Mondial: Messi contre Modric, demi-finale de légendes – Arabnews fr

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DOHA: Tel un conte des Mille et une nuits, Argentine-Croatie oppose mardi (20h00) deux génies du football, Lionel Messi et Luka Modric, désireux d’aller au bout de leur histoire inachevée avec le Mondial lors d’une première demi-finale qui a tout pour devenir légendaire.
Au stade de Lusail, ce ne sera pas la mille et unième nuit de Messi, mais bien le mille et deuxième match de son immense carrière (790 buts), couronnée de tous les trophées possibles… sauf la Coupe du monde.
Le septuple Ballon d’Or, finaliste en 2014, va trouver sur sa route au Qatar une autre légende de ce jeu, lui-même Ballon d’Or (en 2018) et lui-même finaliste, il y a quatre ans: Modric.
“La sélection et Messi devant la marche décisive”, titre en première page mardi le quotidien argentin Clarin.
Et la planète entière se passionne pour ce duel entre les deux nations et leurs deux N.10: “Viens voir les magiciens”, invite le quotidien sportif français L’Equipe, alors que son homologue espagnol Marca pronostique “une demi-finale notée 10/10” avec “deux cracks en quête de leur deuxième finale mondiale”.
Pour que le sésame de la finale de dimanche s’ouvre devant l’un, il faudra forcément que l’autre passe à la trappe. Lequel sortira de la lampe? Lequel obtiendra d’affronter soit la France, soit le Maroc, opposées mercredi (20h00) dans l’autre demi-finale?
“Ça va être un match très dur”, a estimé Messi. “La Croatie a prouvé qu’elle était très bonne (…) et on a vu que, si on les laisse jouer, ils ont de très bons joueurs qui savent prendre le ballon, surtout au milieu de terrain”.
L’Argentine évolue comme à la maison sous les dorures du stade de Lusail où elle dispute son quatrième match, portée par ses milliers de supporters, et où elle espère revenir dimanche pour la finale (16h00). Mais pour y parvenir, il faut que Messi, N.10 de l’Albiceleste, domine Modric, N.10 des Vatreni.
«Trop chétif»
Entre ces deux géants qui culminent à 1,70 m, il y a eu de nombreux rendez-vous brûlants au fil de leurs carrières respectives, notamment les clasicos FC Barcelone-Real Madrid quand l’attaquant argentin du Paris SG portait encore le maillot blaugrana. En Coupe du monde, sur leur seule confrontation, la Croatie avait largement battu l’Argentine en phase de poules en 2018 (3-0).
Mais la fin de l’histoire reste à écrire.
L’échec de 2014 contre l’Allemagne (1-0 a.p.) avait été vécu avec amertume par “Leo”, sacré meilleur joueur d’un tournoi qui s’achevait si mal pour lui. Le petit attaquant argentin avait même cru un temps être maudit en sélection, jusqu’à atteindre en 2021 la consécration d’un premier trophée majeur avec la Copa America.
Même désillusion en 2018 pour “Lukita”, battu par la France en finale à Moscou (4-2) mais consolé quelques mois plus tard avec le Ballon d’Or. “Un sentiment indescriptible” pour le Croate, qui a toujours eu une petite revanche à prendre sur ses détracteurs.
“Il y a toujours beaucoup de scepticisme à propos de moi, à propos de mes qualités, de mon style de jeu et de mon physique”, déclarait-il dans un entretien à l’AFP en 2020. “On a dit que j’étais trop chétif pour atteindre le haut niveau, mais cette adversité ne m’affecte pas, cela me motive encore plus.”
L’histoire sera belle
A 35 et 37 ans, respectivement, le vibrionnant gaucher argentin et le Croate au pied droit de velours savent que c’est probablement leur dernière chance de consécration planétaire, et qu’une défaite solderait leur carrière en Coupe du monde… voire en sélection.
Mais quel que soit le vainqueur, l’histoire sera belle: soit Messi s’offrira une chance d’égaler l’icône Diego Maradona, sacrée en 1986, et d’offrir une troisième étoile à l’Argentine; soit Modric aura une deuxième opportunité de porter sur le toit du monde un petit pays de moins de 4 millions d’habitants.
L’Argentine de Messi a pour elle son maître à jouer (4 buts, 2 passes décisives), son jeu intense et ses nombreux talents, d’Angel Di Maria, rétabli, à Lautaro Martinez, pas très en verve.
La Croatie de Modric, parfaitement épaulé dans l’entrejeu par Marcelo Brozovic et Mateo Kovacic, s’avance avec “le meilleur milieu du monde”, dixit son sélectionneur Zlatko Dalic, et une défense de fer incarnée par l’expérimenté Dejan Lovren, la révélation Josko Gvardiol et l’épatant gardien Dominik Livakovic.
Dans un tournoi ouvert aux surprises, bien malin qui pourrait désigner un favori… et prédire quelle sera la morale de l’histoire.
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PARIS: Le syndicat mondial des joueurs professionnels (Fifpro) s’est dit “choqué et écoeuré” par le risque de condamnation à mort en Iran du footballeur iranien Amir Nasr-Azadani, âgé de 26 ans, en lien avec les manifestations qui secouent le pays depuis trois mois.
“Le Fifpro est choqué et écœuré par les informations selon lesquelles le footballeur professionnel Amir Nasr-Azadani risque d’être exécuté en Iran après avoir fait campagne pour les droits des femmes et les libertés fondamentales dans son pays. Nous sommes solidaires d’Amir”, a écrit le syndicat lundi sur son compte Twitter.
Cette réaction intervient après le tollé provoqué à l’étranger par l’exécution en Iran ces derniers jours de deux jeunes hommes arrêtés dans le cadre des manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des moeurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.
Amir Nasr-Azadani, défenseur du club iranien d’Iranjavan, qui a joué avec les moins de 16 ans pour l’équipe nationale, a débuté sa carrière de footballeur avec l’équipe de Téhéran, Rah-Ahan, avec laquelle il a fait ses débuts dans la Premier League iranienne.
L’ancienne star internationale iranienne Ali Karimi, fervent partisan des manifestations, a soutenu le footballeur dans un tweet: “N’exécutez pas Amir”.
Le chef de l’Autorité judiciaire d’Ispahan (centre-ouest), Abdullah Jafari, avait indiqué dimanche que le footballeur en détention depuis le 18 novembre était accusé d’appartenir à un groupe de neuf personnes qui ont cherché à s’en prendre aux “fondements de la République islamique d’Iran”, selon l’agence Isna.
“Amir et trois autres personnes sont à l’origine d’une émeute qui s’est produite le 16 novembre à Ispahan”, au cours de laquelle trois agents de sécurité ont été tués, selon M. Jafari.
Amir Nasr-Azadani est soupçonné d’être impliqué dans la mort d’un des agents de sécurité, selon l’agence de presse Tasnim.
Au moins 458 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations, selon un bilan établi par l’ONG Iran Human Rights (IHR), et au moins 14.000 ont été arrêtées d’après l’ONU.
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GENÈVE: La Somalie échappe en cette fin d’année à une famine généralisée grâce à l’intensification de la réponse humanitaire, mais des gens meurent de faim et la situation pourrait empirer dès avril 2023, a alerté l’ONU mardi.
Largement accepté par la communauté internationale, le cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (Integrated Phase Classification, IPC en anglais) permet de décrire la gravité des situations d’urgence alimentaire.
Le dernier rapport de l’IPC sur la Somalie, publié mardi, “ne mène pas à une déclaration de famine à ce stade, en grande partie grâce à la réponse des organisations humanitaires et des communautés locales”, a déclaré un porte-parole de l’ONU, Jens Laerke, lors d’un point de presse régulier à Genève.
Mais le danger est loin d’être écarté.
“Si l’assistance n’est pas renforcée, en particulier dans les secteurs de la santé et de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, une famine devrait se produire entre avril et juin 2023 dans le sud de la Somalie parmi les populations agropastorales des districts de Baidoa et Burhakaba, et parmi les populations déplacées dans la ville de Baidoa et à Mogadiscio”, a souligné M. Laerke.
Globalement, les conclusions du rapport montrent que, sur cette période, la crise alimentaire en Somalie va s’aggraver et s’étendre, avec environ 8,3 millions de personnes classées en “crise” (phase 3 de l’échelle IPC) ou à des niveaux pires encore, contre 5,6 millions actuellement.
Le nombre de personnes qui devraient atteindre la phase 5 (Catastrophe) – le niveau plus élevé sur l’échelle IPC – devrait plus que doubler au cours de cette période, passant de 214 000 à 727 000.
Quelque 2,7 millions de personnes devraient par ailleurs être en phase 4 (Urgence) d’ici avril-juin de l’année prochaine. Cette phase est caractérisée par une consommation alimentaire largement insuffisante qui se traduit par une malnutrition aiguë très élevée et une mortalité excessive. Cela veut dire que les gens meurent de faim, a expliqué M. Laerke.
Après cinq saisons de pluies défaillantes depuis fin 2020, et une sixième sans doute à venir, la Somalie semble pour l’instant ne pas pouvoir éviter la famine sans aide humanitaire. Cette situation est exacerbée par la hausse des prix des denrées alimentaires et par l’insécurité dans le pays qui entrave l’aide humanitaire.
Face à la perte généralisée des récoltes, la mort du bétail et les craintes de famine, des centaines de milliers de personnes ont déjà fui leur foyer en quête d’assistance, a indiqué M. Laerke.
Selon le rapport, le financement de l’aide alimentaire humanitaire est actuellement suffisant pour atteindre plus de 5,8 millions de personnes par mois, en moyenne, jusqu’en mars.
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KIEV: Lorsqu’on a une jambe mutilée, vivre en Ukraine au 27e étage relève d’une mission impossible. C’est celle de Viktor Lazarenko, confronté aux pannes d’ascenseur dues aux bombardements russes. 
Installé chez son gendre à Kiev, la capitale, cet homme de 68 ans a été blessé au début de la guerre lors du terrible siège de Marioupol par l’armée russe, perdant sept centimètres d’os sur une de ses jambes. Aujourd’hui, il ne peut se déplacer sans attelle, ni béquilles. 
Lorsqu’il lui faut descendre ses 27 étages à pied pour aller à un rendez-vous médical, le calvaire dure près d’une heure. 
“S’il n’y avait pas eu la guerre, tout cela ne serait jamais arrivé”, dit-il, en pleurs. 
“Les coupures d’électricité sont incroyablement difficiles pour des personnes comme lui”, se désole son  gendre, Viktor Dergaï, un fonctionnaire de 46 ans, qui liste les victimes de ces pannes d’ascenseurs: personnes âgées, handicapés, “ou encore des mamans qui doivent porter leurs enfants dans leurs poussettes”. 
Il y a un an, lui et sa famille étaient pourtant enthousiastes à l’idée d’emménager au 27e étage d’un immeuble avec une vue imprenable sur Kiev. 
Mais c’était avant l’invasion et les frappes russes qui depuis octobre visent systématiquement les installations énergétiques ukrainiennes, plongeant des millions d’Ukrainiens comme M. Dergaï et sa famille dans le noir et le froid. 
« Qui a commencé ? » 
L’objectif affiché par les Russes est de ravager les réseaux d’électricité, au moment même où les températures plongent sous zéro et que la neige recouvre doucement le pays. 
Pour Moscou, il s’agit d’une réplique à une série de revers et retraites humiliants sur le front. Le président russe Vladimir Poutine a lui-même affirmé que ces bombardements étaient justifiés, car l’Ukraine a frappé des infrastructures de son envahisseur, comme le pont de Crimée. 
“Qui a commencé ?”, s’est justifié M. Poutine, qui a ordonné l’invasion de son voisin ukrainien le 24 février dernier. 
Les effets des bombardements russes sur les transformateurs de l’Ukraine sont en tout cas bien là: rationnement de l’électricité, peu ou pas de chauffage, coupures d’eau, réseaux téléphoniques et internet instables… 
“Cela réduit petit à petit la capacité de l’Ukraine à réparer ses infrastructures et les composants du réseau électrique dont elle a besoin pour faire tourner le pays”, observe Michael Kofman, directeur des études sur la Russie au CNA, un institut de recherche américain. 
Selon lui, cela risque, à mesure que l’hiver avance, d'”augmenter les flux de réfugiés, empêcher le retour des investissements et rendre beaucoup plus difficile le maintien de l’effort de guerre pour l’Ukraine”. 
« On ne peut pas perdre » 
“Sans électricité, les villes modernes ne peuvent tout simplement pas marcher”, résume Robert Bryce, auteur d’un livre sur la question de l’électricité dans les pays développés. 
Certains habitants de Kiev tentent néanmoins tous les jours leur chance en montant dans des ascenseurs, malgré le risque de rester coincé des heures durant en attendant une des équipes de maintenance surmenées. 
Du coup, dans les ascenseurs de hautes tours, les habitants se sont préparés, entreposant dans la cabine des kits de survie : eau, gâteaux, lampes torches ou encore des sacs plastiques en guise de toilettes. 
Dmytro Soukhorouchko, directeur de 42 ans de l’entreprise Ukrlift en charge de la maintenance d’ascenseurs, raconte que les appels à l’aide ont été multipliés par “10 à 15” depuis début octobre et les premières frappes massives russes visant les installations électriques. 
“C’est physiquement éprouvant de monter 25 étages à pied pour sortir une personne d’un ascenseur, redescendre et refaire de même dans un autre immeuble”, dit-il. 
Son collègue, Konstiantyn Kroul, 36 ans, dit effectuer actuellement une douzaine d’interventions par jour. 
Lors de l’une d’entre elles, il a grimpé 12 étages pour venir au secours de Mykola Bezroutchenko, 71 ans. 
“C’était comme être assis dans un sous-marin”, relate le septuagénaire, après avoir passée une heure dans une cabine noire et froide. 
Mais “on survivra”, lance-t-il. “Le mois de décembre est bientôt fini, puis les vacances vont vite passer en janvier, et après le printemps arrivera”. 
“On ne peut pas perdre au printemps”, proclame-t-il. 
 

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