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Mon parcours du combattant pour être raccordé à la fibre optique en trois actes – La Montagne

Publié le 15/03/2021 à 09h00
Nicolas Faucon
Je ne suis pas un « gamer » accro aux jeux en ligne et ne regarde pas la télé en haute définition sur quatre écrans à la fois. Alors, la vie sans la fibre, ça coulait. Mais quand, le 11 mai dernier, un mail de mon fournisseur d’accès à internet (FAI) m’informe que je suis éligible au raccordement, je me dis : “Pourquoi pas”.
Mon parcours du combattant pour être raccordé à la fibre optique en trois actes - La Montagne
Le premier confinement, qui vient juste de se terminer, avec une compagne en télétravail et un aîné en cours à distance, a mis à jour la lenteur de ma connexion ADSL. La fibre, réputée capable de transporter de grandes quantités de données à la vitesse  de la lumière des milliers de kilomètres, devrait me changer la vie.
Quand, deux mois plus tard, en plein coeur de l’été, un jeune homme arrive sans boîte à outils pour raccorder la fibre à mon domicile, je devine, à sa moue contrariée, les choses mal engagées. Dix minutes plus tard, il m’explique que le raccordement n’est pas possible. Pourquoi ? Question de faisabilité technique. On me rappellera. On m’enverra un autre technicien. Et il repart. Avec les fils sortis de leur gaine, en vrac.
Huit mois plus tard, malgré des dizaines de minutes passées à la hotline de mon FAI, membre du club des « quatre grands »  – Orange, Free, SFR, Bouygues – et des promesses d’intervention sans cesse non tenues, j’attends encore.
Pour tenter de comprendre, je me rends à la mairie de ma commune, une bourgade de 2.500 âmes à 10 kilomètres de Clermont-Ferrand. Large sourire de la secrétaire  : “Je suis dans la même situation que vous. Mais je suis chez un autre opérateur. Moi, ça fait plus d’un an.”
Pourquoi alors que, sur toutes les radios, les FAI multiplient les publicités vantant la fibre, se raccorder relève-t- il parfois du parcours du combattant ?
Bonne nouvelle : je ne suis pas seul. L’appel à témoignages lancé sur nos sites internet recueille, en l’espace de deux jours, plus de 120 réponses. Tous galériens de la fibre, qui pointent le manque de considération des FAI.
Il y a ceux qui ne sont pas éligibles et ne comprennent pas pourquoi, alors que leur voisin, eux, le sont
Manuel Fournier,  43 ans, artisan-taxi à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), s’interroge : « L’immeuble à 10 mètres de mon domicile est raccordé depuis deux ans au moins. Les maisons, toujours dans la même rue à 50 mètres le sont également. » Rémy Gervois, 34 ans, installé à Bourges (Cher), se lamente  : « Aucun travaux de prévu avant 18 mois, a priori. C’est consternant alors qu’on se trouve pas loin de l’hôpital”, soupire ce vendeur en articles de pêche. Aurélie, micro-entrepreneuse de 32 ans, dit guetter la fibre depuis… 2017 à Bourges. “Nous voyons bien les manchons de protection sur les câbles électriques depuis des mois, mais rien ne semble bouger. On a l’impression d’être oubliés. »
Point commun de ces habitants ? Ils habitent tous en ville. Dans la centaine de témoignages qui me sont remontés, Bourges est bien représenté. Pour tenter de comprendre le noeud du problème, je contacte Pascal Bourdillon, directeur de Berry numérique, l’établissement public en charge de l’aménagement numérique du territoire du Cher.
Lui gère le déploiement de la fibre dans le secteur rural du département, dans les communes qui font partie du réseau d’initiative publique (RIP), où les collectivités locales peuvent décider d’investir avec l’aide de l’État pour faire construire leur réseau via un opérateur qu’elle ont choisi (NDLR, dans les agglomérations urbaines, les déploiements sont assurés par les opérateurs privés).
Mon parcours du combattant pour être raccordé à la fibre optique en trois actes - La Montagne
Bourges ne fait donc pas partie de son secteur, mais l’homme connaît parfaitement la musique. Dans une zone d’initiative privée comme Bourges, le déploiement de la fibre est géré par Orange, sur ses fonds propres. Cet opérateur privé fait appel à des prestataires techniques – souvent Spie ou Vinci – pour déployer les réseaux de fibre sur la voie publique  « dans un délai le plus court possible et pour un coût le plus faible possible. Ils déploient là où c’est facile et, dès qu’il y a une difficulté – un fourreau bloqué dans une rue, un poteau à remplacer – on passe très vite à la rue d’à coté, au trottoir d’en face, pour ne pas prendre du retard et remplir l’objectif fixé de nombre de prises. Revenir dans cette rue pour une seule maison, ce n’est pas très efficace… » Je comprends mieux pourquoi Rémy, Claudine, Manuel et les autres attendent depuis des lustres d’être éligibles en ville.
Lui, c’est Marc Blanchet, le directeur technique d’Orange France. Il me confirme par téléphone que les sous-traitants travaillant pour Orange « ont, en effet, des objectifs, avec des bonus et des pénalités s’ils ne vont pas au bout. Ils sont donc intéressés à faire du volume – et ce n’est pas mal en soi – mais ils ont aussi cette obligation d’aller au bout. Donc, oui, il peut y avoir ces arbitrages, mais l’intervention est simplement différée. » 
En pratique, nous faisons rapidement tout ce qui est facile et les points de blocage sont repris après. Mais on va au bout de toutes les zones que l’on prend pour déployer la fibre. Personne ne sera laissée sur le côté. Mon parcours du combattant pour être raccordé à la fibre optique en trois actes - La Montagne
Marc Blanchet (Directeur technique d’Orange )
Je me demande dans quelle zone se trouve ma commune. Le site de l’Arcep (autorité de régulation des communications électroniques et des postes), gendarme des Télécoms, m’apprend que je suis en RIP. C’est la Région, via Auvergne numérique, qui a confié le déploiement du réseau à Orange. Pascal Bourdillon m’explique que les RIP  « déploient zone par zone, en entier, par lot de centaines de prises. Quand on commence une zone, on la finit. » C’est pourquoi je suis éligible, comme tout le monde dans ma rue. Plus tard dans mon enquête, j’apprendrai de Juliette Jarry, la vice-présidente déléguée au numérique à la Région Auvergne-Rhône-Alpes, que 487.000 des 522.000 locaux auvergnats situés en zone publique seront raccordables fin 2022 (84%). 
En Auvergne, quelles sont les dernières communes raccordées à la fibre et la 4G ?
Il y a ceux qui sont éligibles, mais ne parviennent pas à être raccordés
Mais ce n’est pas tout d’être éligible. Encore faut-il être raccordé. Là-encore, c’est  compliqué. Rendez-vous ratés, travaux de pose à domicile qui ne peuvent pas être effectués, incapacité de l’intervenant à effectuer le raccordement, les causes d’échec sont nombreuses. Environ 20 % des raccordements d’un nouvel abonné se soldent par des difficultés.
Une récente enquête de 60 millions de consommateurs confirme « le grand bazar » du raccordement : des particuliers disent même avoir découvert des travaux d’installation à leurs frais pouvant coûter jusqu’à 1.000 euros ; quand, pour d’autres, ce sont les installations qui s’avèrent de piètre qualité avec fils apparents ou une prise fibre installée n’importe comment, sans la fixer.
A Chamalières (Puy-de-Dôme), Laurence Astier, infirmière de 49 ans, raconte le passage d’un technicien venu raccorder son domicile à la fibre. « Un monsieur est arrivé, sans outil, sans rien, regardant les branchements intérieurs, extérieurs de la maison… Il réclame un verre d’eau en passant, s’assoit dans les escaliers… appelle son “chef”,  lui indique qu’il ne pourra pas “tirer le câble seul” , car “il y a trop de vent”. Il repart donc au bout de 10 minutes , nous disant que l’opérateur nous recontactera…. »
Rodolphe Laroche,  artisan-pâtissier de 31 ans à Bourges, se souvient de ce 8 décembre 2020. « Les deux techniciens venus faire le raccordement avaient tenté de percer le parpaing de mon mur sans se rendre compte que le forêt de leur perceuse était mort.. Puis ils ont fait un trou dans mon plafond en cherchant à passer le câble de fibre optique. »
Quand j’évoque ces cas avec Marc Blanchet, le directeur technique d’Orange, il  reconnaît que même si, « dans 80 % des cas, c’est assez facile d’être raccordé, il reste des cas où cela se révèle compliqué. Il faut l’accepter. » Et patienter. Mais jusqu’à quand ? 
Ces désastreuses « expériences clients » s’expliquent, en partie, par la sous-traitance massive qui touche le secteur, désignée par l’acronyme STOC (sous-traitance opérateurs commerciaux), un dispositif permettant aux FAI de construire l’infrastructure de raccordement au client à la place de l’opérateur qui a déployé la fibre localement, au grand dam des collectivités locales, propriétaires du réseau dans les zones rurales.
A cause d’un « manque de maîtrise dans la chaîne de sous-traitance » mise en place par les FAI, le client voit parfois arriver chez lui « un autoentrepreneur seul, payé 50 à 60 € et cela seulement si le raccordement réussit… dit Pascal Bourdillon. Or, il faudrait être deux car dès qu’il faut travailler en aérien, il faut une échelle, une nacelle et c’est pour cela que le raccordement coûte 300 euros ; seulement, à force d’ajouter trois ou quatre niveaux de sous-traitance qui chacun prend une marge, l’intervenant qui vient faire le raccordement ne touche que 60 €… » Et d’ajouter : 
Soit c’est facile et il fait le raccordement ; soit c’est plus compliqué et comme il a prévu 8 raccordements dans sa journée pour que son travail soit rentable, et qu’il sait qu’il ne sera pas payé si ce n’est pas  réussi, il s’en vaMon parcours du combattant pour être raccordé à la fibre optique en trois actes - La Montagne
Pascal Bourdillon (Directeur de Berry numérique)
Et je comprends pourquoi le non-raccordement d’un client peut s’éterniser.
Le directeur technique d’Orange m’explique la situation par la forte « montée en volume » du déploiement de la fibre qui fait que « le travail de formation n’a peut être pas été fait aussi bien qu’il aurait dû l’être par tous les acteurs. Mais je pense que l’on est en train de progresser. On est entré dans une phase de stabilisation qui va permettre d’imposer des normes de qualité dont on a tous besoin. »
Selon lui, « avoir un auto-entrepreneur payé en bout de chaîne 50 €, ce n’est pas le modèle d’Orange. On a des sous-traitants de rang 1, qui sont des grandes entreprises, lesquelles peuvent sous-traiter un premier niveau. Mais ils ont des engagements de qualité pour ne pas laisser en rade des clients ; des experts de chez nous analysent et vérifient ce qui a été fait… L’organisation de la sous-traitance doit permettre d’avoir en bout de chaîne des intervenants qui sont payés ce qui doit l’être, mais qui doivent aussi accepter de traiter les cas complexes. De temps en temps, ils ont des raccordements qui prennent une heure ou deux – et c’est très bien – et parfois, c’est plus compliqué, mais ils doivent aller au bout. »
Reste que sur le terrain, ce n’est pas encore le cas. De nombreux lecteurs racontent l’abandon du chantier par l’intervenant dès que surgit une difficulté. 
Les difficultés de raccordement affectent aussi les collectivités locales 
Les particuliers ne sont pas les seuls à se retrouver dans la panade. Les difficultés de raccordement commencent à devenir embarrassantes pour les collectivités locales, qui voient les riverains-électeurs venir se plaindre auprès des élus et la facture des dégâts grimper. Ariel Turpin, le délégué général de l’Avicca, une association qui regroupe les collectivités locales engagées dans le numérique, me dit « se battre » pour mettre de l’ordre dans le secteur. 
Équipements télécoms fracturés, éventrés, ouverts aux quatre vents,  câbles emmêlés comme des plats de nouilles, clients débranchés à tort pour en mettre de nouveaux … l’homme affirme que 75 % des raccordements réalisés en mode Stoc présentent des défauts. « Le réseau de fibre est très majoritairement bien déployé. Mais le raccordement, c’est du n’importe quoi. Les sous traitants des opérateurs qui interviennent dans les armoires de rus sont souvent mal formées, mal payées. On ne compte pas le nombre de prises posées “à l’arrache”. Aujourd’hui, du seul fait de ce mode Stoc, l’image même du FttH, cette révolution technique que tout le monde attend, est fortement dégradée ». 
Quand je lui demande pourquoi ce ne sont pas les opérateurs d’infrastructure (Altitude Infra, Axione, Covage, TDF, SRF Collectivités, Orange… ceux qui qui déploient le réseau – mais ne commercialisent pas) – qui effectuent les raccordements, j’entends son rire : « Posez leur la question ! Le fait est que ça leur coûterait beaucoup plus cher. »
Le directeur technique d’Orange, Marc Blanchet, n’est pas de cet avis. « Le modèle Stoc reste le meilleur modèle même s’il doit être amélioré. La solution, c’est d’améliorer le process actuel, les compétences des sous-traitants, l’entretien des points de mutualisation. Pour cela, on renforce les règles… »
Mon parcours du combattant pour être raccordé à la fibre optique en trois actes - La Montagne
En tout cas, certaines communes en ont assez et se rebiffent. La ville de Gagny (Seine-Saint-Denis) a pris un arrêté, le 20 janvier 2021, pour obliger les opérateurs commerciaux à signaler en amont les interventions de leurs techniciens sur les armoires fibre optique de la commune. Le syndicat mixte Doubs très haut-débit a voté, le 17 décembre 2020, une expérimentation excluant tout recours au mode Stoc sur les nouveaux raccordements réalisés à partir de 2021. Le syndicat mixte du Val d’OIse appelle à la « professionnalisation des intervenants » et à la « prise en charge des coûts des dégradations ».
Au ministère de Cédric O, le Secrétaire d’État, chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, le problème est connu. « Nous sommes en train de gâcher, en partie, ce que nous avons eu tant de mal à faire. Il n’y a pas un Département où l’on ne me parle pas d’armoires défoncées et de gens dont la connexion est coupée. Ce n’est pas possible ! », a fustigé le secrétaire d’Etat, lors du congrès de l’Avicca, en novembre 2020.
Que pense le gendarme des Télécoms de ce « sac de noeuds » ? L’Arcep m’assure avoir identifié le problème dès 2019.  « Avec l’intervention sur le réseau de nombreux acteurs sont apparus des problèmes liés à l’exploitation des réseaux FttH (Fiber to the Home) et qui peuvent parfois être lourds de conséquences sur l’expérience du consommateur final », résume Anne-Lise Lucas, à la direction de la communication.
Consciente du problème, la fédération des industriels du numérique (Infranum) a impulsé un groupe de travail avec les opérateurs d’infrastructure nationaux pour élaborer un cadre contractuel reprenant les bonnes pratiques à inscrire dans les contrats de sous-traitance. Le 4 mars dernier, un accord a été conclu. Des mesures simples devraient être mises en place : avant d’intervenir dans une armoire de rue, les opérateurs ou leurs sous traitants devront, notamment, prendre une photo en arrivant et une autre en partant…  « Si l’opérateur d’infrastructure constate qu’un opérateur commercial ou l’un de ses sous-traitants ne respecte pas les “règles de l’art'” du raccordement, alors il peut exclure l’opérateur commercial de son réseau », assure l’Arcep. 
Je saisis désormais pourquoi certains raccordement trop compliqués sont décalés sine die, laissant des habitants en carafe alors que le travail à distance est devenu une nécessité. Surtout, le simple particulier peine à trouver des explications quand l’installation se solde par un échec. 
« Il n’est pas simple de s’y retrouver parmi les acteurs qui interviennent : le déploiement de la fibre par le privé dans certaines zones très denses, notre réseau rural où les collectivités ont confié (en Auvergne) à une filiale d’Orange, Auvergne très haut débit, le déploiement de la fibre, et la dernière phase qui est celle du raccordement du client, réalisé pour sa part par les fournisseurs d’accès internet, que l’on soit en zone privée ou publique », reconnaît Juliette Jarry, vice-présidente déléguée au numérique à la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Selon l’avancement du déploiement, l’interlocuteur n’est plus le même…Mon parcours du combattant pour être raccordé à la fibre optique en trois actes - La Montagne
Juliette Jarry (Vice-présidente déléguée au numérique Région Auvergne Rhône-Alpes)
L’élue précise que dans l’ancienne région Auvergne, « le taux moyen d’échec de raccordement s’élève à  5,3%. La moitié sont bien dus à un défaut du réseau et implique une intervention des équipes sur le terrain (défaut de continuité de fibre optique, câble mal soudé ou cassé, affaiblissement non conforme), le reste des cas ne relevant pas du réseau déployé, mais d’un autre problème. »  
Pas de chance pour ceux qui sont dans ces 5 %. Jacques Chanudet, un enseignant de Montluçon (Allier), attend la fibre depuis des années. « En ce moment, à la maison, il y a un étudiant en distanciel qui, de temps en temps, se détend en jouant en ligne, une lycéenne de seconde qui est une semaine sur deux à la maison et enfin moi qui suit enseignant en collège ayant besoin régulièrement d’Internet (la période du confinement a été un cauchemar…) Nous ne pouvons pas tous être connectés en même temps. Cela rappelle la gestion de l’eau dans des pays en développement… » 
Reste qu’en dépit de ces dysfonctionnements, le déploiement de la fibre avance vite. Selon l’Arcep, 10,4 millions de foyers sont désormais abonnés à la fibre sur un total de 24,2 millions raccordables. « Il ne faut pas oublier que la fibre, c’est un gigantesque projet industriel qui avance bien, veut rappeler Marc Blanchet. La France est le pays d’Europe où la fibre compte le plus grand nombre de raccordements. On en est aujourd’hui à 24 millions de logements, sur un total de 40 millions. Soit 60 %. Mais, comme tout sujet industriel de cette taille-là, il y a des aléas… »  
 
Au fond, Pascal Bourdillon ne me disait pas autre chose : « En dix ans, on aura construit dans le Cher un nouveau réseau complet qui va remplacer le réseau téléphonique construit en 80 ans. Mais ce n’est jamais assez vite pour les gens qui attendent. »
Quant à moi, j’ai essayé un nouveau FAI. Le technicien, un autoentrepreneur, est passé ce vendredi. Et devinez quoi : « Le  fourreau du réseau est bouché, impossible de vous raccorder », a-t-il conclu après une heure de travail.
Des inégalités selon les départements – D’ici à fin 2022, 80 % des Français sont censés avoir accès à une connexion Internet via la fibre. Et 100 % en 2025. Mais les opérateurs chargés de déployer la fibre doivent encore travailler pour atteindre ces objectifs. D’après les chiffres de l’Arcep, représentés dans la carte ci-dessous, on voit que la Creuse et la Nièvre sont en retard, avec seulement 17 % de locaux actuellement raccordables, tandis que l’Yonne affiche un maigre 22 %. Les départements situés en Ile-de-France, le Nord et le Rhône, très urbains, affichent, sans surprise, les meilleurs taux. 
Le déploiement de la fibre optique crée des tensions à Peschadoires (Puy-de-Dôme)
Nicolas Faucon
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22 commentaires
Robert Hurel a posté le 03 mai 2022 à 13h28
Comme pour le train, l’électricité… l’Europe nous avait promis que la concurrence ‘libre et non faussée’ généralisée apporterait ses bienfaits aux consommateurs, d’où le démantèlement des services publics. La situation aurait-elle été pire si le monopole avait été laissé à France Telecom ?
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Robert Lanteau a posté le 06 septembre 2021 à 23h37
J’ai déménagé dans une maison où la fibre était installée et utilisée par les locataires, 2 semaines après leur départ, j’emménage. Je suis inéligible à la fibre ! Elle est pourtant posée et fonctionnelle, mais le FAI prétexte des travaux (où?Pourquoi?). Ils me proposent de l’ADSL 8M….raté, la ligne téléphonique a été retirée lors de la pose de la fibre. Il faut tout casser, percer, tirer une ligne alors que la maison est fibrée et qu’elle marchait 2 semaines auparavant Pas de TV, pas d’internet, et je travaille en home office, je vais donc perdre mon travail.
Sébastien B. a répondu le 13 mai 2022 à 02h55 Faut attendre un coup de vent pour se rendre compte qu’une majeure partie est maillée en aérien. C’est une blague cette fibre optique. Comme le réseau électrique. Quand bien même on enterre certaines parties, la majorité du maillage reste en aérien. Mais les objectifs de couverture restent maintenus, la fibre pour tous et notre avenir ! ??
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Valery Torimi a posté le 05 août 2021 à 15h16
finalement, comme beaucoup d’entre vous, je n’ai fait qu’une seule erreur : succomber à la sirène d’une technologie avancée sur le papier ou observable chez quelques chanceux(e)s. J’ai accepté de migrer mon forfait et changer ma box. éligible à la fibre c’est une chose,raccordable en est une autre, et même après ce n’est pas garanti. Car çà peut produire l’effet d’un soufflet. Je ne vais pas risquer de passer ailleurs de peur de ne même plus avoir internet par adsl !! c’est un beau projet le thd france sur le papier, mais l’efficience en matière de déploiement n’est pas du tout au rendez-vous
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pierre j. a posté le 18 mars 2021 à 12h39
Idem pour moi: on m’a fait miroiter avant le premier confinement un abonnement au même prix que l’ancien, car notre rue est peu équipée. Hélas le soit disant technicien n’a rien pu faire, me demande de faire à mes frais des travaux de plusieurs centaines d’euros sans pouvoir dire si cela lui permettra de mettre la fibre. Je refuse, impossible de me remettre mon ancien abonnement orange pour lequel j’avais trois numéros de portable gratuits, bien utile pour appeler de la famille équipée uniquement de portable. La box fibre ? les pieds nickelés ne sont même pas venu la récupérer…
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mic myself a posté le 18 mars 2021 à 09h22
Comme d’habitude dans ce pays le bazar et les dérives des grosses boites bien aidées par le laxisme des pouvoirs publics et ce toujours au préjudice de l’utilisateur ! A quand la grande lessive ?
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Léo Katz a posté le 17 mars 2021 à 17h20
Gestion approximative, comme pour la vaccination !
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DANIEL TARRERIAS a posté le 16 mars 2021 à 10h58
je me retrouve complètement dans les propos de Manuel Fournier, et dans l’article entier. Je peux en rajouter une couche en matière de désagréments: au cours de 2020 je me suis battu auprès d’Orange pour retrouver la télé à partir de la box. Cela a duré 3 mois. J’ai eu également de gros problèmes d’alarme domestique dûs au réseau et non pas au prestataire (filiale d’Orange, qui elle travaille bien!). Après une accalmie, depuis 2 semaines, ça recommence….et au même tarif d’abonnement. Cela devient insupportable, au point que j’ai remis une antenne râteau sur le toit pour une autre TV.
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Dominique CHANCELIER a posté le 15 mars 2021 à 22h34
Hhhhhhh Je réside au Maroc, dans une ville à la campagne. Je vais vous conter comment j’ai obtenu la fibre optique à mon domicile. 09h30 je me me rends à l’agence Maroc Télécom pour prendre les renseignements sur le forfait de la fibre optique 11h45, un technicien se déplace pour la faisabilité de l’installation 13h00 , ce technicien me téléphone pour m’informer de la faisabilité 16h00 une équipe de 4 personnes vient m’installer la fibre optique 18h00, l’installation et j’ai la fibre optique qui fonctionne super bien. Voilà comment ça se passe au Maroc ????
mic myself a répondu le 18 mars 2021 à 09h23 Ouais mais nous on a des idées …….et beaucoup de bagout et d’arrogance !!!
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Alain Bouyoux a posté le 15 mars 2021 à 18h57
le sous traitant fait de la sous-traitance j’ai vue des gars bossés jusqu’à des tardives 20h 6 jours sur 7 et encore ! mais quelle formation ont ils comment sont ils payés ? 4 mois pour installer une armoire alors qu’une personne me disait qu’il en fallait la même pas la moitié mais y pas que dans la fibre qu’il y a des sous traitants idem dans le bâtiment travaille ni fait ni à faire par des travailleurs détachés et j’en suis directement touché crépi d’une maison neuve loupé et bâclé
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massi a posté le 15 mars 2021 à 17h51
@ginette , ah oui je dis oui et re oui, au final, on mérite notre peine… à tjrs vouloir faire tjrs plus de bénéfices on en arrive a cela… je vis la mm galère dans mon entreprise, on sous traite, qui lui même re sous traite , et ça va jusqu’en roumanie ect…
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Pelotte19 a posté le 15 mars 2021 à 17h05
Je suis en appartement dans la métropole bordelaise. Au moment de la construction de l’immeuble la fibre a été mal installée. Après 3 passages du sous-traitant de mon Fai (et j’ai dû batailler dur jusqu’à les menacer de changer de FAI), ils m’ont installé un boîtier au niveau du compteur électrique. Résultat : TV toutes les 15 minutes en mosaïque, télétravail parfois laborieux. Ils savent que je n’ai pas le bon débit dû à la fibre, ils savent que je paye le tarif fibre mais aucune solution d’amélioration. Je confirme, cela fonctionne mieux avec l’ADSL dans ma maison de campagne en Corrèze.
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Rudy GUEGUIN a posté le 15 mars 2021 à 16h31
Bonjour, Enfin la vérité sur le scandale de la fibre, toujours à faire du chiffre sur le dos des petits, il serait temps de faire une vrais loi sur le numérique et non des objectifs attribués à des marchands de rêve. Je ne connaissais pas se pays Istrael ! Cordialement.
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Pierre d’Aye a posté le 15 mars 2021 à 15h48
“La France pays en Europe où les abonnements à la fibre ont le plus augmenté”… Euh… Le Royaume uni, certes, a fait sécession, mais à moins que l’Ile d’Irlande n’ait largué ses amarres, celle-ci est toujours en Europe 🙂
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ginette richard a posté le 15 mars 2021 à 15h01
Si j’écris que c’est la faute du privé , des trop nombreux sous-traitants de sous-traitants privés , me croira-t-on ?
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JACQUES SIMEON a posté le 15 mars 2021 à 14h57
j’ai pris la fibre il y a environ 1 an au Cendre mais juste avant ma connexion ma vitesse internet avait fortement augmentée du surement au déchargement au profit de la fibre, Vitesse devenue idéale pour mon utilisation. (moins de client par serveurs). D’accord pour la fibre mais d’abord des serveurs conséquents pour suivre et financièrement l’ abonnement cuivre et moins chers ?
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Pierre d’Aye a posté le 15 mars 2021 à 14h29
C’est bizarre, ça me rappelle quelque chose… Les débuts de l’ADSL, peut-être ?
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Domi 63 a posté le 15 mars 2021 à 13h15
la fibre……le grand n’importe quoi installation ni faite ni a faire cablage anarchique et des coupures en permanence la TV qui bug et mosaïque ça marchait bien mieux avec l’ADSL et cela est plus cher….. quel progrès .
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Harry Cover a posté le 15 mars 2021 à 11h14
Episode 3) Voilà plus d’un mois que je relance sans cesse le service client d’Orange et le constat est sans appel : bon accueil mais efficacité d’entrreprise nulle. En 2021, une entreprise telle qu’Orange est incapable de 1) vérifier les données envoyées par ses sous traitants avant de les payer et 2) de synchroniser les informations terrain et les interventions de ses sous traitants. En 2021, en France….à pleurer
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Harry Cover a posté le 15 mars 2021 à 11h12
Epsiode 2) Le technicien (super compétent et sympa) vient le jour dit et constate, après avoir tiré lreperé le tuyau reliant ma maison au poteau exterieur, que la fibre n’est pas posée sur les poteaux. Les poteaux sont nus. Il me montre la carte numerique fournie par Orange montrant clairement que mon impasse est bien “cablée” et la fibre posée. Dans les faits ce n’est pas le cas. Un sous traitant aurait il menti à Orange ? Plusieurs reclamations plus tard sur le chat client d’Orange il ne s’est evidemment rien passé.
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Harry Cover a posté le 15 mars 2021 à 11h09
Episode 1 ) ! Aaaahhh enfin un article sur la fibre !! Voici mon histoire: la fibre passe à 100m de chez moi depuis 2 ans…pas elligible. J’habite dans une impasse, la fibre sera posée en aérien, pas de problème. Ornage pose un jour des magnifiques poteaux en fibre de verre imitation bois, super, la fibre doit bientot arriver. Rien ne se passe. Puis au bout de deux mois, email d’Orange, ça y est vous êtes elligible, venez donc commander et chercher votre box fibre à Jaude. Chose faite semaine suivante. Rendez vous est pris avec technicien ( très bien) de Scopelec.
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source

http://fragua.org/otdr-pour-detecter-un-point-de-blocage-dans-un-cable-a-fibre-optique/

https://netsolution.fr/detection-dun-point-de-blocage-dans-un-cable-a-fibre-optique/

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