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SAINT-NAZAIRE: Le président Emmanuel Macron inaugure jeudi le tout premier d’une série de parcs éoliens en mer en France, dont il entend accélérer le déploiement face à la crise énergétique.
“C’est le début du chemin, une première étape vers le développement massif des énergies renouvelables”, promet le palais de l’Elysée.
En 2021, les énergies renouvelables (hydraulique, éolien, solaire, bioénergies) ont assuré 24% de la production électrique en France, le nucléaire 69% et les combustibles fossiles 7%.
Le mot d’ordre est désormais de renforcer la “souveraineté énergétique” de la France, en pleine envolée des prix des hydrocarbures et devant les risques de pénurie liés à la guerre en Ukraine, et réduire le gros retard du pays dans les renouvelables par rapport à ses voisins.
Le chef de l’Etat se rendra en bateau dans la matinée sur le site de 80 éoliennes, déployées de 12 à 20 km des côtes du Pouliguen et du Croisic, dans l’ouest de la France.
Le parc, exploité par l’entreprise publique EDF (Electricité de France), entrera complètement en service d’ici à la fin de l’année. Il affichera alors une puissance de 480 mégawatts (MW) capable d’alimenter 700 000 personnes.
Emmanuel Macron visitera aussi les Chantiers de l’Atlantique, à Saint-Nazaire, où les éoliennes sont assemblées avant leur installation en mer.
Il précisera les grands axes du projet de loi d'”accélération des énergies renouvelables”, qui vise à raccourcir les délais de réalisation des projets en simplifiant les procédures administratives et en limitant la durée d’examen des recours déposés par les défenseurs de l’environnement, les pêcheurs et les riverains.
Aujourd’hui, il faut en moyenne dix ans pour qu’un site offshore entre en service en France, contre cinq en Allemagne et six au Royaume-Uni.
Pour l’éolien terrestre, c’est sept ans, deux fois plus qu’en Espagne ou en Allemagne, et le photovoltaïque n’est guère mieux loti.
Oppositions
Avec ce chantier, Emmanuel Macron, déterminé à garder un cap réformateur en ce début de second mandat, entend donner des gages à la gauche et aux écologistes, tout en mettant l’accent parallèlement sur les retraites ou l’assurance-chômage en direction de la droite.
L’examen du texte s’annonce toutefois difficile à l’Assemblée nationale, en l’absence de majorité absolue et face à une extrême droite et certains élus de droite vent debout contre l’éolien.
Le sujet s’était déjà invité durant la campagne présidentielle en début d’année, la candidate d’extrême droite Marine Le Pen réclamant l’arrêt des projets et le démantèlement progressif des sites existants.
Le 10 février, Emmanuel Macron avait pour sa part opté pour l’éolien en mer, avec un objectif d’une cinquantaine de parcs d’ici 2050 pour une capacité de 40 gigawatts.
A ce jour, sept parcs ont été attribués à des opérateurs. Pour la suite, d’autres appels d’offres ont été lancés, dont deux en Méditerranée.
Le chef de l’Etat a en revanche mis le frein sur l’éolien terrestre, avec un doublement de la capacité actuelle non plus sur dix mais trente ans.
Il a aussi annoncé la relance du nucléaire avec la construction de six réacteurs EPR2 à l’horizon 2035, et une multiplication par dix de la puissance solaire installée d’ici 2050.
Plusieurs ONG, dont France nature environnement, ont critiqué des dispositions du projet de loi visant à alléger les procédures.
Le développement des renouvelables doit se faire “dans le respect des procédures de consultation publique et du droit de l’environnement”, plaident-elles. Le gouvernement a in fine retiré mercredi un des articles critiqués.
Pour accélérer dans l’immédiat, le secteur compte surtout sur une circulaire récente demandant aux préfets de “faciliter le traitement” des dossiers.
Dans un contexte d’approvisionnement électrique tendu et d’indisponibilité d’une partie du parc nucléaire, éolien, solaire et méthanisation seront jusqu’en 2025 “les seuls moyens pour produire des mégawattheures en plus”, plaident leurs représentants.
Le parc éolien de Saint-Nazaire, où se rend Emmanuel Macron jeudi, est le tout premier champ offshore à entrer en service au large des côtes françaises, en attendant peut-être la quarantaine d’autres envisagés par l’Etat. Voici où en est la France, en retard par rapport à d’autres pays comme le Royaume-Uni.
Les chantiers
La France, qui compte 2.800 km de côtes, a décidé de se lancer dans l’éolien en mer dès 2009, mais aucun projet ne s’était matérialisé jusqu’à cette année.
De procédures administratives en recours en justice, il faut aujourd’hui en moyenne 10 ans pour qu’un site entre en service dans l’Hexagone, quand il en faut cinq en Allemagne, six au Royaume-Uni… et quand le pionnier mondial, le Danemark, installait sa première turbine en 1991.
Saint-Nazaire, attribué dès 2012 à EDF et au canadien Enbridge, est donc le tout premier à émerger: 80 éoliennes, réparties entre 12 et 20 km au large du Pouliguen et du Croisic, sur 78 km2. Une puissance installée de 480 mégawatts (MW) capable d’alimenter 700.000 personnes.
Projet à 2 milliards d’euros, ce chantier a vu ses premières fondations sortir de l’eau en 2021, la première éolienne a été raccordée au printemps 2022, la dernière en septembre. Il devrait entrer en production complète d’ici la fin 2022.
Au total, sept parcs (3,6 gigawatts pour l’ensemble) ont à ce jour été attribués à des opérateurs. Les chantiers de Saint-Brieuc, objet de frictions avec les pêcheurs, Courseulles-sur-Mer et Fécamp sont en cours de construction.
Sur le front industriel, le pays accueille notamment les usines de GE à Saint-Nazaire et Cherbourg, Siemens Gamesa au Havre. Selon l’Observatoire des énergies de la mer, la filière a fourni en 2021 plus de 6.000 emplois.
Les projets
D’autres appels d’offres ont été lancés, en Bretagne et pour la première fois en Méditerranée. Un autre doit l’être d’ici la fin 2022 pour un second parc au large du Calvados (“Centre Manche 2”).
L’appel d’offres de Méditerranée concerne la construction d’ici 2030 de deux parcs flottants. Cette technologie en développement, encore jamais utilisée pour un parc commercial en France, est souvent vue comme l’avenir de l’éolien marin car permettant de s’implanter en grandes profondeurs, ce qui présente plusieurs avantages: il y a plus de vent, et les éoliennes sont plus loin des côtes, donc des regards.
Parmi les projets, celui d’Oléron a fait l’objet d’un débat public nourri. L’emplacement prévu a d’ailleurs été éloigné des côtes. Il prévoit la construction d’ici 2030 d’un parc posé sur les fonds marins, qui pourra être complété d’un second parc.
Des ONG, préoccupées par la conservation des oiseaux, et la mairie de Saint-Pierre-d’Oléron, inquiète pour la pêche, viennent d’annoncer des recours pour qu’il soit encore éloigné.
Les ambitions
Si la France veut atteindre en 2050 la neutralité carbone pour lutter contre le réchauffement climatique, toutes les projections mettent en avant un rôle indispensable pour l’éolien en mer, que le pays relance le nucléaire ou pas.
Pour RTE, le gestionnaire du réseau électrique, il en faudra 22 à 62 GW, selon les combinaisons choisies.
Le chef de l’Etat Emmanuel Macron soutient l’implantation de 50 parcs (40 GW) au total d’ici 2050.
Mais cette perspective signifie accélérer le rythme des projets.
La filière appelle à une planification par façade maritime pour y arriver, et cite en exemple l’Allemagne et sa cartographie fine aux zonages tracés pour le court et le long terme.
Le projet de loi pour l’accélération des renouvelables, attendu en Conseil des ministres le 26 septembre, inclut cette mutualisation des débats par façade maritime.
Le secteur demande à l’Etat de prépositionner de grandes zones potentielles avant d’affiner les débats localement, mettant en garde contre un “trou d’air” après 2023, date des derniers appels d’offres prévus à ce jour.
Coup de barre à gauche
Aujourd’hui, il faut en moyenne dix ans pour qu’un site offshore entre en service en France, contre cinq en Allemagne, six au Royaume-Uni. Pour l’éolien terrestre, c’est sept ans, deux fois plus qu’en Espagne ou en Allemagne, et le photovoltaïque n’est guère mieux loti.
Avec ce chantier, Emmanuel Macron, déterminé à garder un cap réformateur en ce début de second quinquennat, entend donner des gages à la gauche et aux écologistes, tout en mettant l’accent parallèlement sur les retraites ou l’assurance-chômage en direction de la droite.
L’examen du texte s’annonce toutefois difficile à l’Assemblée nationale, en l’absence de majorité absolue et face à une extrême droite et certains élus de droite vent debout contre l’éolien.
Le sujet s’était déjà invité dans la campagne présidentielle, la candidate RN Marine Le Pen réclamant l’arrêt des projets et le démantèlement progressif des sites existants.
Le 10 février à Belfort, Emmanuel Macron avait pour sa part opté pour l’éolien en mer, avec un objectif d’une cinquantaine de parcs d’ici 2050 pour une capacité de 40 gigawatts.
A ce jour, sept parcs ont été attribués à des opérateurs: après Saint-Nazaire, la construction a commencé à Saint-Brieuc, objet de frictions avec les pêcheurs, Courseulles-sur-Mer et Fécamp.
Pour la suite, d’autres appels d’offres ont été lancés, dont deux en Méditerranée. A Oléron, des recours ont été déposés pour repousser le projet plus au large.
Le chef de l’Etat a en revanche mis le frein sur l’éolien terrestre, avec un doublement de la capacité actuelle non plus sur 10 mais 30 ans.
Il a aussi annoncé la relance du nucléaire avec la construction de six réacteurs EPR2 à l’horizon 2035, et une multiplication par dix de la puissance solaire installée d’ici 2050.
Les préfets mobilisés
“Le cap posé à Belfort est plus urgent” que jamais depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine le 24 février et face aux dégâts de plus en plus tangibles du changement climatique, insiste l’Elysée.
Plusieurs ONG, dont France nature environnement (FNE), ont critiqué des dispositions du projet de loi visant à alléger les procédures.
Le développement des renouvelables doit se faire “dans le respect des procédures de consultation publique et du droit de l’environnement”, plaident-elles. Le gouvernement a in fine retiré mercredi un des articles critiqués.
France Energie Eolienne pour sa part juge que ce texte peut contribuer, à terme, à installer les renouvelables dans le paysage, notamment en actant une réduction de facture électrique pour les riverains des parcs, ou en planifiant l’éolien en mer par façade maritime pour une vision de plus long terme.
Mais pour accélérer dans l’immédiat, le secteur compte surtout sur une circulaire récente demandant aux préfets de “faciliter le traitement” des dossiers.
Car les développeurs d’éolien terrestre ont vu depuis trois ans les autorisations s’effondrer, éloignant un peu plus l’Hexagone de ses objectifs.
Dans un contexte d’approvisionnement électrique tendu et d’indisponibilité d’une partie du parc nucléaire, éolien, solaire et méthanisation seront jusqu’en 2025 “les seuls moyens pour produire des mégawattheures en plus”, plaident leurs représentants.
En 2021, les renouvelables ont assuré 24% de la production électrique (hydraulique, éolien, solaire, bioénergies), le nucléaire 69%, et les combustibles fossiles 7%.
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PARIS : La rentrée scolaire a-t-elle été “bonne” comme l’a affirmé Pap Ndiaye ? Trois semaines après le retour en classe et malgré un recrutement exceptionnel de contractuels, des professeurs manquent à l’appel, alimentant le mécontentement des personnels et des parents.
“La rentrée s’est bien passée, elle a été bonne”, répète le ministre de l’Éducation nationale depuis le 1er septembre concédant toutefois des “absences frictionnelles” et des “problèmes à régler”.
Sur le terrain, des collèges et lycées de toutes les académies signalent des heures non assurées, regrettant que la promesse du ministre d’un enseignant devant chaque classe à la rentrée n’a pas été tenue.
“Dans plus de la moitié des établissements du second degré de l’académie de Paris, il manque au moins un enseignant”, assure Ghislaine Morvan-Dubois, présidente de la FCPE locale.
Selon une enquête du premier syndicat de chefs d’établissement, le SNPDEN-Unsa, 62 % des collèges et lycées ont déclaré manquer d’au moins un enseignant entre le 1er et 8 septembre. Avec d’importantes disparités entre les académies : si 88 % des établissements de l’académie de Limoges disaient avoir tous leurs enseignants, ce n’était le cas que de 23 % de ceux de l’académie de Créteil, ou encore de 14,6 % dans celle de Grenoble.
“Nous n’avons pas fait de nouvelle enquête mais la situation de manque de professeurs est loin d’être réglée: il y a toujours des établissements qui restent avec des professeurs manquants”, affirme Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa.
“Si déjà nous ne sommes pas capables de boucler les affectations définitives à trois semaines de la rentrée, on peut s’inquiéter sur les besoins de remplaçants à venir, ce n’est pas rassurant pour le reste de l’année scolaire”, fait-il valoir.
“Il n’y aura pas d’affectation prochaine dans certains endroits car il n’y a pas de vivier de remplaçants. Il faudrait donc que le ministère l’admette et que l’on mette cartes sur table pour faire avancer cette situation”, complète le chef d’établissement.
Sollicitée pour dresser un bilan des absences d’enseignants, la rue de Grenelle n’a pas donné suite.
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PARIS : Une importante filière irako-kurde de passeurs de migrants vers la Grande-Bretagne a été démantelée lors d’une opération qui a conduit à la plus grosse saisie de matériels nautiques jamais réalisée en France, a annoncé jeudi à l’AFP le patron de l’Office central spécialisé dans la lutte contre l’immigration irrégulière (Ocriest).
Au cours de cette opération, les enquêteurs ont découvert lundi près de Lille, dans le nord de la France, “une vraie usine à fourniture de matériels nautiques”, a expliqué Xavier Delrieu, chef de l’Ocriest.
Il y avait “13 bateaux pouvant transporter 50 migrants chacun, 14 moteurs de bateaux, 700 gilets de sauvetage, une centaine de gonfleurs, 700 litres de carburant”.
Sept personnes ont été interpellées, quatre hommes et trois femmes. Six sont déférées jeudi devant la justice, une femme ayant été remise en liberté.
Trois hommes sont irako-kurdes, les autres – un homme et deux femmes – sont français.
Les enquêteurs ont établi que depuis l’été, les malfaiteurs avaient réalisé 80 traversées dont 50 réussies. Ils empochaient “80.000 euros par traversée”.
L’enquête a débuté en janvier sur la base d’un renseignement néerlandais parvenu à l’Uro, l’unité de renseignement opérationnel franco-britannique mise en place pour lutter contre ces filières de passeurs en coordination avec Europol et plusieurs pays (Belgique, Pays-Bas, Allemagne).
Il s’agissait d’un contrôle à la frontière entre l’Allemagne et les Pays-Bas de jeunes gens de nationalité française, qui acheminaient des bateaux. Ces “small boats” provenaient d’Allemagne, transitaient par les Pays-Bas pour arriver ensuite sur le littoral nord-ouest de la France.
Les enquêteurs sont ensuite parvenus à l’entrepôt implanté près de Lille et à l’opération déclenchée lundi à la faveur d’un nouvel arrivage de bateaux en provenance d’Allemagne.
https://arab.news/n4rxe
PARIS : “Notre devoir c’est de tenir notre ligne” face au “chantage” du président russe Vladimir Poutine, a affirmé le président français Emmanuel Macron , dans un entretien à la chaîne BFMTV.
“Il y a aujourd’hui une escalade qui est prise par la Russie, à plusieurs égards: la mobilisation partielle (…) et ce discours belliqueux, cette menace, qui a vocation à intimider ou à rappeler que la Russie est une puissance dotée (de l’arme nucléaire, ndlr)”, a déclaré le chef de l’Etat français.
“Dans ce contexte, notre devoir c’est de tenir notre ligne, c’est-à-dire d’aider l’Ukraine comme on le fait, à protéger son territoire, jamais à pouvoir agresser la Russie. Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie”, a-t-il poursuivi.
L’annonce par la Russie de la mobilisation de centaines de milliers de réservistes et sa menace d’un recours à l’arme nucléaire, “de manière évidente, c’est du chantage, de manière évidente il dispose de ces armes et le risque est toujours là. Et c’est un moyen de faire pression dans un moment difficile de cette guerre”, a estimé Emmanuel Macron.
Mais “je ne ferai aucune interprétation ni n’aurai quelque propos qui soit qui participerait d’une escalade”, a-t-il insisté.
“La France est une puissance nucléaire raisonnable (…). En général ce n’est jamais bon de faire de la politique fiction, et en particulier sur ce sujet (…) parce qu’on est pris dans le jeu d’une escalade en disant ‘si ceci arrive, alors je ferai cela’. Non”, a encore dit Emmanuel Macron.
“Nous, nous voulons obtenir le résultat qu’on poursuit depuis le début, que l’Ukraine puisse résister, restaurer sa souveraineté, que l’Ukraine et la Russie se remettent autour de la table des négociations”, a-t-il énuméré.
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