À Merville, un étonnant camion aménagé en salon d’essayage et en bureau par l’association La Cravate solidaire a reçu des jeunes à la recherche d’un emploi. Ils ont reçu des tenues, mais aussi des conseils pour leurs entretiens d’embauche.
1
Théo Blaevoet, 20 ans, de Lestrem
Tout sourire dans une chemise rose pâle et une veste marine, le tout complété par un jean et des baskets à la mode, le jeune homme qui recherche un emploi dans le développement web termine sa séance. Il a bénéficié de conseils vestimentaires pour adopter la tenue adaptée au secteur professionnel qu’il vise. « J’ai essayé plusieurs tenues et j’ai pu choisir celle qui me correspond le mieux. Je serais parti sur un jean et un tee-shirt, je n’aurais jamais pensé m’habiller comme ça. » Théo Blaevoet ressort aussi du camion de la Cravate solidaire avec des conseils pour ses futurs entretiens d’embauche : « Je sais ce qu’il faut dire ou pas, ce qu’il faut mettre en priorité sur mon CV, je vais pouvoir le rectifier. »
2
Milena Bigot-Verdier, chef de projet pour la Cravate solidaire mobile
« On propose des ateliers de deux heures, du coaching en image et une simulation d’entretien », résume la représentante de l’association. Deux heures qui permettent aux bénéficiaires, toujours adressés par des structures comme les missions locales ou Pôle emploi, de repartir avec une tenue, chaussures comprises, totalement gratuitement. « Quand on cherche un emploi, il est parfois difficile d’investir dans des vêtements. » Neufs ou en très bons états, ils proviennent de dons d’entreprises textiles ou de particuliers, notamment lors de collectes organisées dans des sociétés. « On en recherche toujours. Tout comme on a toujours besoin de bénévoles, des coaches en image et de spécialistes des RH, de chefs d’entreprise ou de managers, pour la partie entretien. »
3
Éric Demolliens, patron d’une société de recrutement et de conseil
Le Bailleulois est bénévole pour la première fois pour la Cravate solidaire. « J’ai toujours été préoccupé par l’inadéquation entre les besoins des entreprises et les formations actuelles classiques. Il manque un maillon, du concret. » Sa technique ? « J’écoute et j’essaie de leur faire dire ce que je veux leur dire parce que la plupart du temps, ils savent tout. » Professionnel de ces questions, il approuve la démarche de la Cravate solidaire : « Il y a des codes, différents dans chaque métier. Il faut les respecter, sans tricher et rester soi-même. »
Contact : benevolat.hdf@lacravatesolidaire.org et 06 44 76 10 88.
« L’image, c’est la première chose que l’on voit, rappelle le directeur de la Mission locale Flandre intérieure. Vous pouvez passer à côté d’un emploi si vous n’êtes pas dans les codes. » Avec son équipe de conseillers, Hakim Chachaf l’a constaté, le savoir-être et la présentation « prennent une place de plus en plus importante » dans les choix des recruteurs. C’est donc la deuxième fois, après une session à Hazebrouck l’an dernier, que la Mission locale sollicite la Cravate solidaire. « On a positionné cinq jeunes suivis par l’antenne de Merville. Ils viennent de la commune, de Vieux-Berquin et Haverskerque. »
© Rossel & Cie – 2022
Conditions générales d’utilisation – Conditions générales de vente – Politique de cookies – Politique de Protection Vie privée – Charte des médias – Droits de reproduction
