https://arab.news/w7r84
OUAGADOUGOU: Le Burkina Faso et le Niger, deux pays touchés par les violences djihadistes parties du nord Mali en 2013, ont invité lundi Bamako à “revenir assumer ses responsabilités”, dans le cadre d’une coopération sous-régionale dans la lutte antidjihadiste.
En mi-mai, les autorités de transition au Mali, empêchées d’en assurer la présidence, ont décidé de se retirer du G5 Sahel et de sa force conjointe, une alliance militaire luttant contre les groupes djihadistes, invoquant une “perte d’autonomie” et “une instrumentalisation” au sein de l’organisation régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger.
“Nous avons passé (…) en revue la situation sous-régionale et nous avons pensé que le Mali (…) est aujourd’hui le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense”, a déclaré le ministre de la Défense du Niger, Alkassoum Indattou.
“Il faut qu’on travaille pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle”, a-t-il ajouté.
M. Indattou, accompagné de son homologue, le ministre burkinabè de la Défense, le général Barthélemy Simporé, s’exprimait au sortir d’une rencontre avec le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo.
“Au-delà de ces opérations, nous envisageons de faire d’une manière plus régulière et permanente des opérations sur le terrain entre les différentes forces armées pour faire en sorte qu’elles occupent le terrain, prennent le contrôle et ne puissent pas laisser un seul centimètre, aussi au Niger qu’au Burkina Faso, aux terroristes”, a affirmé M. Indattou.
Du 2 au 25 avril, les soldats des deux armées avaient mené une opération conjointe dénommée Taanli 3 – “alliance” ou “cohésion”, en langue gulmacéma parlée dans l’est du Burkina Faso, permettant de neutraliser “une centaine de terroristes”, selon les deux état-major.
Le Burkina Faso et son voisin le Niger font face depuis plusieurs années à des attaques djihadistes régulières et meurtrières attribuées à des groupes djihadistes affiliés à l’organisation Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda.
Elles ont fait des milliers de morts dans les deux pays et des centaines de milliers de déplacés fuyant leurs foyers.
https://arab.news/yrfgp
LONDRES: Londres est en effervescence… et pour cause, le pays vit un moment historique, le décès de la reine Elizabeth II jeudi dernier à l’âge de 96 ans. Pour lui rendre un dernier hommage, des centaines de milliers de personnes sont attendues 24h/24 pour se recueillir devant le cercueil de la reine. Le cercueil sera exposé à l’abbaye de Westminster jusqu’aux funérailles, prévues lundi prochain.
Déterminé, le public n’a pas hésité à braver une interminable queue qui s’étend sur une quinzaine de km. Le temps d’attente se compte en dizaines d’heures.
«La fin d’une époque»
Mais la vague d’émotion liée au décès de la reine Elizabeth II ne se limite pas aux Britanniques, elle dépasse les nationalités, les frontières. Beaucoup ont du mal à croire à sa disparition, inconsciemment elle semblait éternelle. À Londres ou à Nottingham, à environ 200 km de la capitale, Arab News en français est parti à la rencontre de jeunes ou moins jeunes sous le choc de la disparition de tout un symbole.
Le lendemain de l’annonce de la disparition de la reine, Emy est venue aux abords de Buckingham pour rendre hommage à la souveraine défunte. Elle porte sur elle un drapeau à l’effigie de la reine: «Je suis très triste. Je viens de Manchester. C’est la fin d’une époque. Nous savions qu’elle était âgée et qu’elle allait mourir bientôt, mais cela reste un choc. Que ce soit mes grands-parents, mes parents ou moi-même, nous l’avons tous connue. Elle a marqué plusieurs générations et a toujours fait son devoir, elle a toujours été là pour nous. C’est vraiment triste.»
Maria et son époux, tous deux Mexicains, sont en vacances à Londres. Ils ont appris la nouvelle alors qu’ils étaient en plein shopping à Oxford Street. Émus aux larmes, ils ont sur place respecté une minute de silence. «Elle comptait beaucoup pour nous. C’était une grande dame. Nous connaissons tout sur sa vie, sa famille, même si nous vivons très loin d’ici. Cette femme incarnait le respect et l’amour pour toutes les patries.»
Pour Cécilia, Française installée à Londres depuis trois ans, c’est un moment très spécial: «Je n’ai jamais vécu cela, c’est quelque chose d’assez unique, de très spécial, il n’y aura plus jamais un règne pareil. On est venus avec l’équipe du travail pour apporter des fleurs, c’était important pour nous de lui rendre hommage, d’apporter du respect à cette grande dame. On est touchés de vivre cela tous ensemble», confie-t-elle.
Importante affluence, des embouteillages monstres attendus
Ce week-end, la capitale britannique s’attend à un record d’affluence. De nombreux hôtels affichent déjà complet et il sera très difficile de se déplacer dans la capitale. Les transports en commun risquent d’être particulièrement fréquentés et le trafic routier très perturbé. «Londres est connue pour ses embouteillages, particulièrement pendant les heures de pointe, alors là, je vous laisse imaginer. Il est clair qu’il sera très compliqué de circuler surtout du côté de Buckingham, Westminster», assure Patty, un chauffeur de taxi depuis vingt ans.
Du côté de la gare de train de St Pancras, on anticipe aussi un fort afflux, les services Eurostar recommandant de prévoir du temps supplémentaire au départ et à destination de Londres ce week-end et si possible de décaler tout voyage dans la capitale d’Angleterre. À Nottingham, ville industrielle de Grande-Bretagne qui concentre beaucoup d’étudiants issus du monde entier, quelques jours après le décès de la reine, l’émoi est encore vif. Dans la ville, beaucoup se souviennent de la venue de la monarque, il y a dix ans pour son Jubilé de diamant.
La demande de fleurs explose partout dans le Royaume
À défaut d’être à Londres, et de pouvoir vivre ce moment certes malheureux mais historique, de nombreux étudiants à Nottingham sont venus sur la célèbre place “Old Market” (NDLR: deuxième place la plus importante du pays après Trafalgar Square) prendre quelques photos et déposer des fleurs devant le “Council house”, le conseil municipal de la ville dont le drapeau en berne flotte sur le toit.
«Elle était notre reine et elle était mère. La nouvelle de son décès, la semaine dernière, m’a tellement frappée que j’ai pleuré tout l’après-midi. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi, parce que je n’ai jamais soutenu la famille royale. C’est une grande perte. La reine a toujours été là et elle a montré au monde entier comment il faut vivre sa vie. C’est très triste qu’elle soit partie», confie Samantha après être venue déposer des fleurs.
Si à Londres, le prix des fleurs a littéralement flambé – une simple rose est vendue à 8 euros, un bouquet à 28 euros –, les prix sont plus abordables à Nottingham, mais restent plus élevés que la normale. Annette, fleuriste dans le centre-ville, doit faire face à une demande record.
«Dès le lendemain du décès de la reine, des personnes ont commencé à venir des quatre coins de Nottingham pour acheter des fleurs afin de témoigner de leur respect envers la reine. Mes ventes ont doublé, mais j’ai maintenant beaucoup de mal à me procurer des fleurs, particulièrement les fleurs de jardins naturels, car c’est ce que les clients préfèrent acheter, car c’était ce qu’aimait la reine. Actuellement, je n’en ai plus jusqu’à vendredi», raconte-t-elle. «Nous (les fleuristes) nous nous trouvons donc dans une situation difficile.»
La reine est partout
Que ce soit à Londres ou à Nottingham sur la devanture de certains magasins, les abribus et les panneaux publicitaires, les portraits de la défunte sont partout. «La reine était tellement populaire, présente depuis toujours dans la vie des habitants qu’elle n’a clairement pas besoin d’une quelconque promotion, mais c’est une manière de lui rendre hommage», affirme Aziz, étudiant tunisien à l’université de Nottingham.
Étudiants, touristes, locaux, s’arrachent les souvenirs à son effigie dans les boutiques. Les mugs et tee-shirts avec la photo de la reine, sa date de naissance et décès ont le plus de succès. Alice, une touriste belge en vacances à Nottingham a acheté plusieurs tee-shirts dans une boutique de souvenirs. «Ce n’est pas donné, mais c’est pour marquer le coup», explique-t-elle. En vacances encore pour quelques jours, elle a décidé de se rendre à Londres pour être présente le jour des funérailles. «J’ai entendu dire que le protocole est très strict. On ne pourra pas voir son visage, ni prendre de photos, mais ce n’est pas grave. Je veux vivre ce moment historique, et plus tard, je pourrais le dire à mes enfants: “j’ai approché et vu le cercueil de la reine d’Angleterre”.»
https://arab.news/96frf
GENÈVE : Après des tergiversations, les pays membres de l’Union européenne à l’exception de la Hongrie vont demander au Conseil des droits de l’homme de l’ONU de surveiller la situation en Russie, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques.
Un projet de résolution demandant la création d’un mandat de Rapporteur spécial sur la situation des droits humains en Russie est en cours d’élaboration pour être présentée lors de la 51e session du Conseil qui se tient jusqu’au 7 octobre à Genève, ont indiqué ces sources à l’AFP.
C’est le Luxembourg qui devrait présenter le projet de résolution au nom du groupe. D’autres pays sont en cours de ralliement.
“Il incombe aux Etats européens de déposer immédiatement une résolution visant à établir le mandat ou bien nous risquons encore 6 mois d’inaction face à la crise des droits de l’homme en Russie”, a déclaré à l’AFP Dave Elseroad de l’ONG Human Rights House Foundation à Genève.
Le sujet était déjà sur la table des pays membres de l’UE lors de la précédente session du Conseil des droits de l’homme cet été, mais aucun consensus n’avait été trouvé sur le calendrier d’action.
Maintenant que les pays européens ont décidé de passer à l’action, ils vont devoir parvenir à construire une alliance assez forte, les textes devant être approuvés à la majorité des 47 Etats membres du Conseil des droits de l’homme.
Le plus haut organe onusien de défense des droits de l’homme a lancé en mai une enquête de haut niveau sur les violations commises par les troupes russes en Ukraine, et les enquêteurs doivent être entendus le 23 septembre par le Conseil. Mais des pressions croissantes s’exercent pour que l’organe s’intéresse également aux violations des droits de l’homme en Russie et crée un poste de Rapporteur spécial.
Lundi, l’ONU a sévèrement dénoncé la situation des droits de l’homme en Russie. La Haute-Commissaire par intérim, Nada Al-Nashif, a notamment critiqué les “intimidations” en Russie dont sont victimes les opposants à la guerre en Ukraine, ainsi que les différentes “formes de censure” en vigueur dans le pays.
La Russie s’en est pris à son tour mardi à l’ONU, insistant sur le “parti pris” croissant du Haut-Commissariat.
Moscou, qui a quitté le Conseil au moment ou l’Assemblée générale de l’ONU votait son expulsion il y a quelques mois pour cause d’invasion de l’Ukraine, dispose toutefois du statut d’observateur et, à ce titre, peut s’exprimer au Conseil.
https://arab.news/r2zba
KIEV : La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a promis jeudi lors d’une visite à Kiev que l’UE soutiendrait l’Ukraine “aussi longtemps qu’il faudra” face à la Russie, au moment où les troupes ukrainiennes engrangent des succès.
Cette visite intervient parallèlement à une rencontre entre les présidents russe et chinois, Vladimir Poutine et Xi Jinping, qui se sont retrouvés en Ouzbékistan pour un sommet régional de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), vantée comme une “alternative” aux alliances occidentales.
M. Poutine a dénoncé à cette occasion les tentatives occidentales de créer un “monde unipolaire”, vantant la position “équilibrée” de Pékin, qui n’a pas dénoncé l’invasion de l’Ukraine (sans l’approuver non plus). M. Xi a souligné que son pays était prêt à assumer son rôle de “grande puissance” avec la Russie, tout en insistant sur l’objectif de “stabilité” face au “chaos”.
En Ukraine, Mme Von der Leyen s’est de son côté entretenue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Chmygal, se disant impressionnée par la “bravoure” des forces ukrainiennes sur le front et confirmant une aide financière de 5 milliards d’euros pour Kiev proposée par la Commission début septembre.
“Vous aurez vos amis européens à vos côtés aussi longtemps qu’il le faudra. Nous sommes amis pour toujours”, a-t-elle lancé.
Il s’agissait de la troisième visite en Ukraine pour Mme von der Leyen – qui a reçu jeudi une décoration ukrainienne de la part de M. Zelensky – mais de sa première depuis que l’Ukraine est devenue un Etat candidat à l’entrée dans l’UE.
Elle avait indiqué avant son voyage que les discussions porteraient sur la manière de “rapprocher nos économies et nos populations au moment où l’Ukraine avance vers l’accession” à l’Union.
400 localités libérées
Les Européens avaient entériné en juin la candidature de l’Ukraine, qui ambitionne également de rejoindre l’Otan. Cette perspective est perçue comme une menace existentielle par Moscou, qui a lancé sous ce prétexte, parmi d’autres, une invasion du pays le 24 février.
Les Occidentaux ont adopté en réaction une série de sanctions à l’encontre de la Russie tout en fournissant des armes à Kiev, un soutien crucial qui lui a permis de reprendre ces dernières semaines des milliers de kilomètres carrés de territoire aux forces russes.
L’Ukraine plaide toutefois également pour un soutien financier, alors que son économie s’est effondrée et que le pays a besoin, selon les estimations du ministre des Finances Serguiï Martchenko, de cinq milliards de dollars par mois pour couvrir son déficit budgétaire.
A la veille de la visite de Mme von der Leyen, le président Volodymyr Zelensky s’était rendu dans la ville stratégique d’Izioum récemment reprise aux Russes dans la région de Kharkiv (nord-est), d’où il a promis aux Ukrainiens la “victoire”.
Il a souligné que “la quasi-totalité de la région de Kharkiv est libérée” avec la prise de “400 localités”, à la faveur d’une contre-offensive ukrainienne lancée début septembre.
Dans la soirée mercredi, les forces russes ont pour leur part frappé à l’aide de sept missiles des infrastructures hydrauliques, provoquant une crue subite de la rivière Ingoulets à Kryvyï Rig, la ville natale de M. Zelensky, qui a dénoncé une tentative de l’inonder.
Un nouvelle frappe a visé la ville jeudi, touchant une “entreprise industrielle” et causant de “sérieux dégâts” sans faire de victimes, a indiqué le chef de l’administration militaire locale, Oleksandre Vilkoul.
Débris et rues désertes
Sur le front dans l’Est, plusieurs villes et villages dont Toretsk, Bakhmout, Avdiivka et Tchassiv Iar ont été bombardées avec un bilan de deux civils tués et 13 blessés ces dernières 24 heures, selon le décompte de la présidence.
A Bakhmout, les journalistes de l’AFP ont vu un épais panache de fumée jeudi matin après la frappe qui a touché un immeuble d’habitation dans la nuit. Des pompiers tentaient de retrouver des corps au milieu d’un amas de débris, tandis que les rues étaient quasi-désertées, des tirs d’artillerie se faisant entendre.
Dans la région de Kherson (sud), où les forces ukrainiennes mènent également une contre-offensive mais semblent rencontrer plus de résistance qu’à Kharkiv, la situation est “extrêmement difficile” avec des “combats actifs”, selon la présidence.
L’armée russe a de son côté affirmé avoir mené des “frappes massives” contre les forces ukrainiennes dans les régions de Mykolaïv (sud) et de Kharkiv (nord-est).
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a elle averti Washington contre l’envoi de missiles à longue portée à l’Ukraine, ce qui constituerait le franchissement d’une “ligne rouge” et forcerait Moscou à “réagir”.
https://infoimo.blogspot.com/2022/07/exemples-de-pieces-2-euro-commemoratives.html