Défenseur de la réforme portée par Emmanuel Macron, l’ex-président français ne s’était pas exprimé sur le sujet depuis quelques mois. Il fait le parallèle avec la réforme qu’il a portée en 2010 et donne des conseils à la droite.
Nicolas Sarkozy sort du silence. Dans un entretien accordé au Figaro Magazine, l’ancien chef de l’État a accepté de s’exprimer sur la réforme des retraites du gouvernement Borne. Une réforme qu’il avait lui-même entreprise en 2010, deux ans après la crise économique, mais menée dans un contexte totalement différent puisque le risque de grève générale était moindre. À l’époque, Nicolas Sarkozy pouvait compter sur le soutien de son camp face à la gauche, une « différence notable avec la situation d’Emmanuel Macron », décrypte un sondeur auprès du Figaro.
Si les Français ne soutiennent majoritairement pas la réforme, à droite, plus de la moitié des sympathisants et des plus de 65 ans estimaient qu’il était « logique que l’âge de départ à la retraite soit repoussé au-delà de 60 ans ». Finalement, la droite sera battue aux élections régionales, une dizaine de journées d’actions seront menées, mais la réforme sera conduite au bout par le ministre du Travail de l’époque, Éric Woerth. « La réforme était impopulaire, mais je ne me sentais pas en décalage, malgré le fait que je ne l’avais pas annoncée pendant la campagne de 2007. Je m’étais battu pour la valeur travail, et la réforme des retraites était en cohérence avec ma ligne qui a toujours été de remettre le travail au cœur de la société », tient à rappeler aujourd’hui Nicolas Sarkozy.
En 2010, l’ancien chef de l’État avait seulement hésité sur l’âge de départ, préconisant 62 ans (soutenu par Martine Aubry par exemple) alors que la ministre des Finances Christine Lagarde, et le Premier ministre, François Fillon, voulaient 65 ans. « J’ai dit à François Fillon que reporter à 62 ans tout de suite était plus efficace qu’un report à 65 ans qui prendrait effet beaucoup plus tard », rappelle-t-il. Fort de cette réforme qu’il n’a, dit-il, « pas payée en 2012 », il ne comprend pas l’attitude de la droite, aujourd’hui : « LR a fait campagne pendant la présidentielle de 2022 en défendant la retraite à 65 ans de Valérie Pécresse. La droite devrait tenir compte des combats qui ont été les siens », juge-t-il. Et de sermonner son ancien camp : « Elle devrait se souvenir que la France populaire est pour le travail. Même quand on a l’impression contraire en lisant les sondages. »
En s’appuyant sur les concertations de 2010, et l’âge à 60 ans auquel les syndicats ne voulaient pas toucher, il rappelle : « Plus vous négociez, plus vous mobilisez la gauche qui pense que vous allez céder, et plus vous démobilisez la droite qui ne comprend plus ce que vous voulez faire. » Pour lui, il n’y avait « rien à négocier », il fallait « seulement écouter et informer », ce qu’il appelle « la concertation ». Y’a-t-il un bon moment pour faire passer une réforme ? Pas vraiment selon Nicolas Sarkozy, pour qui « la bonne météo, c’est celle de la conviction ».
S’il comprend que les Français ne veulent pas travailler deux ans de plus, il juge la réforme inévitable. Il rappelle aussi que l’avantage d’Emmanuel Macron, est qu’il n’a pas besoin d’être réélu. Contrairement à lui.
Défenseur de la réforme portée par Emmanuel Macron, l’ex-président français ne s’était pas exprimé sur le sujet depuis quelques mois. Il fait le parallèle avec la réforme qu’il a portée en 2010 et donne des conseils à la droite.
La présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, regrette de ne pas avoir été soutenue par les ténors de la droite durant sa campagne présidentielle ratée.
Dans un entretien accordé au Parisien, Bruno Retailleau a expliqué que son premier acte, s’il était élu président des Républicains, serait d’organiser un référendum sur la question d’une alliance avec la majorité présidentielle.
À son procès dans l’affaire dite des écoutes, Nicolas Sarkozy a réaffirmé ne « jamais » avoir « corrompu qui que ce soit », déclarant vouloir « défendre son honneur qui a été bafoué par des moyens invraisemblables ».
La semaine dernière, Élisabeth Borne a surpris en déjeunant avec l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy. Dimanche 4 décembre, dans les colonnes du Figaro, elle a confié vouloir également rencontrer François Hollande. L’objectif : « écouter ceux qui ont de l’expérience ».
Ce lundi, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy est attendu au palais de justice de Paris, car comparaît en appel dans l’affaire « des écoutes ». En première instance, il avait été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, pour « corruption » et « trafic d’influence ».