Christel Heydemann était invitée au colloque TRIP 2022 pour y tenir un discours. L’occasion pour la nouvelle dirigeante du groupe Orange de revenir sur différents sujets comme la fibre, le new deal, la 5G ou encore la fermeture du réseau cuivre.
Le colloque TRIP (Territoires et Réseaux d’Initiative Publique) du printemps 2022 s’est tenu les 1er et 2 juin à Paris. Durant ces deux jours, les avancées et évolutions en matière d’aménagement numérique ont été présentées par la filière, tandis qu’il a également été question de la qualité des réseaux fibre du point de vue de collectivités et d’experts, et des réponses apportées par la filière.
La dirigeante d’Orange, Christel Heydemann, a tenu un discours lors de ce colloque pour évoquer plusieurs sujets liés à l’aménagement numérique.
Elle a d’abord voulu souligner l’engagement de l’opérateur avec les collectivités territoriales, puis est revenue sur la fibre optique. Depuis 2020, le rythme des souscriptions s’accélère et la France compte désormais 14 millions d’abonnés à la fibre dont plus de 40% à celle d’Orange.
Le rythme du déploiement de la fibre est soutenu mais la fin du chantier, qui va commencer en 2023, pourrait voir également la fin du plein emploi dans ce secteur.
L’Europe possède quant à elle près de 56 millions de foyers raccordables et selon Christel Heydemann, Orange est l’opérateur « le plus reconnu sur cette technologie ». En France, Orange opère 23 réseaux d’initiative publique et il joue un « rôle moteur » dans ces réseaux avec le déploiement de près de 2 millions de prises.
La dirigeante du groupe Orange est ensuite revenue sur la nouvelle société Orange Concessions lancée en novembre dernier, qui s’inscrit dans une « démarche de collaboration et de partenariat ». Cette structure témoigne selon elle de la volonté de l’opérateur de déployer la fibre pour tous les français et en particulier dans les territoires ruraux. L’objectif est, d’ici 2025, d’exploiter 4,5 millions de prises FTTH dans 6500 communes.
Christel Heydemann a également évoqué le sujet du new deal signé en 2018 entre tous les opérateurs et l’Etat, qui avait alors un double objectif : la résorption des zones blanches et l’amélioration de la couverture 4G dans le pays. Et à fin 2020, elle indique que la quasi-totalité des sites Orange étaient en 4G, via un maillage du territoire avec plus de 27 000 sites mobiles.
Pour ce qui est de la 5G lancée en décembre 2020 par l’opérateur « en dépit des réticences », la patronne d’Orange estime qu’aujourd’hui les principales craintes ont été levées. Le déploiement suit les objectifs fixés, avec près de 900 communes couvertes à fin 2021 soit environ 14% de la population.
Le groupe poursuit par ailleurs la modernisation de ses infrastructures fixes et mobiles, avec l’arrêt des réseaux 2G et 3G d’ici 2025 et 2028, pour libérer des fréquences pour la 4G et la 5G.
Christel Heydemann reconnaît que « si le chantier de la fibre optique est un incontestable succès, nous devons à présent rester mobilisés pour en terminer les ultimes étapes les plus difficiles ». Elle affirme qu’Orange fait face à des difficultés notamment sur la qualité de service, sujet auquel elle dit porter une attention particulière.
Mais l’opérateur historique a également un autre chantier pharaonique, celui du démantèlement de son réseau cuivre. « Pour des raisons financières, opérationnelles et environnementales, il est impensable d’opérer deux réseaux en parallèle » selon la dirigeante d’Orange.
Elle rappelle qu’un plan à l’horizon 2030 a été présenté au régulateur, et que le premier enseignement des expérimentations menées depuis 2020 est que « la fermeture du réseau cuivre ne peut être uniquement porté par l’opérateur d’infrastructure, c’est un défi collectif, essentiel à tous les acteurs du pays, et chacun doit y prendre sa part de responsabilité » c’est-à-dire selon elle les opérateurs commerciaux, les opérateurs FTTH, les opérateurs de solutions alternatives, les pouvoirs publics, l’Arcep, et les collectivités territoriales.
Christel Heydemann assure enfin qu’Orange, qui investit chaque année 500 millions d’euros dans ce chantier, « reste pleinement mobilisé pour assurer le maintien de son réseau encore essentiel à des milliers de français » car « un plan de fermeture n’est pas un plan d’abandon du cuivre ».
Heureuse de partager avec les collectivités réunies à l’#Avicca, les grands chantiers d’@Orange : FttH, qualité de service, modernisation des réseaux fixes et mobiles, règles et enjeux économiques du marché. Ces défis ne peuvent se réaliser qu’avec les territoires !
@P_Chaize pic.twitter.com/7awvQ5xvb2
— Christel Heydemann (@Cheydema) June 1, 2022
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