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Metz
sam. 24/12/2022
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sam. 24/12/2022
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Samedi, c’est Réveillon en famille. On l’espère en tout cas. Qui dit rassemblements de parents, grands-parents, oncles, tantes, demi-frères et sœurs, familles recomposées, dit forcément sujets de conversation collectifs.
Parce qu’à l’apéro, tout le monde dit « ça va toi ? ». Mais des décennies d’expérience sociale et familiale vous le rappellent : ce n’est pas le moment de répondre : « Non, en fait, j’ai un cancer, ma boîte coule, mon mari me quitte, mémé a Alzheimer, la maison est fissurée et mes ados dealent du crack ». C’est une fête de famille, on est là pour retisser des liens, dire des choses douces, pas pour déballer son linge sale, justement. Car vous êtes bien élevés, mais si.
Donc, il reste les sujets généralistes, les vidéos marrantes à partager, les bêtisiers de Noël, les blagues Carambar et bien sûr, la question : « Et sinon, ça va comment à Metz ? » Là, personne ne se mouille, tranquille. Quelqu’un vous la posera forcément, cette question.
Disons-le tout de suite : il y a quatre sujets clivants à ne pas poser brutalement sur la table, sauf si vous êtes sûrs de créer l’unanimité autour de votre point de vue (mais alors, pourquoi en discuter, hein ?, sachant que la dispute est une sorte d’art de vivre à la française). C’est très bien d’exprimer des divergences, mais au Réveillon, vers 23 h, on n’a pas forcément tourné qu’à l’eau pétillante et ça peut laisser des traces… Donc, méfiance, retenue et diplomatie.
Des quartiers sont dans le noir de minuit à 5h30 depuis octobre. Sur le papier, c’est une belle idée, recopiée par de nombreuses villes. On éteint tout, pour économiser. En vrai, cela aboutit à des positions vite tranchées autour d’un ressenti d’insécurité, de dégradations sur les véhicules, de la reconnaissance de l’autre, etc.
Il y a ceux qui le vivent bien et ceux qui en sont perturbés, parce qu’intranquilles. Comme on touche quasiment aux émotions primaires (la peur du noir, l’ogre, la disparition), la discussion est vite crispée.
Le Guess, boite de nuit, rue Poncelet à Metz. Photo RL /Maury GOLINI
Il y a deux couches dans cette affaire. D’un côté, les partisans du « c’était mieux avant », pour qui le centre-ville est devenu un coupe-gorge nocturne. Même avec un millier de caméras, le sentiment d’insécurité va persister.
De l’autre, ceux pour qui Metz est une ville tranquille, merci, et les policiers sont plus nombreux qu’avant. Avec ça, il y a la polémique sur les boîtes de nuit. Êtes-vous plutôt partisans d’une vie nocturne animée ? Ou plutôt solidaires des riverains qui n’en dorment plus ? Faut-il raison garder ou interdire les boîtes ?
En février 2022, une centaine de sangliers ont été abattus lors de la battue préfectorale. Photo RL /Maury GOLINI
Comme toutes les grandes villes, Metz a enregistré une poussée écolo aux élections. Vous avez forcément des anti-chasse à table. Voire des végétariens. Mais vos invités, eux, ne sont pas forcément du même avis. Or, à Metz, depuis deux ans, l a Ville a ouvert de nouveaux espaces à la chasse aux sangliers et aux corvidés. Vous pouvez aussi être contre la chasse et contre les dégâts dans votre jardin. Votre position ne sera pas forcément comprise…
La rue aux Arènes dans le Quartier de l’Amphithéâtre à Metz, lors d’une expérimentation de la vidéoverbalisation Photo RL /Karim SIARI
Si vos invités sont venus en train, ils sont passés par la gare, ils ont vu les panneaux « zone de vidéoverbalisation ». Depuis novembre, on vous surveille par écrans interposés pour détecter si vous êtes mal garé, notamment. Cela peut être utile. Mais ce système devrait être étendu à toute la ville pour accompagner la mise en place des ZFE, zones à faible émission. Donc, les caméras serviront à détecter les véhicules trop polluants. Une bonne chose ou une injustice ? Voilà un sujet bien clivant pour achever le repas, avant la distribution des cadeaux…
Allez, bonnes fêtes.
https://seo-consult.fr/page/communiquer-en-exprimant-ses-besoins-et-en-controlant-ses-emotions
