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Olivier Kempf : « Dans sa quête de victoire, Vladimir Poutine n'avait pas d'autre choix que l'escalade » – La Croix

Vladimir Poutine a annoncé mercredi 21 septembre la mobilisation partielle afin de tenter d’enrayer les difficultés rencontrées par l’armée russe en Ukraine. Pour Olivier Kempf, ancien général de l’armée de terre et directeur du cabinet de recherche stratégique La Vigie, l’efficacité de cette mesure reste incertaine.
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Olivier Kempf : « Dans sa quête de victoire, Vladimir Poutine n’avait pas d’autre choix que l’escalade »
Une affiche faisant la promotion de l’engagement dans l’armée, dans une rue de Saint-Pétersbourg.
OLGA MALTSEVA/AFP
La Croix : Le président russe Vladimir Poutine a décrété mercredi 21 septembre la mobilisation de 300 000 hommes possédant déjà une expérience militaire. La Russie peut-elle parvenir à mettre sur pied une telle force ?
Olivier Kempf : Les forces armées russes dans leur totalité comprennent plus d’un million d’hommes. Sur cette masse, environ 180 000 ont été déployés lors de l’invasion de l’Ukraine en février. Théoriquement, il est donc possible de mobiliser 300 000 soldats. La question porte davantage sur le nombre d’hommes qualifiés. Quelques unités d’actives de l’armée de terre n’ont pas été engagées, et il reste des unités disponibles dans les forces aérospatiales ou dans la garde nationale par exemple.
Mais la mobilisation partielle permet à Vladimir Poutine d’envoyer des conscrits en formation et ainsi d’augmenter la masse. Ces derniers sont moins bien formés mais pourraient toutefois servir dans des missions de défense légère ou sur les arrières, permettant de redéployer sur le front les unités plus qualifiées.
En attendant, l’Ukraine a tout intérêt à pousser ses offensives, conserver le tempo et reprendre le plus de terrain possible car elle dispose de l’initiative et du soutien des Occidentaux. Les Russes peuvent encore céder du terrain, notamment dans la région de Louhansk (Est) et de Kherson (Sud).
Sur le terrain, l’armée russe fait face à plusieurs contre-offensives. Elle a été contrainte notamment de se retirer de la région de Kharkiv et reste sous pression dans le Donbass. Ces 300 000 recrues peuvent-elles modifier la donne ?
O. K : Dans sa quête de victoire, Vladimir Poutine n’avait pas d’autre choix que l’escalade pour tenter modifier un rapport de force qui lui est de plus en plus défavorable. Cependant les effets de ces mesures ne seront pas visibles immédiatement. D’abord parce qu’une mobilisation prend du temps : les unités doivent monter en puissance tant du point de vue de l’équipement que tactiquement.
D’autre part, acheminer autant d’hommes sur le front prendra du temps. Il faudra plusieurs semaines avant que les forces mobilisées ne soient déployées sur le front et donc éventuellement modifier le rapport de force – ce qui est le souhait de Moscou – afin de remplir l’objectif d’annexer les quatre régions occupées.
La quantité ne fait pas tout, surtout face à une armée ukrainienne déterminée à se battre pour la défense de son territoire. Les soldats russes n’ont pas montré un grand enthousiasme sur le terrain. Il y a également une grande interrogation sur la formation de ces 300 000 hommes et l’agilité tactique dont ils pourront faire preuve. Enfin, il y a la question du commandement, de l’organisation de ces unités et de leur capacité à manœuvrer, un autre point faible de l’armée russe depuis le début de la guerre.
Avec les sanctions occidentales et la chute de la production industrielle, la Russie a-t-elle les moyens d’armer les appelés ?
O. K : La Russie dispose d’une profondeur de stock sans commune mesure avec ceux des différents équipements militaires en Europe. Mais dans ces stocks, il y a un certain nombre d’armements assez anciens. On a ainsi vu des chars datant de l’époque soviétique en Ukraine. Malgré tout, je n’ai pas l’impression qu’ils aient engagé la totalité de leurs moyens modernes. Il est plausible qu’une partie de ces équipements récents soient confiés aux nouvelles recrues.
Mais là encore, plusieurs questions restent en suspens : la qualité de ces équipements (sont-ils en ordre de marche ?), la formation des équipages pour leur utilisation et la capacité de réparation et de mise à niveau de l’arsenal. Personne ne peut répondre à ces interrogations, il faut rester prudent sur d’éventuelles conclusions hâtives.
Il y a enfin la question des munitions. En dépit des sanctions, je pense que les Russes sont capables de produire les munitions peu évoluées nécessaires aux troupes. Sur ce point, ils semblent en mesure de soutenir l’effort de guerre.
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