Peut-être, avez-vous l’impression que votre travail n’a pas de sens ? De vous sentir
inutile ? Que vous ne laisserez aucune trace à la fin de votre carrière ?
Au-delà de son confort de vie, de ses conditions de travail, la quête de sens est comme un réveil du cœur, un appel de l’âme, un cri au fond de soi. Ce ressenti si fort, inexplicable, peut même donner la sensation d’être en décalage avec son entourage, voire ne pas se sentir compris… Bravo, c’est très bon signe !
La crise de la quarantaine fut longtemps la référence en matière de crise existentielle. Mais en 2021, il semble plus opportun de parler de « crise de sens ». Cette dernière s’affranchit de la question de l’âge : même les plus jeunes, dès la vingtaine, s’interrogent sur le sens de leur vie. Cette crise de sens intervient d’ailleurs de plus en plus tôt. Loin d’une phase d’enfant gâté, elle révèle notre sensibilité aux autres et notre souhait de contribution.
Le mot « sens » présente de nombreuses significations et chacun choisit la sienne. Alors quelle définition retenir dans le contexte de la crise de sens ?
Accompagnant chaque jour des personnes à retrouver du sens dans leur travail, voici celle me semblant la plus pertinente : contribuer pour l’être humain ou son environnement, autrement dit la planète.
En effet, le sens revient à être sensible aux êtres vivants : les humains, les animaux, les arbres… Et il est important de chérir cette sensibilité, de la remercier. Sans elle, nous pouvons difficilement nous sentir concernés et agir pour le monde qui nous entoure : nous avons d’abord besoin d’être touchés émotionnellement.
Le contexte du Covid-19 nous rappelle d’ailleurs à quel point il est important de protéger nos écosystèmes qui devient non seulement une question de santé de notre planète, mais aussi de notre santé à tous.
En pleine récession économique, avoir un CDI sans être au chômage partiel, semble déjà une chance en soi. Face à cela, certains peuvent se sentir honteux de traverser cette crise de sens ; jusqu’à garder pour eux ces réflexions intimes, même les refouler. Effectivement, faire le bilan du sens de son travail peut faire peur.
Mais minute papillon… le but n’est pas de tout plaquer du jour au lendemain ! Se poser des questions n’inclut pas forcément une mise en action immédiate : cela se fait en plusieurs étapes.
La première étape est déjà de dresser un bilan du sens de votre travail. Ensuite, vous verrez ce que vous ferez. Il n’y ni pression, ni obligation à changer.
Quelques questions, issues de la méthode du Bilan de Sens©*, vous aideront à dresser le bilan du sens dans votre travail :
Question n°1 : Si vous gagniez au loto, pour quelle cause sociale, humanitaire, environnementale… seriez-vous prêt à faire un don ?
Question n°2 : Qu’aimeriez-vous voir changer d’ici 30 ans pour le futur de vos enfants ?
Question n°3 : Que souhaiteriez-vous avoir accompli à la fin de votre vie ?
Vous pouvez noter vos réponses. Au vu de ces dernières, pensez-vous que votre travail actuel correspond à vos souhaits de contribution ? A ce que vous aimeriez avoir accompli à la fin de votre vie ? Autrement dit : votre travail peut-il vous permettre de réaliser vos désirs les plus profonds ?
Si vous prenez conscience que votre travail n’a pas de sens pour vous, qu’il ne vous permettra pas de vous réaliser, voici des premières pistes de solution.
Vous continuez à exercer le même métier, dans un secteur qui fait sens pour vous. Par exemple, vous restez acheteur mais passez de l’industrie automobile à l’alimentation biologique.
Vous avez aussi la possibilité de faire évoluer votre métier actuel, sans forcément parler d’une reconversion professionnelle : il s’agit d’un repositionnement professionnel. Par exemple, après avoir été chef de projet pendant des années, vous pouvez former à cette compétence. En effet, transmettre votre technique mais aussi la conscience liée au métier, notamment les soft skills, peut vous apporter plus de sens que gérer des projets.
Une solution radicale, qui peut s’avérer nécessaire, si votre souhait de contribution vous demande d’aller sur de nouveaux chemins, à l’opposé de votre métier actuel. D’ailleurs, le Reskilling, encore peu connu, peut aider à vous former et à retrouver un emploi après votre reconversion.
Dans tous les cas, il ne s’agit pas de tout changer du jour au lendemain. Une introspection, puis du temps sont nécessaires pour faire mûrir et aboutir ce nouveau projet professionnel avec du sens. Enfin, l’enjeu réside dans l’alliance « sens et succès » pour réussir votre carrière et surtout votre vie !
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