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PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE
Manifestation pour le droit à l’avortement devant le palais de justice de Montréal en juin dernier
Jusqu’au 18 septembre se tient à Montréal le congrès annuel de l’Association américaine de science politique (APSA), la plus importante et la plus prestigieuse rencontre de politologues au monde (eh oui, les États-Unis continuent à dominer le monde scientifique). C’est un moment opportun pour réfléchir au rôle que joue le politique dans nos sociétés, nos économies et notre vie intime.
Si tout n’est pas et ne doit pas être politique, le politique est presque partout. Prenons la situation économique. De l’arsenalisation du gaz par la Russie aux tensions sino-américaines dans le détroit de Taiwan en passant par le confinement sanitaire qui a perturbé les chaînes d’approvisionnement, ce sont en grande partie des variables politiques qui poussent à la hausse une inflation que nous n’avions plus connue depuis 40 ans.
Les décisions politiques jouent sur l’offre (de gaz russe ou de semi-conducteurs taiwanais) comme sur la demande (par l’intermédiaire de la politique budgétaire, de la réglementation ou de la gestion des risques politiques). Si le marché est régi par ses propres lois, aucune n’échappe à l’emprise du politique.
Autre exemple : la santé.
Qui, dans un Québec qui dépense 13 % de son PIB pour la santé, peut croire que les dysfonctionnements du système ne sont pas attribuables à des forces politiques comme le jeu électoral, le poids du lobby des médecins et l’organisation de l’administration publique ?
Dernier exemple : les droits fondamentaux, eux-mêmes liés à notre vie intime. Si les constitutions et les chartes fondant le pouvoir des juges existent, c’est parce qu’elles sont le résultat de processus politiques qui les ont créées – et peuvent les changer. La révocation de l’arrêt Roe c. Wade sur le droit à l’avortement aux États-Unis nous rappelle qu’in fine, c’est toujours le politique qui devra trancher.
Le politique, c’est la capacité d’exercer des choix collectifs en fonction de nos idées et de nos valeurs. Pour le meilleur et pour le pire, car qui dit choix dit liberté, mais aussi conflit et parfois même domination ou violence. Le politique fait des gagnants et des perdants.
Faire fi du phénomène politique, c’est donc au mieux mépriser une grande partie de l’expérience humaine ; au pire, c’est négliger des variables cruciales qui affectent notre niveau et notre qualité de vie, notre dignité parfois, mais aussi la paix, la sécurité et l’environnement à l’échelle de la planète.
Ce qui est une vérité de toujours l’est aujourd’hui de manière singulière. Car nous vivons un moment exceptionnellement politique.
La pandémie et les tensions géopolitiques signalent un retour de l’État : partout, les dépenses publiques augmentent et, dans un nombre croissant de pays, la tendance autoritaire est flagrante. Au nord comme au sud, la mise en exergue des inégalités alimente l’opposition systémique et aiguise les conflits entre les groupes sociaux. À l’échelle mondiale, l’urgence climatique appelle une réponse collective qui devra passer par l’établissement d’institutions politiques à la hauteur de l’enjeu.
Plus que jamais, le monde a donc besoin de politologues. C’est-à-dire de professionnels ayant reçu une formation rigoureuse sur les phénomènes politiques adossée à un savoir de pointe et au développement de compétences techniques et sociales propres à la science politique.
À rebours des idées reçues, la vaste majorité des politologues ne deviennent pas politiciens. Auprès d’économistes et de juristes qui ont leur propre champ d’expertise, ils et elles travaillent comme analystes, conseillers, relationnistes, diplomates et gestionnaires. Souvent à proximité des élus et des décideurs dont ils et elles peuplent les cabinets et les administrations.
Que ce soit dans l’administration publique, à l’Assemblée nationale, dans une organisation internationale ou, de manière de plus en plus fréquente, dans le secteur privé, les politologues servent le bien public. Sensibles aux phénomènes politiques, agiles et munis d’une vision grand-angle sur le monde, ils et elles diagnostiquent les rapports de force afin de préserver notre liberté d’action.
L’auteure s’est intéressée au témoignage de Félix Le-Phat-Ho, médecin de famille, sur l’immersion comme moteur de cohésion sociale1.
Le robot conversationnel ChatGPT de l’entreprise OpenAI est sans doute la technologie qui a le plus fait écarquiller les yeux en 2022. Plusieurs tentent d’anticiper les effets que les systèmes d’intelligence artificielle (IA) comme ChatGPT auront sur la vie humaine. Comme c’est toujours le cas lorsque l’IA fait de nouvelles percées, l’emballement et le battage médiatiques rendent une appréhension juste et sobre de ses capacités et de ses impacts presque impossible.
Dans un texte paru d’abord dans le Toronto Star1, et plus récemment traduit dans Le Devoir2, l’ex-leader politique Jean-François Lisée prend un malin plaisir à citer hors contexte des préoccupations de la communauté anglophone sur la nouvelle Charte de la langue française (le fameux projet de loi 96).
L’IRIS publiait la semaine dernière une étude exposant les risques que fait peser le développement de l’industrie privée des soins virtuels sur l’accès équitable aux soins et la pérennité du système public.
Depuis presque un an, la guerre qui s’est enclenchée en Ukraine, après l’invasion illégale de son territoire par la Russie, a plongé une partie du monde dans la crise et une véritable léthargie. Nous parlons d’un attentisme inquiétant de la part de l’Occident : pas l’attente que la guerre se finisse sans agir, car Européens et Américains ont largement financé et fourni Kyiv en matériel militaire, mais l’attente qu’une vraie solution à la guerre pointe son nez.
Le 29 août dernier, les résultats de la mise à jour des Directives de consommation d’alcool ont été divulgués par l’entremise d’une consultation publique1. Alors que nous diffusons cette semaine la version finale des nouveaux repères, nous souhaitons exposer l’ensemble de nos démarches.
Dans La Presse du 12 janvier, un article évoque l’expérience d’élèves de l’école Saint-Luc qui souhaitent s’attaquer à la protection des milieux naturels, notamment celui de la rivière Magpie1. Il y a quelques semaines, Marie Maltais et Olivier Cloutier, deux élèves de l’école Mont-Saint-Sacrement, ont fait parler d’eux pour avoir sondé plusieurs centaines d’élèves du primaire et du secondaire au sujet de la place qu’ils aimeraient que l’environnement prenne à l’école.
En réponse à la lettre de la présidente de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ), « Artistes de la littérature : les syndicats, en a-t-on vraiment besoin ?1 », publiée le 23 décembre
Le coût de l’épicerie, du logement et de l’essence vous accable ? Vous faites probablement partie des 1,7 milliard de travailleuses et travailleurs pour qui le rythme de l’inflation dépasse celui du salaire. Avez-vous pensé à vous inspirer des milliardaires ?
L’Institut de la statistique du Québec vient de dévoiler ses fiches démographiques annuelles. Pratiquement toutes les régions ont vu leur population s’accroître de 2021 à 2022. La plupart d’entre elles, de surcroît, ont connu une croissance record.
La décision récente du Centre de services scolaire du Pays-des-Bleuets de procéder à une réorganisation de ses services afin de contrer les effets de la pénurie de main-d’œuvre surprend.
Avec la nationalisation de la Montreal Light, Heat and Power en 1944, le gouvernement d’Adélard Godbout préparait le terrain à la première révolution énergétique du Québec, qui sera concrétisée en 1962, avec la campagne « Maître chez nous », du gouvernement Lesage et de son ministre des Richesses naturelles, René Lévesque. En étendant la nationalisation de la production d’électricité sur tout le territoire, le Québec sera avantageusement positionné sur le plan environnemental pour les années à venir.
(New York) Jusqu’à récemment, le président chinois Xi Jinping faisait grand battage de sa politique « zéro COVID » et se vantait que les États autoritaires à parti unique comme la Chine sont mieux équipés pour faire face aux pandémies (ou à toute autre crise) que les démocraties désordonnées, gênées par des politiciens égoïstes et des électorats inconstants.
Durant quatre jours, des élus du Freedom House Caucus, une faction républicaine incarnant la droite radicale au Congrès des États-Unis, ont pris en otage le pouvoir législatif en refusant de voter pour le représentant Kevin McCarthy pour le poste de président de la Chambre des représentants.
À l’heure où l’insécurité, la misère et le désespoir poussent des dizaines de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants en provenance d’Haïti à s’aventurer dangereusement en mer ou jusqu’en Amérique du Sud sur des milliers de kilomètres à travers les montagnes, la jungle, exposés aux pires agressions, pour gagner les États-Unis et, de là, avec un peu de chance le Canada, il faut revenir à la case départ pour mieux comprendre le sort réservé à leur pays.
Nous vivons plus que jamais dans un monde interconnecté qui nous permet d’être plus conscientisés aux réalités des différentes sociétés qui peuplent notre Terre.
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