Pièces complète 2 euro commémorative et accessoires protection pièces

Nos gouvernements et la politique de gestion des prix – Le Nouvelliste

Publié le 2022-04-20 | lenouvelliste.com

Dans les économies modernes, les entrepreneurs ont pour objectif la maximisation du profit, pendant que l’État s’occupe de la consolidation et de l’amélioration des conditions devant faciliter la création de richesses, tout en rendant les intrants moins chers pour les producteurs de biens et de services. 
Depuis le début des années 1980, nos dirigeants ont mis l’accent sur la maitrise du prix, qu’il s’agit du prix des biens, du prix de la monnaie, du prix du travail, et non sur la création d’emplois. Ils ont tous négligé les facteurs de production, le cadre légal, l’électricité de qualité, l’eau, la sécurité, la sécurité sociale ou même le transport, éléments fondamentaux pour baisser les coûts de production et rendre l’écosystème plus agréable à la création d’emplois et de richesse. 
Les gouvernements, sans exception, ont tous optés pour des solutions parfois simples et passagères pour répondre aux problèmes liés à la cherté de la vie. Il semble qu’il est beaucoup plus facile de financer les économies étrangères que de prendre des mesures de redressement de la production nationale ; les exemples ci-après sont là pour l’illustrer. Cette liste n’est pas exhaustive. 
• Début des années 80, pour faire face à la montée croissante des prix et à la baisse des recettes de l’état, l’administration de Jean Claude Duvalier a préféré baisser les droits de douanes pour lutter contre l’inflation, ce pour courber aux exigences du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale avec l’application du premier volet du programme d’ajustement structurel prôné à l’époque comme planche de salut toute l’Amérique latine. C’était la première vague de libéralisation économique ;
• Juin 1987, le Général Henry Namphy, Président du Conseil National de Gouvernement et son ministre des Finances, a lancé la deuxième vague de libéralisation en baissant à nouveau les droits de douanes sur l’ensemble des biens importés. Comme pour aggraver la vulnérabilité du pays, le CNG décida de rouvrir au commerce extérieur les principaux ports du pays fermés par François Duvalier. Les ports de Saint-Marc, de Miragôane, de Port de Paix, des Gonaïves, de Petit Gôave, de Cap-Haïtien recommencèrent à fonctionner sans aucune évaluation préalable de la situation après plus deux décennies de fermeture.  Cette réouverture a été faite dans le désordre le plus total, avec l’absence de l’Administration générale des douanes et des forces de sécurité pour assurer la sécurité des bâtiments et le contrôle des marchandises entrant au pays.  C’était le début de la grande Contrebande en Haïti, la Contrebande officialisée. 
• Juillet 1989, le gouvernement de Prosper Avril n’a pas jugé bon de faire fonctionner le pays avec une seule monnaie. Prétendant de protéger les bénéficiaires de transferts sans contrepartie, il a adopté deux décrets officialisant le dollar des États-Unis (américain) comme monnaie d’épargne et aussi comme moyen de paiement dans nos échanges. Ces décrets-lois autorisent les Haïtiens à recevoir leur transfert en dollars des Etats-Unis et ouvrir des comptes en banque en monnaies étrangères. Au fil des années, comme l’énoncé de la loi de Gresham, le dollar, monnaie forte, a chassé la gourde dans les échanges. L’économie s’est dollarisée au point que les efforts de l’Administration de Jovenel Moise en 2018 de réduire la présence du dollar dans nos échanges n’avait fait qu’empirer la situation économique et même fragiliser le système financier national ;
• En septembre 1990, le Président provisoire Ertha Pascal Trouillot a même pris un décret modifiant le taux des positions tarifaires 11.01.01 (farine) et 25.23.99 (ciment) moniteur No 79A du 10 septembre ; paradoxalement, ce décret avait pour seul objectif d’inciter la concurrence de manière à obtenir des prix plus favorables au consommateur haïtien en diminuant le taux de protection à l’importation de ces produits.  Quelques années plus tard, sous le poids de la concurrence, l’embargo économique, la contrebande et la corruption ; la Cimenterie d’État et la Minoterie d’Haïti, deux entreprises d’État ont dû fermer leurs portes.
• De 1991 à 1994, les gouvernements ont tout fait pour déstructurer l’économie d’abord avec le coup d’état militaire de 30 septembre 1991 de Raoul Cédras, de l’embargo décrété par l’OEA sur demande des autorités haïtiennes jusqu’au démantèlement de l’armée trop présente dans la politique haïtienne. Nos entreprises ont dû fermer leur porte, d’autre délocaliser en République Dominicaine. Le corridor humanitaire crée par les Américains pendant l’embargo a été le point de départ de la grande dépendance du pays des Dominicains.
• En février 1995, pour respecter les engagements pris à Paris en 1994, l’administration Aristide a fait publier dans le Journal officiel « Le Moniteur » la loi modifiant certains articles du code douanier haïtien et rapportant le taux d’ajustement de la valeur en douanes. En adoptant cette loi, les autorités haïtiennes ont volontairement démantelé les barrières tarifaires (appliqué et consolidé) à l’importation, éliminé toutes les restrictions quantitatives et renoncées aux revenus en appliquant un tarif zéro sur plus de soixante pourcents (60%) de nos importations.
• En septembre 1996, l’administration de Préval pour encore courber aux directives du FMI a lancé le processus de privatisation des entreprises publiques, la loi du 26 septembre établit le cadre légal qui va aboutir à la privatisation de la minoterie nationale, de la cimenterie d’Haïti et de la Compagnie téléphonie (Teleco). Les résultats de ces ventes restent mitigés ; les Moulins d’Haïti est la seule entreprise mixte à payer ses dividendes à l’État sur une base régulière. Il a fallu à atteindre 10 ans pour que la Natcom paie ses premiers dividendes. C’est le flou total pour Les Ciments d’Haïti qui fait de plus en plus de l’ensachage pendant que le pays regorge de matières premières entrant dans la production de ciment.
• Première décennie des années 2000 a été gaspillé soit par des catastrophes naturelles qui ont causés des pertes énormes ou des crises politiques. Les Gouvernement ont tous agir en pompier. Aucun plan, aucune réforme appliquée. Les ressources provenant des fonds de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) ou le programme de Petro Caribe ont été tous gaspillés dans des projets bidons sous le regard passif de la société civile et la complicité de l’internationale.
• En 2008, après les émeutes de la faim, le Président Préval de concert avec les principaux importateurs a baissé de huit (8) dollars USD le prix du sac de riz importé. Pendant qu’aucune réforme n’a été annoncée pour retrouver la fertilité des différentes régions du pays notamment, l’Artibonite, qui a longtemps été le grenier du pays ;
• En 2014, sous le régime de Michel Martelly, Haïti est devenue le quatrième importateur de riz américain après le Mexique, le Japon et la Turquie, pendant que l’importation en provenance du Vietnam s’est intensifiée à travers le programme de stabilisation des prix des produits stratégiques. Martelly, le président qui a eu le plus de ressources internes propres, n’a pas pu relancer l’économie haïtienne ; ses gouvernements ont quasiment gaspillé les fonds du Petrocaribe et les programmes d’annulation de la dette dans des projets sociaux souvent bidons. Aujourd’hui, il n’existe aucun héritage autre que l’augmentation du nombre de personnes vivants sous le seuil de pauvreté. Le pays s’est appauvri et la dette publique avait touché le plafond.
• En 2019, après les émeutes de juillet 2018 et les Locks, Jovenel Moise n’a pas agi différemment, son administration avait pris une décision discriminatoire de renoncer à l’application de la TCA à l’importation du riz pour faire passer à 35 gourdes la petite marmite de riz qui se vendait à 50 gourdes. Encore une fois le taux de change, les crises politiques, la mauvaise gouvernance ont eu gain de cause, le prix des produits de première nécessité ont vite grimpé. Jovenel Moise est le seul président qui a connu 3 années consécutives de croissance économique négatif.
Avec la guerre en Ukraine, les prix des produits comme le Pétrole et les céréales ont augmenté considérablement et ont causé une inflation généralisée. Le taux d’inflation aux États-Unis a connu en mars 2022 un niveau record, soit de 8,5%. Selon le dernier bulletin de l’IHSI de février 2022, l’inflation des produits importés dépasse de 10 points celle des biens produits localement.  Sans aucune intervention de l’Etat, il est devenu plus rentable qu’un importateur/commerçant commercialise un bien produit localement que celui importé si on tient compte de l’augmentation sans cesse croissante du coût de transport, de l’assurance, du taux de change et de la baisse du pouvoir d’achat. Avec les transferts sans contrepartie qui a connu une nette augmentation en 2021, la population haïtienne a davantage de capacité d’acquérir de biens locaux que de produits importés.
Plus d’un voit dans cette situation une opportunité énorme pour relancer la production locale, en d’autres termes créer davantage d’emplois direct de qualité. La force des choses a déjà poussé certains entrepreneurs/ importateurs à faire le virage. Ils ont déjà investi des millions de dollars américains dans la construction d’usine de production, entre autres, de farine, de spaghetti, de bonbon, de boissons, de jus à base de fruits, de tomate. Leur anticipation doit être un catalyseur pour les autorités étatiques en vue d’appliquer pour une fois une politique économique visant la création de richesse et la création d’emploi et non pas la gestion des prix. Il reste au gouvernement de changer l’orientation de sa politique en priorisant une politique de l’emploi au lieu de la gestion des prix. L’inflation a un impact plus fort sur un chômeur qu’un ménage qui travaille.
Peterson Benjamin NOEL
Twitter : @AmbPetersonNoel
Tennis: "Je ne suis pas triste, je suis heureux", assure un Federer en larmes
Tennis: Federer achève sa carrière sur une défaite en double avec Nadal à la Laver Cup
L’ONU demande d’arrêter les pillages de l’aide humanitaire en Haïti
Les Etats-Unis veulent continuer à soutenir l’amélioration des résultats de l'ADG
L'ouragan Fiona met le cap sur le Canada
Bolsonaro croit à sa victoire au Brésil malgré les sondages
Amical: Le Brésil et Neymar en démonstration face au Ghana
C1: plus de 1.800 supporters de Liverpool vont porter plainte contre l'UEFA (avocats)
Ligue des nations: l'Angleterre battue par l'Italie (1-0) et reléguée en Ligue B
Biden promet une réponse "rapide et sévère" en cas d'annexions en Ukraine par la Russie
Cayes: un mort et plus d'une dizaine de blessés dans des mouvements de protestation
Décès de François Fortuné, un des fondateurs de « Rasin Mapou »
Le CARDH dénonce l’augmentation des prix du carburant
Ouanaminthe: un jeune homme de 20 ans emporté par la Rivière Massacre
Mondial-2022: les joueurs auront accès à leurs données de performances (FIFA)
NBA: l'entraîneur des Celtics, Udoka, banni de la NBA pour la saison
Scènes de pillage : quatre ames à feu et trois motocyclettes récupérées par la PNH
Accusé d'avoir trompé les investisseurs sur la sécurité du 737 MAX, Boeing paie 200 millions USD
Attaque armée à la prison civile de Cabaret, plusieurs détenues évadées
Trump et ses enfants poursuivis à New York pour fraude fiscale
Lorem Ipsum is simply dummy text of the printing and typesetting industry. Lorem Ipsum has been
Lorem Ipsum is simply dummy text of the printing and typesetting industry. Lorem Ipsum has been
Lorem Ipsum is simply dummy text of the printing and typesetting industry rem Ipsum has been the industry’s standard dummy text ever since the printer took a galley of type and scrambled

source
https://netsolution.fr/gestion-de-la-production/

A propos de l'auteur

Backlink pro

Ajouter un commentaire

Backlink pro

Prenez contact avec nous

Les backlinks sont des liens d'autres sites web vers votre site web. Ils aident les internautes à trouver votre site et leur permettent de trouver plus facilement les informations qu'ils recherchent. Plus votre site Web possède de liens retour, plus les internautes sont susceptibles de le visiter.

Contact

Map for 12 rue lakanal 75015 PARIS FRANCE