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Panorama 24 : le monde sous un autre angle – ArtsHebdoMédias – artshebdomedias

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Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains, à Tourcoing au cœur de la métropole Lilloise, présente jusqu’au 31 décembre la 24e édition de Panorama. Grand rendez-vous annuel de l’institution, l’exposition permet de découvrir, chaque année, plus de 50 œuvres inédites, dans les domaines de l’image, du son et de la création numérique, réalisées par les artistes du Fresnoy*. Placée sous le commissariat de Marie Lavandier, directrice du Louvre-Lens, et de Pascale Pronnier, responsable de la programmation artistique de l’école, De l’autre côté aborde le thème du passage, de la capacité à voir le monde autrement.  « L’autre côté, c’est celui auquel l’art donne accès, notre monde mais un autre à la fois ; soudain habité, mystérieux, enchanté, révélé : l’incendie de Notre-Dame projeté sur des visages hébétés ; le désert tunisien animé d’éponges géantes et de chanteurs antiques ; le monde carcéral expérimenté dans un film haché des blancs de la censure et un espace aux proportions strictement similaires à celles d’une cellule… l’autre côté est parfois convoqué par des danses et transes, des rituels guérisseurs, mais aussi par le truchement d’une technologie dont la discrétion marque la réussite », explique Marie Lavandier. A l’occasion de cet événement, ArtsHebdoMédias vous propose une sélection de 11 œuvres présentées par les artistes eux-mêmes. Juste de quoi vous donner envie d’aller les visiter !
Le film met en scène l’entretien décisif d’un réfugié climatique avec un examinateur de l’Etat et une interprète, afin de faire la demande d’un droit d’asile. Le déroulé de l’entretien est consacré au récit du demandeur d’asile qui doit minutieusement relater les faits qui l’ont contraint à s’exiler. Au travers de ce protocole juridique strict, le protagoniste va devoir revivre le parcours de son exil de façon à prouver la véracité de son histoire. L’entretien oral se transforme peu à peu en une reconstitution des forces climatiques vécues durant son parcours. Le protagoniste va alors subir le vent et le froid auxquels il aurait survécu. Il devient lui-même cet objet d’étude qui ne peut être convaincant que par sa performance physique et sa force mentale mise à l’épreuve. Affecté par le traumatisme répété et amplifié par la simulation, le dispositif administratif va progressivement se dérégler.
Au moment où sa mission scientifique s’achève, un satellite chargé de surveiller l’évolution du climat chute à près de 28 000 km/h vers une Terre dévastée. Dans cette course folle pour sa survie, il rencontre une guide opérant pour Pèlerin, l’agence de tourisme de l’apocalypse. Elle propose aux survivants, dans un ultime élan consumériste, des expéditions vers des lieux sensationnels. Assistant à ces propositions commerciales, le satellite y confronte les données dont il dispose, ce qui vient alimenter son imaginaire naissant. Alors que son temps est compté, il se surprend à rêver ces espaces singuliers. Dans ce conte d’anticipation, la récolte de données, c’est-à-dire l’activité du satellite, vient rencontrer l’image de synthèse qui est la manipulation de la donnée numérique. Le projet Paradise trouve sa source dans cette interaction entre le sujet et le matériau qui le véhicule.
« On ne voyait, du couteau, que le manche d’os, où la devise galante, ce mot simple : AMOUR, était gravée en lettres noires. » En pleine banlieue pavillonnaire lilloise, un soir d’après Noël, un rituel se prépare. Son but : retrouver la trace d’un fantôme centenaire, qui porte les clés d’une mythologie familiale longtemps enfouie. Pour faire sortir le spectre de l’au-delà rocailleux dans lequel il sommeille, s’organise une partie de rami… mais qui, de Huguette, Sybille, matriarche autoproclamée, ou de Domitille, bimbo aux milliers d’abonné·e·s, remportera la mise ? Germinal Georges est une chasse au fantôme qui nous conduit sur les routes pavées du Nord-Pas-de-Calais, pour retracer le parcours de quatre générations confondues. Un mélange d’ancrage minier et de tickets à gratter, de la lutte communiste pour les droits ouvriers au gender trouble de Judith Butler.
Le film s’engage dans les fissures évoquées par Dustan, à l’image du Stone Butch Blues de Leslie Feinbeirg, en utilisant un outil historique commun à ces résistances : la subversion politique comme outil d’émancipation. Cette fresque explore les acteurs d’une famille nucléaire, au sein de générations qui n’ont plus les mêmes codes ni les mêmes attentes, alors comment, dans cet interstice de près de 100 ans, retrouver une mémoire généalogique passée sous silence ?
Trois personnages à la recherche d’un étrange signal, à travers une nuit sans fin. Perdus dans les forêts artificielles, ils se souviennent de leur vie d’avant.
La Kabylie incendiée. Les lambeaux des oliviers brûlés surplombent les montagnes. Au milieu, des femmes chantent. Leur chant ancestral, Achewiq, sublime les souffrances. Les cendres de la terre brûlée vont devenir des germes qui fleuriront. Avec simplicité, le quotidien de ces femmes se dévoile. Cet été, la Kabylie connaît des incendies ravageurs. Malgré ces pertes terribles, les femmes kabyles continuent de survivre. Nous suivons le quotidien de Ouiza et de sa mère Taos, qui, au travers du rire et de la joie, parviennent à sublimer toutes ces peines.
Un panneau solaire provenant d’une entreprise chinoise, suspectée d’avoir fait appel à de la main-d’œuvre ouïghour, alimente trente-deux ampoules qui éclairent des cellules solaires collées sur une plaque de verre. Ces cellules produisent différentes puissances de courant électrique grâce à l’effet photovoltaïque qui, au contact d’une solution d’eau et de nitrate d’argent, va déclencher la création de cristaux d’argent sur la plaque de verre. Suivant le nombre d’heures d’ensoleillement du lieu d’exposition, les formes mettent plus ou moins de temps à se construire, jusqu’à créer une plaque de verre recouverte de connexions de cristaux dont la taille définit leur résistance dans le temps. Une fois la composition terminée, la plaque de verre est retirée du système de lumière et devient une électrographie possédant une énergie électrique cumulant la puissance de toutes les cellules solaires. Ce projet est un début de recherche concernant la création d’un nouveau type d’image, dont les composants sont hérités de la photographie, et qui inscrit une réponse écologique dans son processus de création. L’extraction de l’argent, dont l’épuisement des mines est prévu aux alentours de 2035, est le sujet de cette électrographie qui rappelle la responsabilité du médium photographique dans l’utilisation de l’argent pour la création d’émulsions photosensibles, et la continuité de cette extraction dans la création des connectiques de cellules photovoltaïques. L’infiniment petit se construit sur la plaque de verre tant que l’on y ajoute de l’eau et fait apparaître un monde où l’argent est moteur des connexions des différentes puissances de cellules cherchant à se rejoindre pour se développer.
En Afrique du Nord, entre la fin de l’Atlas et la plateforme saharienne, un lac asséché sépare le Machrek (le Levant) du Maghreb (le Couchant). Contre toute attente, c’est un paysage en perpétuel changement. Solar Noon en réinvente les coordonnées, y greffe des fragments de récits, sous forme de tableaux vivants où se croisent différentes croyances, symboles et rituels, dans une perspective imaginaire composite. Le film fait basculer la réalité du désert dans celle des mythes, en explorant ses strates d’histoires, en y révélant des souvenirs ensevelis. Déterminé par le soleil, Solar Noon compose avec son zénith.
La diatomée peut parler rouge, parler bleu, parler vert. Le documentaire expérimental Bleu silico est traversé par la question de l’incorporation du paysage océanique dans l’expérience du film. Des mires en silice lovés au creux des rochers jouent le rôle principal : les yeux du paysage. Des mains les prélèvent, faisant basculer le film dans l’univers des laboratoires qui étudient les propriétés photosynthétiques des micro-algues. Cette dérive poético-scientifique raconte la parenté ancestrale, décryptée in silico, entre algues et cellules rétiniennes humaines. Une voix guide le spectateur d’un espace liminaire à l’autre, aux confins des temps terrestres et au cœur des noyaux des cellules, procédant par changements d’échelles, du visible à l’infime. Renverser l’horizon, à l’image d’une camera obscura, pour passer de la terre ferme à l’ondulation permanente, là où nos corps humains ne sont plus adaptés et n’y voient rien.
Témoignant d’une perte de vision due à une rétinose pigmentaire, maladie génétique dégénérative, la voix nous fait entrer dans une quatrième dimension. Elle navigue au seuil du connu, là où la science s’interroge. Des chercheurs tentent d’injecter de l’ADN d’algue photosensible pour soigner nos rétines. Alors, l’écran de cinéma chavire : surface vibrant au rythme des neurones du nerf optique. Bleu silico. Du bleu océan au bleu écran.
Near Life Experience est un essai cinématographique sur la naissance des formes, prenant la forme de sculptures. Le mot « forme » vient du latin forma, et son équivalent grec est morphé. Morpheus est la déesse des rêves prophétiques qui endort les hommes en les caressant avec des fleurs de pavot. Leurs corps deviennent alors semblables aux morts ; ils prennent forme, prennent position. C’est dans cette nuit que l’humanité se soustrait à la machine des dieux, qui régit le monde, pouvant à son tour traquer les pistes et les clés offertes par son imaginaire et leur donner un corps.
Near Life Experience est une tentative de résoudre mes propres obsessions. La forme est ce qui est plongé dans cet état liminal, état critique entre l’idée et l’objet, l’énergie et la matière. La forme naissante tente tant bien que mal de résister à la mort : immobile, le temps la dégrade, en mouvement, elle est trop fragile pour résister au poids du temps. L’exposition neutralise pour mieux montrer, c’est une machine à pulvérisation atomique au service de l’abstraction. Elle donne naissance à la valeur et à l’expérience. Elle canalise l’art, lui donne une temporalité et un espace, elle crée un système économique, d’où des métiers émergent, des savoirs s’échangent.
La forme joue toujours le jeu de cet espace pour tenter de lui survivre. Il n’y a pas d’acte réellement rebelle qui puisse exister au sens de cet espace, car ce qui tente de sauver sa vie n’est pas rebelle mais profondément vivant. Les formes tentent de nous expliquer comment elles survivent, se reproduisent, infectent les gens avec les idées qu’elles encryptent, et comment elles meurent. Les objets d’art sont des objets de pouvoir et de puissance, ce sont eux qui le transmettent et la symbolisent : c’est la reproduction du fond par la forme.
Dans Phalène, le territoire et l’époque sont incertains. Tout au plus peut-on évoquer un caractère prémoderne puisque la nature semble être encore la principale interlocutrice. Les deux héroïnes s’affairent ici à des tâches quotidiennes dont la régularité décrit une existence réglée par les rituels les plus anodins : dormir, manger, laver, soit des activités qui inscrivent le récit dans la sphère de la domesticité.
Les actions se substituant aux mots, l’absence de dialogue a pour effet d’accroître la précision des gestes. Pareille chorégraphie ménagère est d’autant plus visible que les deux personnages sont comme le double de l’autre. Leur ressemblance physique se déploie d’ailleurs dans leur étrange mouvement en miroir. Ainsi, la vie journalière est empreinte d’un mystère que le film ne va cesser d’intensifier, à travers le soudain décalage entre ces deux corps synchronisés. Il est ainsi question de fièvre et d’eau, de grotte et de peau, de brume et de sortilège, l’ensemble de ces motifs glissant comme dans un rêve, à l’image d’une embarcation brouillant la surface d’un lac, au-devant d’un orgue de pierres, sans que les deux protagonistes n’aient à donner un seul coup de pagaie. Entre le devenir statue des deux sœurs jumelles et leur inscription dans un monde liquide, Sarah-Anaïs Desbenoit laisse poindre une dialectique quelque peu magique. La dimension fantomatique qui traverse son film est l’expression d’un dialogue entre les éléments, comme si ces derniers ne pouvaient surgir que sous la forme d’un trouble, face à l’ordonnancement de ces vies trop bien réglées. Le corps et l’esprit font alors césure, le réel se fissure, et la psyché s’ouvre à une humeur vagabonde. Les plans-tableaux de Sarah-Anaïs Desbenoit sont teintés par le mythe, et avec lui, par un récit presque premier qui chercherait à inventer des figures – finalement jamais égales à elles-mêmes. Texte de Fabien Danesi.
La Bastide du bois comporte de nombreux points d’entrée. Il ne reste plus que d’anciennes portes ou cadres de fenêtres pour l’imaginer. Il n’y a plus vraiment de frontière entre elle et les versants nord du Luberon où elle repose. Bientôt, ces points d’entrée finiront par s’écrouler d’eux-mêmes, comme le reste des murs et des toitures qui se dressaient auparavant autour. C’est ce mouvement naturel des choses à retourner à la terre. Mais, quiconque s’aventure à l’intérieur de ces cadres, peut encore voir les sentes des animaux sauvages de passage, entendre les échos de la vallée environnante ou lire les traces des derniers habitants, comme les motifs d’un portrait à saisir, tant qu’il en est encore temps. Syntonie d’une ruine s’essaye à le faire, au travers des rencontres que la Bastide provoque encore, au travers de l’hiver silencieux qui voit naître les agneaux de la bergerie avoisinante, et de ce cycle interminable des corps en mutation.
*Les artistes : Judith Auffray, Younès Ben Slimane, Anna Biriulina, Lucien Bitaux, Julia Borderie & Éloïse Le Gallo, Ghyzlène Boukaïla, Alice Brygo, Léa Collet, Anaïs-Tohé Commaret, Jérôme Cortie, Rolando Cruz Marquez, Bianca Dacosta, Charline Dally, Edith Dekyndt, Guillaume Delsert, Sarah-Anaïs Desbenoit, Ana Edwards, Justine Emard, Julián García Long, Yann Gonzalez & Alain Garcia Vergara, Che-Yu HSU, Adam Kaplan, Elina Kastler, Lina Laraki, Lou Le Forban, Ange Lempasak, Quentin L’Helgoualc’h, Ethel Lilienfeld, Marin Martinie, Gohar Martirosyan, Antoine Mayet, Joachim Michaux, Magalie Mobetie, Fredj Moussa, Marcel Mrejen, Norman Nedellec, Toshihiro Nobori, Daniel Penaranda Restrepo, Hugo Pétigny, Charlotte Pouyaud, Julie Ramage, Chuxun Ran, Sabrina Ratté, Ben Rivers, Julia Tarissan, Guillaume Thomas, Kris Verdonck, Pierre- Lefrançois Vérove, Victor Villafagne, Agata Wieczorek, Jisoo Yoo, Yunyi Zhu.
Contact> Panorama 24, De l’autre côté, Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains, Tourcoing. Studio Critique #4,  le 1er décembre 2022 à l’ADAGP, 11, rue Duguay-Trouin, 75006 Paris, 18h15 à 21h.
Image d’ouverture> Tournage de Syntonie d’une ruine, film signé Norman Nedellec. ©Norman Nedellec
23 novembre 2022
21 novembre 2022
17 novembre 2022
14 novembre 2022
9 novembre 2022
2 novembre 2022
1 novembre 2022
30 octobre 2022
26 novembre 202205 mars 2023
Dans le prolongement de l’exposition Le Vent. “Cela qui ne peut être peint”, le MuMa présente Météorologiques. L’exposition, qui emprunte son titre au traité d’Aristote (IVe siècle av. J.C.), présente des peintres, photographes, dessinateurs ou vidéastes dont les œuvres révèlent une sensibilité particulière « au temps qu’il fait ». S’inscrivant à la suite de « Vent », le nouvel accrochage accorde à la représentation de « l’air en mouvement » une place privilégiée. Mais il s’intéresse plus largement à des météores comme les brouillards, la rosée, la pluie, la gelée blanche, dont les effets déterminent l’impression générale d’une scène ou d’un paysage. Le parcours, conçu sur le mode des « affinités électives », privilégiera des rapprochements poétiques et formels entre des artistes d’époques différentes, unis par une sensibilité et un intérêt commun pour les phénomènes atmosphériques et leurs manifestations les plus diverses. Artistes présenté(e)s > Jocelyne Alloucherie, Israel Ariῆo, Geneviève Asse, Francis Auburtin, François Azambourg, Eugène Boudin, Eric Bourret, Samuel Buckman, Marc Corigliano, Henri-Edmond Cross, Raoul Dufy, Véronique Ellena, Othon Friesz, Marcelo Fuentes, Armand Guillaumin, Alexandre Hollan, Anne Jaillette, Jungjin Lee, Alfred-Marie Le Petit, Manuela Marques, Corinne Mercadier, Bernard Moninot, Sarah Moon, Josej Nadj, Jean-Baptiste Née, Françoise Nuñez, Bernard Plossu, François-Auguste Ravier, Auguste Renoir, Jacqueline Salmon, Claire Trotignon, Masao Yamamoto. Visuel > Eric Bourret, Primary Forest. Madère, 2016, tirage jet d’encre sur papier mat, 140 x 210 cm. collection de l’artiste© Eric Bourret.
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25 novembre 202207 janvier 2023
Sans pour autant la définir avec précision, c’est à une autre humanité que Jean Gfeller s’intéresse. Créant un dialogue entre art pictural, photographie et art numérique, il puise son inspiration en collectionnant des images du forum Reddit (réseau social discret qui promet de plonger dans tout ce qui existe, sans censure) qu’il fait basculer dans des situations oscillant entre l’absurde et l’étrange. Ses figures isolées aux accents souvent mélancoliques s’inspirent ainsi de personnes aux comportements marginaux, du pyromane à l’exhibitionniste en passant par le criminel, et évoluent dans des espaces organisés par les aplats de couleurs et qui semblent dépourvus de perspective. Les scènes représentées transfigurent le banal : elles apparaissent familières tout en existant en-dehors d’un temps et d’un espace spécifique. Cadres de micro-fictions que Jean Gfeller esquisse à la manière d’une énigme sans en donner la réponse, ses œuvres sont autant de propositions de narrations, d’amorces d’histoires au potentiel rocambolesque dont chaque regardeur pourrait être le héros – une promesse à la hauteur du slogan du forum Reddit, « Dive into anything ». Ses récits en pointillés mais vraisemblables, naviguant entre l’ironie – voire l’autodérision lorsque l’artiste se met lui-même en scène – et anxiété, impliquent un cheminement mental à partir de tous les indices qui les composent : le cadrage, la palette de couleurs ou encore les titres sont donc autant de moyens de solliciter l’imaginaire du regardeur. Visuel > Jean Gfeller, Self portrait, Huile sur toile , 2022, 100 x 140 cm. ©Jean Gfeller, Courtesy Dilecta.
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24 novembre 202225 février 2023
« Il y a déjà plusieurs années, j’avais peint une série de tableaux appelés « Souvenirs » ; il s’agissait en effet d’images précises liées à des moments particuliers et qui n’avaient pas quitté mon esprit. Les peintures dont il est question aujourd’hui, font référence à des éléments fondateurs de ma sensibilité : vues de jardins privilégiés à Nîmes et à Montpellier, qui ont déterminé mon regard sur le monde. Les trois vues du jardin de mes parents avec leurs ciels roses font référence au quatrième dimanche de Carême, dit dimanche de « laetare », où les officiants portent des ornements roses. Les paysages de Nîmes sont eux inspirés par des aquarelles de ma mère qui en déterminent l’enracinement dans ma petite enfance… Quant aux tableaux de fleurs, ils veulent évoquer mon éblouissement face à la nature, profondément lié à ma sensibilité d’enfant retrouvée. » Vincent Bioulès, le 9 juin 2022. Visuel > Le mazet de Mr Stahl 2, huile sur toile, H 97 x L 130 cm, 2022, © Pierre Schwartz.
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24 novembre 202224 décembre 2022
L’exposition Silence réunit les travaux de Didier Goupy, Catherine Henriette et Gert Motmans. Les œuvres sélectionnées sont des images du silence qui s’insèrent dans un univers marqué par l’absence humaine. Si des personnages apparaissent quelquefois, ils ne sauraient cependant troubler l’immensité silencieuse qui se joue dans les travaux de ces trois artistes. Loin d’être un vide, le silence serait à envisager comme le trop-plein d’un monde inaccessible, une musique de l’infiniment petit que personne n’écoute, tour à tour irréelle et inquiète. Les arbres font-ils du bruit ? C’est la question que posent les photographies de Didier Goupy qui sont des portes d’entrée dans l’immensité silencieuse des forêts. Catherine Henriette est une photographe française dont les séries Conte d’hiver et Conte d’été dessinent une image alternative de la Chine, enveloppée dans une blancheur infiniment calme et sereine. Le travail de Gert Motmans, photographe anversois,  sous forme de collages s’articule autour de la question du souvenir. Les mondes qu’il recompose à partir de photographies familiales et de coupures de magazines sont des réminiscences. Imaginées à partir de ces bribes, ses œuvres forment un univers fantasmé qui laisse deviner un espace-temps à la fois infini et indéfini. Visuel > Gert Motmans, Day 11, série Now it’s day, but I am dreaming, 2022. Collage analogique, tirages argentiques, pièce unique.
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24 novembre 202218 mars 2023
La peinture est une affaire de générosité et c’est ce que ces huit artistes souhaitent vous faire partager. Le titre de l’exposition est tiré de l’ouvrage Charlotte de David Foenkinos. Dans ce livre, l’auteur raconte l’obsession qu’il a eue pour Charlotte Salomon, artiste peintre du début du XXe siècle au destin tragique. Il y avait chez elle une nécessité de peindre, et elle plaçait un réel élan vital dans ce médium qui est celui qui nous concerne aujourd’hui. La peinture est un sujet si vaste que les expositions à ce propos ne sont plus quantifiables. Leur nombre croissant ces dernières années reflète la passion et l’intérêt que suscite de nouveau ce médium. […] Les artistes présent.e.s dans cette exposition nous racontent des histoires, leurs histoires. Ils nous absorbent dans leurs aventures plastiques. […] Anouk Chardot.  Artistes > Anouk Chardot, Frédéric Clavère, Victoire Decavèle, Lana Duval, Margaux Fontaine, Nicolas Nicolini, Pauline Rouet, Gaétan Vaguelsy. Visuel > Frédéric Clavère, Last Run, 2022. 170×150 cm, huile sur bois.
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19 novembre 202204 février 2023
Après avoir présenté en 2018 l’exposition personnelle There is a man  and more au S.M.A.K (Gand), Guillaume Leblon bénéficie actuellement d’une exposition monographique au Palais de Tokyo (Paris) intitulée PARADE. Dans ce prolongement, l’exposition PATAQUÈS présente un nouvel ensemble de sculptures revisitées. Aujourd’hui, vivre dans une grande ville génère une forte impression de dislocation temporelle et spatiale. Lorsque Saul Anton rencontre Guillaume Leblon à New York en 2019, l’auteur souligne que les évolutions incessantes produites par la modernité, au lieu de donner la mort aux paysages d’autrefois, révèlent plutôt “l’absence totale d’un sol stable, d’une terre natale”¹. À l’image d’un monde en constante évolution, l’artiste fabrique des espaces nouveaux, des lieux que l’on ne connaît pas encore. Bien que le titre de l’exposition Pataquès évoque des associations d’éléments divers en perspective, le sol de la galerie harmonise et fait le lien entre les œuvres. Dès l’entrée, le visiteur marche sur la sculpture en entrant en contact avec la moquette souple et molle, que l’artiste a dispersé à l’envers et à l’endroit sur toute la surface du sol. D’une part, cette “seconde peau” met en relation les œuvres les unes avec les autres, d’autre part les autonomise en délimitant les espaces propres à chacune. Dans son œuvre l’espace est une affaire de perception avec et par le corps. En brouillant toutes les certitudes spatio-temporelles familières, l’exposition se transforme en un théâtre sensible à toutes les mutations, témoin du monde mouvant dans lequel nous évoluons. Visuel > © Guillaume Leblon.
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ISSN 2777 – 4961
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