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En froid, selon le bruit qui court, depuis plusieurs mois, le roi Mohammed VI et le président français Emmanuel Macron auraient repris contact.
Selon la lettre d’informations Africa Intelligence, généralement considérée comme crédible, c’est le 1er novembre 2022 que les deux chefs d’État se seraient appelés au téléphone. Objectif: aborder la visite que M. Macron souhaite faire au Maroc au tournant de l’année. Ce dernier avait ainsi, on se le rappelle, annoncé à de simples citoyens qui l’avaient interrogé dans la rue, fin août 2022, qu’il se rendrait fin octobre 2022 dans le Royaume, sans que son déplacement ne finisse par se matérialiser. Et à en croire toujours Africa Intelligence, Mohammed VI aurait donné une suite favorable à la demande de M. Macron.
Au total, l’appel aurait duré 30 minutes et aurait également été l’occasion de tenter d’aplanir les difficultés dans les “relations entre Paris et Rabat, alors que ces dernières sont très sérieusement chahutées”. Et pour cause: la résistance de la France à emboîter le pas aux autres partenaires occidentaux du Maroc, tels les États-Unis et plus récemment l’Espagne, de reconnaître au moins implicitement sa souveraineté sur son Sahara.
Selon un certain nombre d’observateurs, c’est Paris qui était principalement visée lorsque dans son dernier discours de la Révolution du Roi et du peuple du 20 août 2022 il avait indiqué que “s’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, Nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque”.
D’autres mettent l’accent sur le fait que M. Macron a attendu l’adoption, le 27 octobre 2022, de la dernière résolution du Conseil de sécurité, qui a de nouveau apporté un appui implicite à l’initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie, pour prendre langue avec Mohammed VI.
Laquelle résolution avait, par ailleurs, bénéficié de l’appui de la France, contrairement à ce que semblaient espérer certaines parties algériennes, qui s’appuyaient sur la teneur de la visite de M. Macron dans leur pays au cours de l’été pour croire à un changement de cap français. Les gages de M. Macron vont-ils toutefois suffire à relancer la coopération maroco-française?
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