Le ministre de l’Intérieur était l’invité de la matinale de France Inter ce jeudi, au lendemain de l’interview d’Emmanuel Macron sur France 2. Après la colère du président au sujet du vote par le Rassemblement national de la motion de censure de la Nupes, Gérald Darmanin demande des explications à Jean-Luc Mélenchon : “Y a-t-il eu une négociation d’arrière-cour ? Une négociation de la honte ?” Certains s’interrogent sur un changement du texte pour que les députés RN acceptent de voter la motion de censure.
“Je ne suis pas sûr que les écologistes, les socialistes et les communistes soient parfaitement d’accord avec ce qu’a fait LFI à l’Assemblée nationale”, a poursuivi le ministre. “LFI est prête à tout par méchanceté, désordre, cynisme pour jouer contre les Français, s’allier avec le Front national, trahir leurs électeurs.”
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Gérald Darmanin a aussi été interrogé sur le meurtre de la petite Lola et sur les critiques de l’opposition concernant la présence en France de la principale suspecte, malgré une obligation de quitter le territoire. Le ministre a réaffirmé que “cette dame n’était pas connue des services de police“. Elle avait fait l’objet d’un dépôt de main courante et s’était, de son côté, plainte de violences conjugales.
Après la charge de Marion Maréchal-Le Pen au sujet de la responsabilité du gouvernement dans cette affaire, le ministre de l’Intérieur a répondu : “Il y a toujours une part de responsabilité du fonctionnement des services de police, de justice, de l’État quand il y a un drame.” Mais “à la question qui a été posée à monsieur Zemmour ‘est-ce que si ça avait été une petite arabe et si l’auteur avait été une ou un Français est-ce que vous auriez fait ces manifestations ?’ Il a répondu non. Moi je vais vous dire, quel que soit l’auteur ou la victime, le viol et le meurtre d’une petite fille est un drame pour l’humanité entière. Et ce qu’ont fait monsieur Zemmour et une partie des représentants du RN, d’acheter des noms de domaine, faire des manifestations sur le dos de la petite Lola, est profondément ignominieux.”
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Sur les obligations de quitter le territoire, Emmanuel Macron avait promis que 100% des OQTF seraient respectées. “Nous sommes très loin de l’appliquer, comme tous les pays d’Europe“, a reconnu Gérald Darmanin. “Nous faisons aujourd’hui plus que l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, mais nous ne faisons pas assez“, car “notre droit est trop complexe”. Il veut par ailleurs “lever les protections pour un certain nombre d’étrangers” et “rendre impossible la vie des OQTF en France, aujourd’hui, quelqu’un qui a un OQTF peut encore avoir un logement social”.
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