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L’acteur italien révèle toute l’étendue de sa maîtrise des langues dans le dernier film de Mario Martone.
Temps de Lecture 4 min.
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La première chose qui saute aux yeux, ou plutôt aux oreilles, lorsque vous rencontrez Pierfrancesco Favino ? Sa voix, délicatement déliée, qui s’écoule sans buter sur la moindre syllabe, quel que soit le langage qu’elle embrasse. Comme l’acteur italien passait par Paris, en cette fin d’année 2022, c’est dans un français parfait qu’il a tenu à raconter sa collaboration avec le metteur en scène Mario Martone, autour du polar parthénopéen Nostalgia, en compétition à Cannes
Favino y campe un homme de retour à Naples après un long exil au Caire, tourmenté par les fantômes de son adolescence. Sa maîtrise de l’arabe et du napolitain crève l’écran – deux idiomes avec lesquels il s’est familiarisé avant le tournage, aidé par un coach vocal. « Il existe différents types d’intelligence ; la mienne est auditive, peut-être, confie-t-il avec humilité. Petit, déjà, les sons me fascinaient. Mes sœurs jouaient du piano, mon père aussi… Mes parents étaient originaires des Pouilles, mon père a travaillé à Turin – il était courtier –, j’ai grandi et je vis à Rome. De là vient, j’imagine, cette sensibilité musicale. »
Son don pour les sons lui fait remarquer qu’en arabe le verbe avoir n’existe pas. Ce qui traduit, selon Favino, un rapport particulier à la spiritualité et à la matière. « Pour dire la possession, on inverse l’objet et le sujet : “Ce verre est mien”, plutôt que “J’ai un verre”. En napolitain, le sujet est souvent relégué à la périphérie de la phrase, de même. D’où un certain fatalisme, dont témoigne Nostalgia. » Quid du français ? « J’y trouve une élégance, qui permet une certaine distance. Le pouvoir a décidé, très tôt, que la langue serait un élément constitutif de votre identité. En Italie, même si Dante l’appelait de ses vœux, il n’y a longtemps pas eu de langue commune, jusqu’à ce que la télé s’emploie à la bâtir, à partir des années 1960. Cet arasement des différences inquiétait nos intellectuels, comme Pasolini. »
Si Favino est une vedette depuis belle lurette dans la Botte, le public français l’a découvert dans Le Traître (2019), de Marco Bellocchio, portrait magistral d’un repenti de Cosa Nostra, la Mafia sicilienne. Le personnage qu’il interprète dans Nostalgia s’avère, lui aussi, dévoré par des loyautés contradictoires. Etre fidèle à soi-même et aux siens, ou trahir : le dilemme traverse sa filmographie, aussi ombrageuse que ses traits. « Le mot “fidélité” dérive de “fede”, la foi, note-t-il. La culture italienne s’enracine dans le catholicisme. Votre cinéma ne parle presque que de la bourgeoisie. Depuis le néoréalisme, le nôtre, au contraire, s’intéresse au peuple. Nos rares personnages de bourgeois sont perçus comme des traîtres ayant renié leurs valeurs et leurs origines. »
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