Le tribunal correctionnel de Narbonne a condamné, ce lundi 9 janvier, un homme de 33 ans pour l'offre ou cession, ainsi que le transport, la détention, l'acquisition et l'usage illicite de stupéfiants sur Narbonne et cinq autres communes du département.
Une nouvelle affaire de trafic de stupéfiants s'est invitée au tribunal correctionnel de Narbonne, ce lundi 9 janvier. Comme le relate le président, tout commence début janvier 2022 par un signalement anonyme sur la commune de Canet et sur plusieurs plaintes auprès de la police municipale. Elles sont relatives à de la consommation de stupéfiants, notamment sur la voie publique, entraînant des incidents.
"Dans un premier temps, les enquêteurs se tournent vers deux individus, explique le président du tribunal. Après des investigations l'un d'entre eux est mis hors de cause, cependant, pour l'autre, on se rend rapidement compte qu'il est sûrement impliqué dans un trafic de stupéfiants, notamment dans la revente d'héroïne et de cocaïne. Il semble également s'approvisionner auprès de quelqu'un."
Toutefois, les enquêteurs peineront à identifier la personne en question. Ils y parviendront tout de même, à partir de septembre 2022, en interceptant des communications entre l'homme et celui qui, au final, n'était autre que le prévenu présent à la barre, aujourd'hui âgé de 33 ans. Sur écoute, les deux téléphones permettent de suspecter le trentenaire comme étant bien le fournisseur et qu'il revend aussi de la drogue auprès d'une trentaine de consommateurs sur plusieurs communes dont Canet, Lézignan-Corbières, Gruissan ou encore Narbonne.
Le président met également en avant sa relation avec un deuxième individu qui lui aurait mis à disposition une pièce de son domicilie pour la préparation, le conditionnement et le stockage de la drogue.
En garde à vue, le premier suspect explique en détail le procédé du prévenu. Les quantités, ainsi que le prix de la drogue. Il en est de même pour le second suspect, qui indique qu'il se fournit exclusivement auprès du trentenaire. Pour les consommateurs, sur les 35 qui ont été identifiés, 24 personnes ont pu être entendues. Ils reconnaissent également acheter la drogue auprès du prévenu. Toutefois, ce dernier, dans sa déposition, affirme que leurs témoignages ne sont que des mensonges.
Le président s'interroge également sur les trois téléphones de l'homme qui, non sans mal, peine à justifier leur utilisation alors que des dizaines d'appel et rendez-vous sont fixées quasiment tous les jours avec. Confronté à plusieurs échanges, il fait d'ailleurs mine de ne pas comprendre les messages qu'ils recevaient. Il précise qu'il ne vendait pas de la drogue, mais en achetait seulement pour lui.
L'expertise psychiatrique qui a été présentée au tribunal a révélé que le Narbonnais a "des troubles de la personnalité et qu'il simule des troubles psychiatriques quand ça l'arrange". Elle précise aussi que "ses capacités intellectuelles sont déficitaires, qu'il n'a pas d'autonomie sociale et qu'il rejette ce qui lui arrive sur les autres." Le président ajoute que 15 mentions sont inscrites à son casier judiciaire.
Face à un homme qui ne semble pas prendre conscience de ses actes, le procureur de la République commence son réquisitoire ainsi en s'adressant au tribunal : "Je vous demande de protéger nos concitoyens. Ici, nous avons souvent à faire à de personnes qui font face à des difficultés dans la vie, mais là, nous avons quelqu'un qui s'inscrit dans la criminalité et qui ne veut pas sortir." Quatre ans de prison ont été demandés, ainsi que l'interdiction de se rentre dans le département de l'Aude pendant cinq ans et la confiscation des scellés et des avoirs.
De son côté, l'avocate de la défense a demandé que les réquisitions du Parquet soient réduites et a ce que l'interdiction de se rendre dans l'Aude soit revue. "Il a de la famille dans le département, souligne-t-elle. Il a besoin de les voir."
Finalement, l'homme a bien été condamné à quatre de prison avec une interdiction de se rendre dans l'Aude pendant trois ans sous peine de six mois de prison. Les sommes saisis et les scellés ont été confisqués.
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Rappelons à la presse que le nom d'un condamné est public, puisqu'il a été jugé " au nom du peuple français" et que celui-ci a donc le droit de savoir à qui il a affaire…
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Jusqu'à preuve du contraire, je n'ai jamais été condamné par la justice. Et vous ? En outre, n'étant pas célèbre, mon nom ne dirait rien à personne. Et le vôtre ?
Désolé pour le gout de la discrétion de casse net, mais les audiences sont affichées dans le hall des tribunaux avec patronyme, date et lieu de naissance.
Ce qui créé une rupture d’Égalité entre ceux qui sont proches géographiquement des tribunaux et ceux qui en sont éloignés.
On peut aussi se renseigner auprès du Greffe.