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Parcoursup : ces candidats à la présidentielle qui veulent supprimer la plateforme – Le Parisien

Il y a quelques années, les épreuves du bac, à partir de la mi-juin, constituaient le pic de l’angoisse de la vie d’un lycéen. Mais ça, c’était avant – avant la réforme du bac, et avant la mise en place d’APB devenue Parcoursup en 2018, plateforme en ligne créée pour recueillir les vœux d’orientation des futurs étudiants dans l’enseignement supérieur. Aujourd’hui, le stress se distille dès mars, avec l’enregistrement des vœux des élèves de terminale, et connaît une forte poussée début juin, quand les premières réponses des établissements d’enseignement supérieur arrivent sur leurs smartphones. Et c’est ainsi qu’à côté de la parfois très longue attente que subissent les lycéens de terminale, les quelques épreuves du bac maintenues fin juin passeraient presque désormais pour une promenade de santé.
Au fil des ans, Parcoursup s’est donc trouvé accusé de nombre de maux, à commencer par celui de ne pas permettre aux jeunes de tous choisir librement leur orientation post-bac. Raison pour laquelle tous les candidats à la présidentielle veulent sa peau – à l’exception de celui qui l’a mis en place, le président sortant, Emmanuel Macron, pour lequel la plateforme est « une formidable réussite ».
S’ils n’ont pas réussi à s’unir autour d’une candidature unique, tous les candidats de gauche sont unis contre Parcoursup. Ils et elles dénoncent en coeur « un système totalement inhumain » (Anne Hidalgo), « un Koh-Lanta de l’orientation » (Fabien Roussel), « une boîte noire » (Yannick Jadot), qui ne sert qu’à apprendre aux jeunes « à mentir en écrivant dix lettres de motivation différentes » (Jean-Luc Mélenchon), tout en masquant la pénurie de places dans les universités. A la place, les uns et les autres s’engagent à ouvrir plus de places dans les filières en tension, et à mieux accompagner les jeunes dans leurs choix d’avenir avec plus de conseillers d’orientation et de professeurs formés, tout en assurant un accès à l’enseignement supérieur selon « des règles transparentes, justes et humaines ». Mais aucun ne précise concrètement par quel moyen technique autre qu’une plateforme en ligne il ou elle compte assurer l’inscription dans le supérieur des plus de 700 000 jeunes qui décrochent leur bac chaque année, auxquels s’ajoutent les étudiants en réorientation.
A droite et à l’extrême droite, les avis sont un peu plus partagés, mais Parcoursup est tout autant critiqué. Si Marine Le Pen propose elle aussi de supprimer la plateforme, Valérie Pécresse a une autre solution : garder Parcoursup, mais ajouter « plus de transparence sur les algorithmes locaux ». Tout comme Nicolas Dupont-Aignan, et Eric Zemmour – lequel voudrait en plus « supprimer la rubrique Engagement citoyen ». Jean Lassalle enfin veut rétablir « l’ancien système » – APB, donc ?
Pour Alban Mizzi, spécialiste de Parcoursup, doctorant et chargé de cours en sociologie à l’université de Bordeaux (Centre Emile Durkheim), Jean-Luc Mélenchon est celui des candidats qui pose le diagnostic le plus juste sur les travers et les défauts de la plateforme, en pointant notamment les inégalités que la sélection fait peser, entre les jeunes dont les familles possèdent les « codes » de l’orientation, et les autres – « mais, comme les autres candidats il reste flou sur les solutions à apporter ». Ainsi aucun des candidats ne propose le retour du classement de leurs voeux par les élèves de terminale, alors même que sa suppression, lors du passage d’APB à Parcoursup, a contribué à rendre la procédure encore plus longue et fastidieuse, tout en permettant d’introduire le tri des candidats par toutes les formations, y compris celles qui ne sont ni en tension, ni sélectives. « Parcoursup est aussi une cible facile, ainsi Il faut aussi reconnaître que la plateforme est très pratique pour accéder à l’information, pointe Alban Mizzi. Dénoncer « les algorithmes » est un peu démagogique dans le sens où, derrière ces algorithmes, il y a des êtres humains qui les ont paramétré, en fonction des critères qu’ils ont choisis ». Dit autrement : Parcoursup n’est pas le problème, mais plutôt le symptôme d’un enseignement supérieur insuffisamment financé.
La Cour des comptes, dans son rapport de 2020 sur le fonctionnement de Parcoursup, ne proposait d’ailleurs pas la suppression de la plateforme, mais, pointant « des paramètres parfois contestables », proposait plutôt des aménagements : rendre public les algorithmes locaux utilisés par les commissions d’examens des voeux, par exemple, ou bien encore ne pas faire figurer les lycées d’origine des candidats dans leurs dossiers pour que les jeunes venant d’établissements ayant « une mauvaise réputation » ne soient pas discriminés au profit de ceux, souvent parmi les classes les plus favorisées, qui passent leur bac dans des établissements dits « d’élite ». Une proposition retoquée par le ministère de l’enseignement supérieur, alors même que la Cour des comptes suggère que le classement des dossiers des candidats sur la base de leurs notes et de leur établissement d’origine revient à créer « un système universitaire à deux vitesses », loin de l’objectif initial qui a justifié le remplacement d’APB par Parcoursup, à savoir la lutte contre l’échec en licence.
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