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Dossier politique par excellence, le rachat par EDF des turbines Arabelle à l’Américain General Electric (GE) prendrait-il désormais un tournant géopolitique ? Le Figaro annonce des négociations en cours pour l’entrée du Russe Rosatom à hauteur de 20 % au capital de GEAST, filiale de General Electric et d’Alstom spécialisée dans les activités nucléaires, et en cours d’acquisition par EDF.
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Cette prise de participation interpelle compte tenu des sanctions économiques imposées par les Occidentaux à la Russie et laisse perplexes certains des acteurs directement impliqués. « Il y a des moments convenables pour ce genre de négociations et d’autres qui le sont moins, nous confie une source qui suit les négociations. L’hypothèse d’une entrée de Rosatom au capital d’Arabelle a été évoquée mais les négociations n’étaient pas en cours, d’autant que Rosatom est déjà actionnaire à 51 % de la joint-venture avec GEAST qui représente 50 % du carnet de commandes. »
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Ce rapprochement pourrait pourtant être pertinent si l’on en croit Henri Proglio, PDG d’EDF de 2009 à 2014 qui rappelle dans le JDD les liens anciens entre le groupe russe et la filière nucléaire française. « Rosatom utilise et achète depuis longtemps pour ses centrales les turbines Arabelle fabriquées par Alstom, puis par General Electric, c’est même son principal client », explique-t-il. Mais à Bercy, on assure qu’« il n’y a pas aujourd’hui de discussions avec Rosatom pour entrer au capital de GEAST et que l’accord signé avec General Electric n’oblige en rien à faire monter Rosatom au capital de GEAST ».
En février dernier, Marianne avait révélé la venue à Belfort du président de la République pour annoncer le rachat par EDF de l’américain GE Steam Power qui comprend les activités nucléaires de General Electric, dont les turbines Arabelle vendues en 2015 par le Français Alstom à l’Américain GE. Dans son discours, Emmanuel Macron avait alors insisté sur la nécessité d’une « indépendance énergétique » française. Vu le contexte, cette seule préoccupation d’autonomie stratégique pourrait remettre en cause toute tentative de rapprochement avec un acteur russe du secteur.
Les événements survenus en Ukraine auraient-ils alors mis fin à des initiatives de négociations sur l’entrée du russe au capital de GEAST ? Contactée, la direction de la communication d’EDF ne répond pas vraiment à la question et se contente de préciser que « le groupe EDF suit avec attention la situation en Ukraine et ses conséquences sur les marchés de l’énergie. (…) À ce jour, aucune des sanctions adoptées par ou à l’encontre de la Russie n’empêche le groupe de fonctionner normalement ».
Par Régis Soubrouillard
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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne