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La filiale de voitures de luxe de Volkswagen a levé 9,4 milliards d’euros ce jeudi. C’est la plus grosse introduction en Bourse en Europe depuis 2011.
Temps de lecture : 3 min
Porsche. Un nom. Une marque de prestige devenue incontournable dans l’industrie automobile. Et désormais l’une des plus grosses introductions en Bourse de l’histoire européenne. La plus importante depuis 2011. Et la deuxième en Allemagne, après celle de l’opérateur Deutsche Telekom en 1996. Le constructeur de la mythique 911, filiale du géant de l’automobile allemand Volkswagen, fait son entrée en trombe sur les marchés financiers ce jeudi 29 septembre. Dès les premiers échanges à la Bourse de Francfort, l’action Porsche AG a dépassé les 84 euros, valorisant la marque à environ 77 milliards d’euros, ce qui en fait une des premières capitalisations boursières de la planète, derrière Tesla, Toyota et Volkswagen.
Le prix d’introduction à la Bourse avait été fixé à 82,50 euros l’action, en haut de la fourchette annoncée, entre 76,50 et 82,50 euros. Avec près de 114 millions de titres mis en vente, qui correspondent à 12,5 % de son capital, Porsche a levé plus de 9,4 milliards d’euros. Ce pactole doit financer l’électrification du groupe de Stuttgart, alors que 40 % sont déjà électrifiés (100 % électriques ou hybrides rechargeables), avec notamment les débuts réussis de la Taycan, entièrement électrique. D’ici 2030, Porsche ambitionne de vendre 80 % de véhicules électriques.
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Sous la houlette d’Oliver Blume, patron de Porsche devenu au 1er septembre celui de Volkswagen, numéro deux mondial de l’automobile avec ses douze marques (Volkswagen, Audi, Porsche, Lamborghini, Bugatti, Bentley, Seat, Skoda, Volkswagen Véhicules Utilitaires, Man, Scania et Ducati), le capital du constructeur de bolides de luxe a été symboliquement divisé en 911 millions de titres, en hommage à la 911, dont le modèle Carrera est le plus connu.
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Seules les actions privilégiées sans droit de vote sont cotées. Actionnaire de référence de Volkswagen, le Qatar doit monter à 2,5 % du capital de Porsche. Les fonds souverains de Norvège (Norges Bank Investment Management) et d’Abu Dhabi (ADQ) et le fonds d’investissement T Rowe Price, ont aussi fait savoir qu’ils souscrivaient à l’opération pour un total de 1,8 milliard d’euros. La famille Piëch-Porsche profite de l’opération pour conforter son pouvoir avec une minorité de blocage dans Porsche AG, VW détenant 75 % des droits de vote.
À l’instar du secteur de l’automobile de luxe, Porsche affiche aujourd’hui une santé financière insolente. Son chiffre d’affaires a bondi de 15 % l’année dernière, à 33 milliards d’euros. Sa rentabilité atteint 16 %, soit un profit opérationnel de… 5,3 milliards d’euros. La marque a battu son record de ventes en 2021. Pour la première fois de son histoire, elle a écoulé plus de 300 000 unités dans le monde entier. La Chine représente le premier marché, avec un tiers des ventes. Le modèle le plus commercialisé n’est pas le 911, mais le Macan, un SUV compact basé sur la même plateforme que l’ancien Audi Q5 et dont le prix de départ s’élève à environ 67 000 euros. Le Cayenne est le deuxième succès du groupe.
L’introduction en Bourse de Porsche est un test décisif pour Oliver Blume. Avec désormais sa double casquette à la tête de Volkswagen et de sa filiale de bolides de luxe, il devra faire aussi bien que feu Sergio Marchionne, le patron italien qui a réussi la prouesse de conduire avec talent le volant de Fiat Chrysler et de Ferrari.
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Labretagnedebout
Excellente explication. A propos d’optimisation des
cours, Porsche était prêt du dépôt de bilan au début des années 80 si les souvenirs sont bons. La raison ? Seulement 20% des pièces étaient partagées entre les modèles. Aujourd’hui, je crois que près de 80% des pièces sont les meme d’où économie of scale. Porsche se recentra en abandonnant les modèles ridicules et les ventes et super profits décolèrent. Best sport car in the world.
La clé à gauche
Pourquoi la clé à gauche ?
La véritable et unique raison est toute simple : une histoire de conception technique de la voiture, c’est à dire avoir le moins de longueur de câble électrique pour des raisons d’économie. Aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale, certaines matières premières étaient devenues rares et chères, notamment en Allemagne (ayant perdu la Seconde Guerre Mondiale et étant très surveillée) tout comme l’Autriche où était implantée l’usine Porsche à Gmünd. Afin d’économiser sur les coûts du câblage électrique et donc de fabrication du véhicule, Porsche a positionné le neiman avec sa clé à gauche du volant. Les quelques centimètres de câblage économisés permettaient de réduire un petit peu les coûts. De plus, cette solution technique permettait de démarrer la voiture sans se mettre derrière le volant, apportant un confort à l’usager mais aussi au technicien en cas d’entretien chez Porsche.
Ikaros
Et au sujet des industriels français qui ont travaillé pour les nazis ?
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