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Macron en Algérie, Scholz au Canada… Les Européens en ordre dispersé pour obtenir plus de gaz – Maville.com

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Le président algérien Abdelmadjid Tebboune serrant la main au chef du gouvernement italien Mario Draghi en avril 2022. © APP/MAXPPP
Les différents États membres de l’Union européenne (UE) négocient chacun de leur côté, avec les mêmes partenaires, pour contrebalancer la chute de l’approvisionnement en gaz russe.
Le voyage d’Emmanuel Macron en Algérie du jeudi 25 au samedi 27 août 2022 est officiellement pour renforcer les relations entre Paris et Alger. Mais les négociations pour obtenir plus de gaz seront également au menu.
Surtout avec une Russie réduisant ses livraisons de gaz régulièrement, ou le coupant carrément au nom de problèmes de maintenance, comme ce fut le cas en juillet et à nouveau du 31 août au 2 septembre pour le gazoduc Nord Stream 1.
La France n’est pas le premier pays ces derniers mois à tenter d’obtenir plus de gaz de son partenaire algérien. Mario Draghi est venu signer en juillet un nouveau contrat de 4 milliards de m³ de gaz supplémentaire pour l’Italie, alors qu’il était plongé dans une crise politique qui allait faire tomber son gouvernement.
Lire aussi : ENTRETIEN. « Nous ne voulons plus dépendre du gaz russe », affirme Mario Draghi
L’Espagne a aussi négocié du gaz algérien quelques semaines avant. D’autres pays européens ont fait le choix d’alliances avec des partenaires différents, comme la Norvège et les États-Unis.
Cette incapacité européenne à se coordonner est logique dans le fonctionnement actuel de l’Union européenne. Le choix du mix énergétique relève de la compétence des États et les situations sont très différentes. Par exemple, celle des trois pays baltes réunis, équivaut à moins de 10 % de la consommation française de cette énergie fossile.

photo les importations de gaz dans l'union européenne en 2021.  ©  service infographie

Les importations de gaz dans l’Union européenne en 2021. © Service infographie
Ce choix d’aller négocier en ordre dispersé a des conséquences négatives pour les États membres de l’UE. Dans le cas de l’Algérie, le pays producteur est en position de force pour imposer ses conditions, comme les gestes de Madrid cette année en faveur des indépendantistes du Sahara occidental.
Cette prise de position a suscité la fureur du Maroc qui a vu ses relations se tendre avec l’Espagne. Or, l’Algérie ne serait pas en position de force si son gouvernement devait négocier avec un seul interlocuteur européen. L’UE a un monopole de fait des exportations algériennes, rappelle Thomas Pellerin-Carlin, expert en énergie de l’Institut Jacques Delors.
Autre conséquence de cette nationalisation des négociations, certains pays ne peuvent pas aller discuter avec d’autres fournisseurs de gaz pour des raisons de simple géographie. La Hongrie du controversé Premier ministre Viktor Orban est allée demander plus de gaz directement à Moscou, brisant l’unité européenne face à Poutine. De même pour la Bulgarie, dont le nouveau gouvernement intérimaire est tenté de négocier avec Gazprom une rallonge dans les livraisons russes avant ses élections législatives du 2 octobre.
L’Allemagne vient de signer un nouvel accord dans la nuit de mardi avec le Canada pour des livraisons qui n’auront pourtant lieu que vers 2025. Un bon moyen pour le gouvernement de Justin Trudeau de trouver un nouveau partenaire fiable qui va financer ses nouvelles infrastructures avec deux terminaux en cours de construction sur la côte ouest du pays pour du GNL et de l’hydrogène, même si la faisabilité technique du transport par bateau pour cette dernière énergie est encore en expérimentation.
D’autres États ont fait des choix stratégiques depuis plusieurs années pour sortir de leur dépendance au gaz russe. La Pologne a ainsi inauguré en mai le gazoduc GIPL, lancé en 2020 et interconnectant la Pologne et la Lituanie aux autres gazoducs européens.
Il pourrait même relier à l’avenir la Lettonie, l’Estonie et la Finlande. Varsovie a aussi fait construire en 2016 un terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) au port de Swinoujscie, dans l’ouest du pays. La Lituanie avait fait de même avec un terminal flottant dans le port de Klaipeda. Son nom était déjà tout un symbole : indépendance.
Pourtant, les États européens avaient su trouver les moyens de ne pas se diviser au plus fort de la crise du Covid-19 en allant négocier ensemble les vaccins contre le Covid-19 en 2020. Cela avait permis notamment d’assurer que chaque pays européen en ait suffisamment et que le coût de l’achat soit réduit.
Cela fait un peu plus de dix ans que l’Institut Jacques Delors plaide pour la création d’une centrale d’achat commune du gaz au niveau européen, rappelle Thomas Pellerin-Carlin. Pour une autre source d’énergie, comme l’uranium, il y a une centrale d’achat européenne, via Euratom. Résultat, on a des stocks et il n’y a pas de problème d’approvisionnement, explique-t-il. La meilleure manière de défendre l’intérêt national, c’est d’agir au niveau européen sur ce sujet-là, estime l’expert en énergie.
L’ambiance / le décor
Le rapport qualité / prix
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