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Pékin 2022 : quand la politique s'invite aux Jeux olympiques – Le Point

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Malgré les appels du CIO à dissocier sport et politique, de nombreux JO restent célèbres pour des raisons extrasportives. Rétrospective.
Temps de lecture : 6 min
À chaque édition des Jeux, le Comité international olympique (CIO) fait face au même problème : ses demandes de dissocier sport et politique sont rarement respectées. Pékin 2022 ne fait pas exception. De nombreux pays accusant la Chine de « génocide » contre la minorité musulmane ouïgoure au Xinjiang et d’atteintes aux droits humains à Hongkong vont exercer un boycott diplomatique des JO. Le CIO a néanmoins mis à jour sa politique en termes d’engagement politique. Dans un communiqué, le comité assure qu’« il est approprié que les athlètes manifestent ou expriment leurs opinions dans les médias, lors de conférences de presse et dans les zones mixtes ». Toutefois, « exprimer des vues personnelles pendant la cérémonie d’ouverture, sur le podium ou sur un terrain de sport » reste interdit. La politique n’est pas la bienvenue aux Jeux. Pourtant, elle s’y invite presque toujours…
Les Jeux olympiques de 1920 ne devaient pas se dérouler en Belgique. Lorsque la discussion a lieu en juin 1914 concernant le prochain organisateur, le pays n’est même pas sur la liste. On peut lire dans Mémoires olympiques par le créateur des Jeux, Pierre de Coubertin, qu’« une sorte de scrutin préliminaire avait divisé les votes presque équitablement [entre Budapest et Amsterdam, NDLR] avec une légère avance pour Budapest ».
Cependant, l’empire austro-hongrois est un allié de l’Allemagne durant la Première Guerre mondiale, et la possibilité d’organiser les Jeux à Budapest est évincée. La candidature d’Anvers est finalement retenue en avril 1919. L’Autriche, la Bulgarie, l’Allemagne, la Hongrie et la Turquie, États vaincus ou leur successeur durant la Première Guerre mondiale, ne sont pas invitées. L’Allemagne ne sera pas conviée aux Jeux de 1924 non plus.

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La décision d’organiser les Jeux olympiques en Allemagne se fait en 1931. Après l’arrivée au pouvoir de Hitler en 1933, les États-Unis appellent au boycott de l’événement. Le CIO souligne une forme d’hypocrisie du côté américain, en pleine ségrégation raciale. Les États-Unis participent finalement, comme 48 autres États, aux Jeux de Berlin.
Hitler saisit cette opportunité pour tenter de prouver la supériorité de son empire et de la population « aryenne ». Ainsi, bien qu’il ait assuré « que les juifs pourront faire partie de l’équipe allemande », les sportifs « non aryens » sont systématiquement exclus des associations et équipes sportives du pays. La polémique provoquée est renforcée par plusieurs incidents. Lors de la finale de vitesse en cyclisme, l’Allemand Toni Merkens gêne le Néerlandais Arie van Vliet. Le sportif n’est pour autant pas disqualifié et garde sa médaille. Il paye simplement une amende de 100 Reichsmark. Par ailleurs, plusieurs athlètes, dont des Français, font, lors de la cérémonie d’ouverture, un salut de la main. Certains les accusent d’avoir fait le salut nazi, ils se défendent en affirmant qu’il s’agit du salut olympique.

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Jeux olympiques de 1936. L’équipe italienne de football salue-t-elle le public du salut nazi ou olympique ? © Photo12 via AFP

Les Jeux olympiques de 1956 sont directement touchés par trois sujets de tension politique simultanés. L’Égypte, l’Irak et le Liban refusent de participer aux Jeux pour protester contre l’attaque de la France, du Royaume-Uni et d’Israël sur le canal de Suez. La Chine n’envoie, quant à elle, pas de délégation en réponse à la participation de Taïwan.

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Le joueur de water-polo hongrois Ervin Zador sort de la piscine avec le visage plein de sang après avoir reçu un coup de poing de la part du nageur soviétique Valentin Prokopov. Lors de la finale, la Hongrie gagne la médaille d’or face à la Yougoslavie (argent), et la Russie gagne la médaille de bronze. © STAFF / INTERNATIONAL NEWS PHOTOS (INP) / AFP

Mais l’événement le plus mémorable est le match de water-polo opposant la Hongrie à l’URSS à Melbourne. La rencontre se déroule moins d’un mois après que l’insurrection de Budapest a été matée par l’Armée rouge. Elle dérape après qu’un athlète russe frappe un Hongrois d’un coup de poing à l’œil. À la vue du sang qui se propage dans la piscine, le match tourne au pugilat, certains supporteurs hongrois vont même jusqu’à sauter dans la piscine. Sur les 112 Hongrois de la délégation olympique, 44 d’entre eux seulement retournent dans leur pays. Les autres profitent des Jeux pour fuir le régime communiste.
Lors de la remise des médailles du 200 mètres en 1968, les athlètes Tommie Smith et John Carlos montent sur le podium en chaussettes et avec chacun un poing ganté vers le ciel. Ce signe de protestation est celui du Black Power, un ensemble de mouvements qui protestent contre les discriminations subies par les personnes noires aux États-Unis. Les deux athlètes, ainsi que le troisième membre du podium, l’Australien Peter Norman, portent un badge du Projet olympique pour les droits de l’homme.
Le président du CIO, Avery Brundage, lui-même américain, demande au Comité olympique américain de bannir les athlètes. Lorsque celui-ci refuse, Brundage menace d’expulser l’ensemble de la délégation américaine, et Smith et Carlos sont finalement exclus des Jeux olympiques à vie.

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Lorsque les terroristes se rendent compte qu’ils ont été piégés, l’un d’eux envoie une grenade dans un des hélicoptères où se trouvaient les otages. Les pilotes des hélicoptères parviennent à sortir de l’appareil à temps, mais les otages restent coincés à l’intérieur et l’hélicoptère explose. © HEINZ GOETTERT / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP

Dans la nuit du 5 septembre 1972, une dizaine de terroristes de l’organisation palestinienne Septembre noir entrent dans le bâtiment de la délégation israélienne. Après avoir tué deux athlètes israéliens et pris en otage les neuf autres, les onze terroristes entrent en négociations avec le gouvernement allemand. Un avion est préparé, à leur demande, pour pouvoir se rendre avec leurs otages au Caire. Le plan des autorités allemandes – remplacer les membres d’équipage par des policiers déguisés – tourne court. Les onze membres de l’équipe olympique israélienne seront tués ainsi qu’un policier ouest-allemand. Cinq des huit terroristes sont tués, les trois autres capturés. Le 6 septembre, une cérémonie commémorative est organisée, lors de laquelle Avery Brundage prononce la célèbre phrase « The Games must go on » (Les Jeux doivent continuer), sans mentionner les athlètes israéliens assassinés.
L’Afrique du Sud est expulsée en 1964 des Jeux olympiques d’été, et le sera jusqu’en 1992, en raison de l’apartheid. Cette décision ne s’applique pas pour autant aux Jeux paralympiques, ce qui conduit en 1976 au seul boycott de leur histoire : huit pays refusent d’envoyer leurs délégations à Toronto. Les autorités canadiennes, qui n’approuvent pas la participation sud-africaine aux Jeux, annulent leur contribution financière de 500 000 dollars. Ces Jeux marquent la dernière participation aux Jeux de l’Afrique du Sud de l’apartheid.
En 1980, les États-Unis boycottent les jeux de Moscou à la suite de l’invasion soviétique de l’Afghanistan. En 1984, l’URSS et quatorze de ses alliés boycottent en retour les Jeux olympiques de Los Angeles.

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Logo des  Jeux olympiques de Moscou en 1980. © SPUTNIK / Sputnik / Sputnik via AFP

En 2004, le judoka iranien Arash Miresmaeili est disqualifié avant la compétition pour cause de surpoids, alors qu’il devait affronter l’Israélien Ehud Vaks. Les instances sportives le soupçonnent de s’être volontairement disqualifié et le gouvernement iranien lui promet la prime de 1 milliard de rials (94 000 euros) réservée aux sportifs médaillés. Gholam Ali Haddad-Adel, alors président iranien du Parlement, lui écrit « Soyez assuré que votre élimination au nom de vos convictions islamiques et humanitaires vous octroie une place dans le cœur de tous les Iraniens et de tous ceux dans le monde qui aiment la liberté. »

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Le judoka iranien Arash Miresmaeili porte le drapeau de sa délégation lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’Athènes en 2004. Il ne participera finalement à aucun match. © JACQUES DEMARTHON / AFP

Le 4 juillet 2019, l’ancien gouverneur de Rio Sergio Cabral, emprisonné alors pour d’autres affaires de corruption, avoue avoir payé des pots-de-vin à hauteur totale de 2 millions de dollars à des délégués du CIO pour que Rio soit désignée ville organisatrice des Jeux olympiques.
Les Jeux de 2016 sont également marqués par une polémique autour d’un système de dopage. ​​L’Agence mondiale antidopage demande l’exclusion de l’équipe russe, mais le CIO décide finalement de n’exclure que les athlètes dont l’utilisation de substances est avérée. 271 athlètes russes sur 389 participent aux Jeux.
Consultez notre dossier : Pékin 2022 : les Jeux maudits
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Aucune coïncidence bien entendu ! Mais trois ans après commençais la seconde guerre mondiale. Nous espérons que la Chine ne nous surprendra pas ?
Tomme Smith et John Carlos sur le podium du 200 m olympique de Mexico en 1968, le regard baissé, le poing levé dans une main gantée, mais DEBOUT pour dénoncer le racisme. Ça avait une autre allure que le genou à terre de nos footeux et autres rebelles d’opérette (dont Castaner qui a failli, ce qui revient au même). En plus, ils avaient le courage car ils savaient qu’ils allaient le payer cher au retour dans le pays alors que nos demi-agenouillés ne craignent que le ridicule dans cette posture de soumission.
Dès l’origine, les JO sont le modèle de l’objet politique par excellence. Aujourd’hui, montrer sa force c’est gagner des médailles. Demain ces mêmes pays auront ou pas des relations diplomatiques. Se feront ou pas la guerre. Mais montrer ses muscles et obtenir plus de médailles que les autres, être sur la marche la plus haute est très important en interne (pour la culture sociale, pour le sport, pour la santé, … ), mais également pour l’extérieur… Pourvu que ça dure !
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