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Du haut du palais de Buckingham, le drapeau britannique descend lentement. Un silence pesant règne. Quelques doigts pointent en direction du drapeau en berne. Serait-ce possible ? Les yeux fixent les écrans des téléphones. À 18 h 32 heure locale, la BBC a envoyé à tous une notification que tout le monde semblait attendre : la reine est morte. Le silence est de plus en plus pesant. Seuls les journalistes, sous des tentes blanches, gesticulent. La pluie, elle, s’est arrêtée. Et nous laisse découvrir un coucher de soleil, un ultime rayon orange qui vient illuminer la place. Tout doucement, la foule se rapproche des grilles.
Âgé de 75 ans, Joe Dowd avance, lui, d’un pas déterminé. « Je suis extrêmement triste. La reine était une institution. Ma mère a travaillé pour le Palais, vous savez ? Et moi, dans la Royal Air Force. » Le vieil homme, en costume, porte sur lui un pin’s du Jubilé de la reine. Il se faufile parmi les visiteurs, il veut être au premier rang. Une fois devant, il énonce, d’une voix forte, les étapes suivant le décès de la reine.
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Quelques minutes avant l’annonce, des jeunes filles spéculaient sur le décès probable de la reine. « Nous pensons qu’elle est déjà décédée, analysait Sabrina, 31 ans, de Nouvelle-Zélande. Tout ça, ce n’est pas normal. » Tout ça, c’est la foule qui n’a cessé d’affluer depuis midi, lorsque la nouvelle sur l’état de santé de la reine Elizabeth s’est répandue dans tout le pays. « Je me sens envahie par un flot d’émotions, témoigne Phoebe, une Britannique de 29 ans. La peur n’est pas le mot. La mort fait partie de la vie. Ce sont juste des émotions, beaucoup d’émotions. » Elle est venue directement du travail avec ses collègues, dont Alex, qui est présent pour « faire partie de l’Histoire ». « Dans 40 ans, nous regarderons les photos prises aujourd’hui. Nous sommes en train de vivre l’Histoire. La reine, c’était notre grand-mère à tous. »
Une « grand-mère ». Ce mot revient si souvent dans la bouche des Britanniques. Mais Andrew, la cinquantaine, lui, peut à peine s’exprimer. « Je voulais être près de l’une de ses maisons. Je ne pensais pas qu’elle allait nous quitter maintenant », dit-il avant de prendre congé, les yeux embués de larmes.
Vers la sortie de Green Park qui mène au palais, touristes et Londoniens ne cessent de se presser. Une heure après l’annonce officielle, la place est noire de monde. De temps en temps, les Britanniques applaudissent, les yeux rivés sur le palais. L’hymne « God Save the Queen » est chanté en chœur par quelques personnes, comme un dernier hommage.
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Elle était une « beacon of joy and hope » (entendez : « une lueur de joie et d’espoir ») pour tout le pays, témoigne un militaire, qui préfère rester anonyme, car, la reine, « c’était sa boss ». Juchée sur ses épaules, sa petite-fille blonde lui demande pourquoi tout le monde prend des photos. « Elle ne s’en souviendra probablement pas, mais ce sera si spécial pour elle de savoir qu’elle était ici ce jour-là. » Son fils tient à dire qu’il disait toujours un « God Save the Queen » pendant un match de foot.
Qu’il est étrange de parler au passé pour cette femme de 60 ans, qui a grandi avec la reine. « J’ai beaucoup d’amis qui la connaissent, et tous me disent à quel point c’était une femme intéressante. Elle se distinguait de tous, là-haut, elle était toujours présente et fiable. Elle est une institution pour nous. » Et le roi Charles ? « Je n’étais pas fan. Mais laissons-lui une chance, n’est-ce pas ? »
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