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podcast « Archi intéressant » (6/7). Ce podcast met en avant des lieux remarquables pour leur architecture et leur conception. Dans ce dernier épisode, direction Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne, pour découvrir des bureaux en adéquation avec la nature. Un podcast réalisé en partenariat avec la Cité de l’architecture et du patrimoine.
Temps de Lecture 4 min.
En raison d’un problème technique, le titre du podcast – qui porte bien sur l’ONF – ne correspond pas au sujet.
C’est à Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne, au sud-est de Paris, que l’Office national des forêts (ONF) vient d’installer son nouveau siège. Sa particularité : une structure en bois qui provient essentiellement des forêts domaniales gérées par l’organisme. Le bâtiment de 7 600 mètres carrés, conçu par Vincent Lavergne Architecture Urbanisme et Atelier WOA, se veut écologique et design pour accueillir ses agents. Est-ce là la seule architecture souhaitable et possible désormais ? Eléments de réponses en reportage avec la journaliste Judith Chétrit et en débat avec le rendez-vous critique de la Cité de l’architecture et du patrimoine, également partenaire de ce podcast.
La petite histoire. 365 collaborateurs pour le siège francilien de l’Office national des forêts, c’était devenu trop pour un seul lieu. A l’étroit dans une tour vieillissante du 12e arrondissement, obligés d’étendre leurs bureaux du côté de Montreuil, parfois contraints de se déplacer d’un site à l’autre pour se retrouver, les agents de l’organisme aspiraient à se rassembler dans un même bâtiment et dans des conditions plus en phase avec la société actuelle. « Nous avions intégré le télétravail dès 2017, à raison d’un ou deux jours par semaine, relate Jean-Marc Tavernier, directeur du projet immobilier à l’ONF. Puis il y a eu le Covid, qui a renforcé cette tendance. » Soudain, il n’était plus tout à fait nécessaire de gagner de la place, plutôt de changer de type d’espace.
Invités à s’exprimer sur leurs attentes, les membres des différents services ont alors évoqué le souhait de bénéficier d’aménagements précis – notamment des abris pour les vélos et des douches –, mais surtout de travailler dans un environnement aussi naturel que possible, et peu énergivore. Le projet d’un bâtiment flexible s’est alors imposé, avec des bureaux non cloisonnés où les fonctionnaires peuvent se relayer, se côtoyer, se rassembler, ou même s’isoler, selon leurs besoins.
Aujourd’hui. Le nouveau siège de l’ONF s’est implanté sur le terrain de l’Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort, qui a consenti un bail d’une durée de soixante-dix ans à l’organisme d’Etat. Et comme c’est de forêt qu’il s’agit, le bois domine parmi les matériaux de la construction. Les arbres abattus pour faire de la place aux fondations ont resservi dans le bâtiment. Un menuisier a d’ailleurs travaillé sur le site même le tronc d’un robinier majestueux. « Construire en bois, c’était un intangible pour l’ONF, souligne Jean-Marc Tavernier, mais cela coûte plus cher que le béton. » Cette contrainte budgétaire, valable pour toute construction en bois, est généralement dépassée par l’emploi d’essences importées. « Ici, on a intégré différentes essences locales, la principale étant l’épicéa sous forme de lamellé-collé. Les planchers techniques sont en épicéa, en pin et en douglas. Ailleurs on trouve du robinier, du chêne. Les encadrements de porte sont en hêtre. On a donc un grand nombre d’essences qui sont présentes dans les forêts françaises. »
Un environnement naturel qui a inspiré l’architecte Vincent Lavergne. Il a imaginé un chemin forestier traversant le bâtiment, « avec de part et d’autre de grands troncs, des poteaux triple hauteur, répartis de manière un peu aléatoire, explique-t-il. Les poutres qui les relient forment les branches et cette canopée suspendue de tavaillons venus de toutes les forêts de l’ONF joue à la fois un rôle acoustique et de diffusion de la lumière ». « Le bois est protégé par la façade de métal, un matériau léger qui fait office d’écorce, montre Samuel Poutoux, de l’Atelier WOA, mais la structure reste visible depuis la rue, notamment lorsque la nuit tombe et que le bâtiment s’illumine. » L’ONF compte 10 000 agents dans toute la France et compte bien faire de ce nouveau site une vitrine de la construction en bois en même temps que des économies de fonctionnement et d’énergie.
L’avis des experts. A l’occasion des rendez-vous critiques de la Cité de l’architecture et du patrimoine, architectes et journalistes ont discuté du nouveau siège de l’Office national des forêts. Un siège qui les a tous séduits. Isabelle Regnier, du Monde, salue la volonté initiale de créer « une “anti-tour” où les malheureux salariés de l’ONF seraient moins cloisonnés », et reconnaît que le but est atteint. « Il y a là toute une expérimentation, un côté prototype et démonstrateur par rapport au bois, mais aussi une réflexion sur la typologie des bureaux, constate la journaliste. Tout est très scénarisé : l’entrée par ce qu’ils appellent “un chemin forestier” qui conduit dans un grand atrium sur plusieurs niveaux, avec des petits carreaux de bois [les tavaillons] au plafond qui matifient l’acoustique. Jusque-là, rien d’extraordinaire, mais quand on monte au deuxième étage, on arrive au point d’orgue du bâtiment : une salle sur deux niveaux, un espace gigantesque, à la fois ombragé et lumineux, où les arbres et la nature semblent pénétrer. L’atmosphère du lieu est très inspirante. »
« Waouh » : c’est ce qu’a inspiré à l’architecte et enseignant Richard Scoffier le nouveau siège de l’ONF. « J’y ai tout de suite vu un côté expressionniste. Il me rappelle la Maison du Chili de Fritz Höger », un bâtiment de dix étages de bureaux à Hambourg, dans le nord de l’Allemagne, édifié il y a tout juste cent ans. « Ici, bien sûr, on est dans un univers différent. » Et de tempérer son enthousiasme : « On passe de merveille en merveille, et c’est là que c’est un peu embêtant – et je suis gêné de critiquer car il est tellement difficile de construire –, mais on est immergé dans des ambiances et on ne comprend rien à l’articulation des espaces. »
Sophie Trelcat, journaliste spécialisée en architecture, ne s’y est pas perdue, au contraire. « L’articulation est extrêmement agréable entre les plateaux libres et les bureaux fermés avec ces grandes vitres et le cloisonnement avec le couloir. On nous sert souvent les arguments du flex office en voulant cacher des questions de rentabilité du lieu de travail. Là, pour une fois, c’est réussi : les espaces de travail sont formidables. » Elle note par ailleurs « la recherche sur la structure bois inédite », avec « un pilier central et trois grandes poutres en décalé qui génèrent un plan en éventail, lequel contient les plateaux libres : c’est un espace piranésien très intéressant ». L’architecte et journaliste Philippe Trétiack loue comme elle « ce luxe d’espace libre ».
« Archi intéressant » met en avant des bâtiments à l’architecture et à la conception remarquables. Dans chaque épisode, écoutez des visites guidées et des débats animés, réalisés en partenariat avec la Cité de l’architecture et du patrimoine. Retrouvez ici tous les épisodes.
« Archi intéressant », un podcast produit et réalisé par Joséfa Lopez pour Le Monde, en partenariat avec la Cité de l’architecture et du patrimoine. Reportage : Judith Chétrit. Voix off : Isabelle Regnier. Réalisation : Eyeshot. Identité Graphique : Mélina Zerbib, Aurélien Débat. Partenariat : Sonia Jouneau, Victoire Bounine.
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