Conduites à tenir par les professionnels de santé devant une personne susceptible d’être atteinte : diagnostic, prise en charge, déclaration, …
Des cas de variole du singe (Monkeypox) sans lien direct avec un voyage en Afrique du Centre ou de l’Ouest ou des personnes de retour de voyage ont été signalés en Europe et dans le monde depuis début mai 2022. Depuis cette date, l’épidémie concerne un nombre croissant de pays et la maladie fait l’objet, en France comme en Europe, d’une surveillance renforcée.
Consultez :
Le point de situation épidémiologique sur le site de Santé Publique France
La fiche de synthèse « variole du singe » à destination des professionnels de santé
La fiche “Variole du singe – Ce qu’il faut savoir” à destination des médecins généralistes
La liste des tests validés par le CNR pour la détection du Monkeypox (actualisée au 12 août)
La fiche de synthèse sur la stratégie diagnostique de l’infection à Monkeypox à destination des professionnels de santé
Réponses Rapides : Infection par le virus Monkeypox – Prise en charge en médecine de 1er recours – Haute Autorité de Santé (HAS)
Pour l’ensemble des cas confirmés, les analyses ont mis en évidence un virus appartenant au clade “Afrique de l’ouest” du virus MKP, suggérant un lien initial avec le Nigéria, pays dans lequel le virus circule régulièrement depuis 2017. Hormis le cas signalé au Royaume-Uni le 7 mai dernier importé du Nigéria, les nouveaux cas signalés ne rapportent pas de voyage en Afrique ou de lien avec une personne au retour d’Afrique. A ce stade, les cas rapportés sont majoritairement bénins, et il n’y a pas de décès signalé à ce jour en France.
Après une période d’incubation pouvant aller de 5 à 21 jours, le patient développe une éruption cutanée, préférentielle, mais non exclusive, en région ano-génitale ou au niveau de la muqueuse buccale, qui peut aussi toucher d’autres parties du corps, dont les paumes des mains, les plantes des pieds, le visage ou le cuir chevelu.
Les symptômes initiaux peuvent aussi être une fièvre, des céphalées, des douleurs musculaires, une odynophagie, une asthénie, une poly-adénopathie cervicale et/ou inguinale, et peuvent précéder l’éruption cutanée d’1 à 2 jours. La personne est contagieuse dès l’apparition des premiers symptômes. Les autres muqueuses (ORL, conjonctives) peuvent également être concernées. Il convient de noter que les cas récemment détectés chez les HSH ont signalé une prépondérance de lésions dans la région génitale. L’atteinte cutanée survient en une seule poussée. Les lésions passent par différents stades successifs (macule, papule, vésicule, pustule puis croûte), et évoluent de façon uniforme. Lorsque les croûtes tombent, les personnes ne sont plus contagieuses. La maladie dure généralement de 2 à 3 semaines.
L’atteinte cutanée de l’infection par le Monkeypox se différencie de celle de la varicelle (peu fréquente chez l’adulte). Pour la varicelle, l’éruption évolue en plusieurs poussées. Les paumes des mains et les plantes des pieds sont épargnées.
La transmission du virus Monkeypox se produit lorsqu’une personne entre en contact avec un animal (rongeurs notamment), un être humain ou des matériaux contaminés par le virus. Le virus pénètre dans l’organisme par une lésion de la peau (même non visible), des voies respiratoires ou des muqueuses. La transmission de l’animal à l’homme peut se faire par morsure ou griffure, par la préparation de viande de brousse, par contact direct ou indirect avec des fluides corporels ou du matériel de lésion. Il n’y a pas habituellement d’animaux réservoirs présents en Europe.
La transmission interhumaine peut se faire par les gouttelettes respiratoires, qui ne peuvent généralement pas se déplacer à plus de quelques mètres, ce qui nécessite un contact prolongé face à face. Les autres modes de transmission interhumaine comprennent le contact cutané direct avec les liquides biologiques ou la lésion, et le contact indirect avec la lésion, par exemple par des vêtements, du linge de maison ou de la vaisselle contaminés.
La vigilance est requise devant tout cas évocateur.
Dans le contexte de cas d’infections par le Monkeypox, l’Etablissement français du sang, le centre de transfusion sanguine des armées, l’agence de la Biomédecine, appliquent des mesures de prévention des risques de transmission du virus Monkeypox pour les dons de produits sanguins, de greffons et autres produits issus du corps humains.
Pour plus d’informations consulter les recommandations élaborées par le Haut conseil de la santé publique le 9 juin 2022 : Prévention des risques de transmission du virus monkeypox par les produits sanguins labiles, les greffons et autres éléments du corps humain
Pour rappel, l’infection à Monkeypox est une maladie à déclaration obligatoire au même titre que les autres orthopoxviroses. Tout cas suspect doit être signalé sans délai à l’Agence régionale de santé de votre région.
Consultez la définition de cas de Santé publique France et conduite à tenir pour la recherche des personnes contacts (08 juillet 2022)
Consultez l’avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP) relatif aux mesures de prévention vis-à-vis de l’infection à Monkeypox virus
Consultez l’avis du HCSP relatif à la conduite à tenir pour les personnes à risque de forme grave d’infection à Monkeypox virus (9 juin 2022)
Consultez l’avis du HCSP relatif à la conduite à tenir pour les personnes à risque de forme grave d’infection à Monkeypox virus (9 juin 2022)
Consultez l’avis du HCSP relatif à la conduite à tenir autour d’un cas suspect, probable ou confirmé d’infection à Monkeypox virus (24 mai 2022)
Consultez la fiche cerfa : déclaration obligatoire des orthopoxviroses (y compris la variole simienne)
Consultez les supports d’information pour les soignants et les patients diagnostiqués Monkeypox de la mission nationale COREB (Coordination Opérationnelle Risque Épidémique et Biologique)