisse sans facteur tangible et conscient. Si elle dure, on parle de sentiment. Je présente souvent les émotions comme un sixième sens. Elles donnent une information supplémentaire sur soi, sur l’environnement, en plus de celles procurées par nos cinq sens. Elles produisent aussi une expérience. Leur but est de pouvoir s’adapter au monde le mieux possible, qu’on soit face au danger ou à quelque chose de bénéfique. Elles remplissent en réalité deux missions essentielles : s’informer soi-même et communiquer avec les autres.
Oui, les émotions ont, entre autres, pour fonction d’être transmissibles pour créer un meilleur lien social et faciliter la survie en communiquant une information d’urgence aux autres. C’est valable en petit groupe, et on peut extrapoler aux peurs collectives. On peut capter les émotions fugaces, la panique d’autrui, mais aussi celles plus durables ou une peur diffuse.
Toutes les émotions sont modelées par l’expérience, pour le meilleur comme pour le pire, ce qui s’apparente alors au traumatisme. On accumule des expériences : ce sont elles qui vont modifier nos réactions selon la mémoire qu’on en a, la valence des émotions ressenties (sont-elles agréables ou désagréables ?) et leur intensité. Cela tient au fait que structurellement le centre de la mémoire, l’hippocampe, et celui des émotions, l’amygdale, sont coconstruits dès le plus jeune âge par la vie émotionnelle. Il y a une intrication très forte entre la vie émotionnelle et la vie physique car les émotions ont une composante corporelle. Il n’y a pas de fonctionnement dissocié, pas de traitement de l’information avec d’un côté le corps et de l’autre l’esprit comme le soutenait le modèle cartésien. C’est évident anatomiquement, et encore plus quand on effectue des tests en laboratoire. On sait depuis vingt ans, grâce à l’imagerie médicale fonctionnelle, que les émotions ont presque plus d’importance que le raisonnement dans le processus de prise de décision.
Darwin a défini cette catégorie qui comprend la peur, la tristesse, la joie, la colère, le dégoût et la surprise. On les appelle fondamentales ou primaires, car elles sont communément partagées ; tout le monde peut les ressentir et les reconnaître. Leur universalité est une réalité biologique si on les compare aux émotions complexes ou secondaires qui ont une dimension sociale et culturelle.
Elles ont un fondement cérébral qu’on peut situer dans le système limbique qui implique l’amygdale, siège de la peur, l’hypothalamus et le thalamus, l’hippocampe, et le cortex orbitofrontal. On ne voit pas les émotions fondamentales en tant que telles à l’IRM mais l’activation de certains neurones, quand on a peur par exemple ; les émotions secondaires mettent en jeu des circuits cérébraux plus nombreux et diffus.
Il y a beaucoup de paramètres qui interviennent mais le principal est la mémoire propre à chaque individu et la capacité de chacun à vivre avec ses émotions. Chacun possède une histoire et une mémoire émotionnelle différentes. Celle-ci est liée à son vécu, à son statut, ce qui explique la diversité des réactions individuelles, adaptées ou inadaptées.
Je parlerais plutôt d’intelligence émotionnelle, liée au décryptage des émotions. Il y a celles que l’on comprend spontanément et les autres, qui se structurent sous forme d’un apprentissage que l’on devrait pouvoir faire à l’école. Cela aiderait à ne pas rejeter toutes les réactions fortes au prétexte qu’on ne les comprend pas… Il y a toujours un partage possible.
Les neurosciences sont avant tout un outil de connaissance fascinant qui montre que les défauts de fonctionnement émotionnel ont des effets multiples sur les comportements humains, notamment la prise de décision, et que beaucoup de choses sont régies par des processus non conscients. Elles permettent aussi de mieux comprendre les liens entre mémoire et émotion. Tout cela est utile en thérapie et en psychoéducation pour expliquer qu’il y a des éléments sur lesquels on n’a pas prise. Cela permet de dire aux personnes qui ont une lecture très culpabilisée de leur anxiété et de leurs difficultés psychologiques que cela ne relève pas du caprice ou d’une faiblesse mais de dérèglements objectivables avec des bases biologiques indéniables.
Elles se distinguent car elles sont provoquées par une réalité extérieure irréversible et qui nous renvoie à notre impuissance ; agir sur la pollution de l’air est ainsi hors de portée, alors qu’il y a toujours moyen de reprendre le contrôle sur certains leviers dans les formes plus classiques d’anxiété. Face au dérèglement climatique, beaucoup de gens ressentent les mêmes choses en même temps, et partagent donc ensemble le même type d’émotions, ce qui distingue l’éco-anxiété des peurs individuelles. Il y a aussi un effet générationnel, avec un objet de peur inédit lié à la destruction de l’environnement et des ressources de vie. Les personnes qui en souffrent décrivent une blessure quasi physique, par identification à la nature. Les destructions définitives de l’environnement provoquent une forme de deuil. Sentir une émotion avec la terre n’a rien de commun. Ces réactions génèrent des sentiments durables et complexes de colère, de culpabilité et d’impuissance. Les images de catastrophes vues en direct provoquent, elles, un état proche du psychotraumatisme.
Émotion. Réaction corporelle à un stimulus extérieur ou à un ressenti. Le terme a d’abord désigné l’émeute au XVIe siècle.
Sentiment. C’est un état affectif complexe, durable et stable, composé d’éléments intellectuels, émotifs ou moraux, et qui concerne le moi (orgueil, jalousie…) ou autrui (amour, envie, haine…). Humeur. En psychologie, c’est une « tendance affective de base de l’état mental dont le dérèglement peut entraîner des troubles du comportement »*.
Passion. Dérivée de la passion du Christ, elle est douloureuse et subie. C’est l’expression intense des émotions et des sentiments portés à un seul objet, entraînant une perte de sens moral, de l’esprit critique voire de l’équilibre psychique.
Affect. Apparaît en 1969 pour désigner en psychologie la « disposition affective élémentaire que l’on peut décrire par l’observation du comportement, mais que l’on ne peut analyser ».
Sensibilité. Faculté de ressentir des impressions, d’éprouver des sentiments, de vivre une vie affective intense.
*Trésor de la langue française.
Les deux ! « La capacité à exprimer et réguler ses émotions repose sur des facteurs innés et d’autres environnementaux. On sait aujourd’hui que ces deux dimensions sont liées : certains allèles (gènes) auront un impact sur la manière de réagir à l’environnement de vie. À l’inverse, les expériences de vie peuvent influencer l’expression de certains gènes : c’est ce qu’on appelle l’épigénétique » précise le Dr Vincent Henry, pédopsychiatre au CHU de Montpellier. Les premiers liens affectifs sont au nombre de ces expériences. En 1959, la théorie de l’attachement du psychiatre John Bowlby considère la mère comme l’unique repère pour que l’enfant s’épanouisse et grandisse dans une stabilité émotionnelle et psychique. Il est désormais admis qu’il faut plus d’une figure d’attachement (des membres de la famille, la nounou…), que rien n’est complètement figé et qu’il est plus intéressant de chercher comment agir face à des troubles émotionnels que de se focaliser sur leurs causes.
Leur mission : faire circuler l’information entre nos neurones et nos organes. Voici les principales hormones.
Dopamine. Appelé hormone de la joie, ce neurotransmetteur génère de l’excitation devant la nouveauté et fournit de l’énergie pour agir. Écouter de la musique, faire l’amour, danser, créer… stimulent sa production.
Adrénaline. C’est l’hormone des situations d’urgence.
À la moindre menace, l’hypothalamus envoie de l’adrénaline dans le sang. Celle-ci libère les réserves de sucre du foie, fait monter la pression artérielle, renforce les contractions du cœur : l’organisme est prêt à combattre, à fuir ou à prendre une décision. Elle resserre aussi les vaisseaux de la peau en cas de blessure et ralentit le transit intestinal pour économiser de l’énergie.
Cortisol. Face à une situation désagréable, la production de cortisol – l’hormone du stress – calme les réactions inflammatoires induites par l’adrénaline. Mais si le stimulus est prolongé, le cortisol provoque une tension dans le corps : boule d’angoisse, douleur abdominale…
Ocytocine. Sécrétée par l’hypophyse, l’hormone du lien ou de l’amour stimule l’amygdale pour reconnaître une menace, puis l’inhibe pour diminuer la douleur ou la peur. Son action anxiolytique pousse à faire confiance, à être empathique. Sa production est déclenchée par une situation agréable ou par le sentiment d’attachement.
Chaque culture a ses mots pour dire les émotions, et parfois ils n’existent pas en français.
Jeong (coréen) : la joie de se sentir proche d’un.e ami.e
Iktsuarpok (inuit) : sentiment d’impatience qui pousse à sortir régulièrement pour vérifier la venue de son invité.
Sisu (finlandais) : extraordinaire détermination à affronter l’adversité.
Saudade : la célèbre mélancolie ou nostalgie lusophone.
kefi (grec): un style de vie fait de joie, passion, enthousiasme, même dans l’adversité et quand rien ne va.
Karuna (sanskrit) : traduit par compassion, tendresse ou affection, avec une dimension spirituelle.
Fargin (yiddish) : se réjouir du bonheur d’autrui et y participer.
Yugen (japonais) : perception de l’univers et des beautés profondes qui déclenche des émotions trop mystérieuses pour être exprimées.
Adélaïde Robault
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