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Lumière MIFC 2022 – Une 10e édition entre bilan et avenir – Le Film Français

Plusieurs professionnels se sont relayés lors d’un panel anniversaire pour les 10 ans du marché. L’occasion de faire un bilan pour ce rendez-vous unique mais aussi de se projeter sur les enjeux pour le cinéma de patrimoine.

“Un marché souhaitant être utile, agile et rassembleur”. En quelques mots, Juliette Rajon, directrice du MIFC, a résumé la raison d’être de cet événement initié en 2013. Une manifestation qui ne cesse de s’adapter aux mutations de la filière. Les enjeux clés identifiés et décryptés pendant ce panel témoignent de cette évolution constante. Chaque intervenant s’exprimait ainsi sur une thématique apportée par les organisateurs du marché, soit sept thématiques actuelles et deux d’avenir, en livrant non seulement des éclairages sur leurs enjeux mais aussi en projetant quelques perspectives.
 
Thématique : Au commencement est une œuvre
Intervenant évident pour évoquer la genèse du MIFC au sein du festival lyonnais, Thierry Frémaux, Dg de l’Institut Lumière de Lyon a rappelé les liens essentiels qui relient Lumière à sa déclinaison professionnelle. “Tout ce qui concerne le cinéma contemporain concerne le cinéma classique, et réciproquement”, a ainsi déclaré Thierry Frémaux en préambule. “Au sein du festival Lumière, il était évident que, au-delà de simplement montrer et voir les films, il fallait un élément plus organique. D’où l’idée de ce marché.”

 
“Le désir pour les films anciens – dont la réputation n’est pas à faire -, de les voir sur grand écran, s’est nettement accentué” depuis la création du Festival Lumière et de son marché, selon le dirigeant. “L’idée de voir du cinéma classique sur grand écran est aujourd’hui devenu un évènement de cinéma tout court. Et peut-être que là, justement, nous pouvons y voir une part de solution à la crise que nous connaissons.”

 
“Un professionnel du cinéma classique est débarrassé des codes critiques qui écrasent le cinéma contemporain”, a poursuivi Thierry Frémaux, selon qui, pour citer Bertrand Tavernier, ces professionnels “se battent contre la dictature du présent. Nous ramenons le passé au présent, dans l’azur de notre futur.”
 
Thématique: La multiplication des canaux de diffusion

Pour Nathanaël Karmitz, président du directoire de MK2, l’émergence des plateformes a généré un changement fondamental. “Nous sommes un métier d’offre. Les plateformes souhaitent changer ce paradigme pour en faire un métier de demande. Il y a un appauvrissement dans la proposition à travers l’émergence de ces nouveaux entrants.”

Selon le dirigeant de MK2, ce sont les médias traditionnels qui sont en train de se réinventer. “Aujourd’hui, l’idée du passeur, de la transmission est remise au centre du jeu. Les plateformes n’ont pas encore bien réussi à appréhender ce rôle”. Si la multiplication des canaux constitue une opportunité, son exploitation est un enjeu clé. “Il y a encore beaucoup de travail devant nous. Nous devons aller jusqu’au public.”

Pendant la pandémie, MK2 a lancé sa propre plateforme Avod MK2 Curiosity avec une sélection d’œuvres très restreinte. Une approche qui semble porter ses fruits puisque la plateforme atteint un public très divers, avec de nombreux jeunes. MK2 entend poursuivre et accentuer cette expérience avec la mise en place dès décembre d’un ciné-club digital sur les plateformes. “Ces outils doivent contribuer à la transmission, être en capacité d’interfacer entre le passeur et le spectateur.”

 
Thématique : La prise en compte des publics jeunes
Sandra Den Hamer, directrice de l’Eye Filmmuseum d’Amsterdam, aux Pays Bas, est à son tour intervenue sur une des thématiques clés, fil rouge de ces 10 ans de marché, autour du renouvellement du public de cinéma classique. “L’éducation est une des principales missions de notre cinémathèque”, a-t-elle ainsi rappelé en préambule. “Il est primordial de former et d’éduquer à l’image, dès le plus jeune âge. Aussi, nous avons développé à notre niveau des collaborations avec toutes les écoles des Pays-Bas.”

 
“Nous croyons fermement aux possibilités du digital dans l’éducation au cinéma de patrimoine et sa diffusion”, a poursuivi la dirigeante, précisant que 65% des utilisateurs de l’Eye Film Player, plateforme en ligne de son institution, étaient âgés de moins de 34 ans.

 
“Il est crucial de prendre aussi conscience que nous formons là non seulement le public de demain, mais aussi nos collègues, consœurs et confrères de demain. Aussi, il est nécessaire de travailler sur la formation à un niveau international.”
 
Thématique : Circulation et disponibilité du patrimoine en Europe
Fréderic Maire, directeur de la Cinémathèque de Suisse, a un doux rêve : celui de créer une plateforme de patrimoine créant du liant international.

Si la circulation des œuvres de patrimoine s’est grandement améliorée grâce aux offres numériques et la multiplication des festivals de patrimoine, la territorialisation des droits peut constituer un obstacle pour certains pays où l’offre demeure insuffisante. A l’instar de Nathanael Karmitz, Frédéric Maire estime qu’un travail important doit être mené au niveau des plateformes.

Il se réjouit et encourage la collaboration grandissante entre pays sur la restauration à l’image du film Extase, de Gustav Machatý (1933). Une restauration permise grâce à la contribution de nombreux acteurs européens : le British Film Institute, la Cinémathèque suisse, le CNC, le Danish Film Institute, Filmarchiv Austria, Gaumont et le Slovak Film Institute. Cette collaboration permet une meilleure circulation des œuvres.

 
Thématique : L’environnement réglementaire
L’avocate Marion Lingot a décrypté l’évolution du cadre réglementaire du secteur, très mouvant au cours des mois. Pour elle, après un léger retard à l’allumage, la législation a permis depuis 2018 de responsabiliser et intégrer les nouveaux entrants.

L’avocate note “un vrai changement en amont” sur la responsabilisation des nouveaux acteurs concernant le téléversement des contenus sur leurs plateformes. “Aujourd’hui, c’est à la plateforme de s’assurer que les droits des contenus sont acquis et d’essayer d’obtenir des licences. La philosophie économique de ces appareils législatifs est de permettre d’alimenter et de promouvoir ce marché. Les législateurs ne souhaitent pas stopper les échanges de vidéo”, souligne Marion Lingot. “Une approche positive et constructive pour la filière”, estime-t-elle.

La promulgation prochaine du Digital Services Act par le Conseil de l’Union Européenne est également une étape décisive. Pour rappel, ce règlement imposera aux plateformes de rendre transparents les algorithmes de recommandation.
“Aujourd’hui les autorités de la concurrence veulent que l’accès au marché soit équilibré. L’avenir se profile avec un droit qui se veut plus économique. C’est très prometteur”, ajoute Marion Lingot.

 
Thématique : L’évolution technique
C’est donc Davide Pozzi, directeur de L’immagine ritrovatta – L’image retrouvée, qui fut invité à s’exprimer sur le sujet de l’évolution de la restauration et numérisation des œuvres classiques sur la dernière décennie. “En 2013, la 4K était déjà là, donc il n’y a pas eu de vraie révolution dans notre domaine. Par contre, nous avons bien poussé le chemin technique de la 4K. Nous avons aussi gagné de l’écoute vis-à-vis des producteurs, et il nous est possible aujourd’hui d’approcher la technologie d’une façon patrimoniale.”

 
Le dirigeant est revenu également sur l’approche éthique des pratiques de restauration-numérisation, qui s’est affirmé également au fur et à mesure que la technique s’affinait. “Nous cherchons toujours de rendre la restauration la plus objective possible. Ce n’est pas une discipline scientifique, mais la plus grande objectivité possible demeure notre ambition. Dans les derniers temps, l’arrivée du HDR dans le patrimoine était très intéressante. Cela nous permet de raisonner, dans le sens que l’on doit toujours comprendre comment traduire les outils moderne au cinéma de patrimoine.”

 
Au rang des perspectives, le dirigeant est revenu sur l’enjeu crucial de préservation des savoir-faire et technologies d’hier. “Il faut transmettre le savoir-faire de la pellicule”, a-t-il ainsi appuyé. « Aujourd’hui, seuls 29 laboratoires dans le monde peuvent développer, et 19 sont en Europe. C’est très peu. La sauvegarde de la technologie argentique est très importante. Je suis préoccupé que cette technologie soit là. L’enjeu des laboratoires, mais aussi des cinémathèques et de la filière en général, va être de s’assurer de la survie ce contexte technique qui permet à la pellicule de pouvoir exister.”

 
Thématique : L’environnement économique 
Il avait été demandé à Jérôme Soulet, directeur du catalogue de Gaumont d’établir un bilan de santé de la filière du film classique. Cette mission s’avère impossible à effectuer au regard de la multitude et l’opacité de certaines données. Toutefois, Jérôme Soulet note que depuis juillet 2012 et la mise en place de l’aide à la numérisation par le CNC, ce dernier a soutenu la numérisation et la restauration des œuvres à hauteur de 70 M€. En intégrant l’investissement de l’ensemble de la profession, ce montant atteint 150 M€. 950 longs métrages ont été restaurés grâce à cet effet de levier. “Quel autre pays peut se targuer d’avoir un tel investissement ?” questionne Jérôme Soulet.

La priorité doit désormais porter sur l’exposition et l’export des œuvres notamment de deuxième niveau. Il appelle à la mise en place par les pouvoirs publics d’un plan de sous-titrage avec un effet de levier immédiat. Jérôme Soulet aimerait également que le CNC sanctuarise 1% de son budget à l’action en faveur du patrimoine.
 
Thématique d’avenir : L’accessibilité des films pour tous les publics
Plus qu’un sujet pour la filière, c’est également une question de société qui renvoit à une vision inclusive de l’accès à la culture pour tous. Et c’est la distributrice Anne-Laure Brénéol, directrice artistique et pôle cinéma de Malavida Films, qui fut invitée à s’exprimer et se projeter sur ce thème. “Il faut souligner l’importance de cette volonté politique de soutenir cet accès à tous, pour tous, à la culture.”

 
“Dans sa dimension d’accessibilité, à savoir sous-titrages, audiodescription, il est entendu que la filière s’emploie, de façon vertueuse, à faire exister de façon systématique ces dispositifs. En bout de chaîne, il est important que les salles de cinéma s’en emparent, et que ces versions, quand elles sont proposées, puissent parvenir jusqu’au public.”

 
La distributrice est également revenue sur le sujet des œuvres de deuxième ou troisième catégories, pour lesquelles il était difficile de trouver une économie justifiant leur restauration et leur numérisation en vue d’une éventuelle diffusion. “Il faut aussi que ces films ne restent pas sur les étagères. Pour les cinémas de l’Est ou nordiques, nous nous sommes rendus compte qu’il existait toute une filière, avec des coûts conséquents, dédiée à leur préservation, mais qu’il était compliqué, au-delà des éventuels festivals, de les amener en salle. L’économie de la filière ne permet pas une sortie en salle.” La dirigeante de Malavida est ainsi revenue sur une initiative lancée par la société, la Miele, une plateforme de mise à disposition en ligne de DCP pour des locations ponctuelles, de ces œuvres.

 
Thématique d’avenir : L’écoresponsabilité

L’écoresponsabilité prend une place primordiale au sein de la filière à commencer par le MIFC qui entame un parcours vers une certification éco-responsable à travers notamment un bilan carbone de l’événement. Pour Juliette Vigoureux, consultante pour des organisations culturelles durables pour La Base, le cinéma, très énergivore et dépendant des énergies fossiles, doit faire face à une double contrainte énergétique et climatique. “Cette dépendance nous rend très vulnérable. Nous avons tout intérêt à anticiper plutôt que subir les crises à venir. Sortir de cette dépendance permettrait d’assurer notre durabilité”, déclare-t-elle appelant le cinéma à prendre part à des futurs désirables.

Pour le cinéma de patrimoine, la consultante identifie les structures de conservation, comme un enjeu spécifique pour la sobriété énergétique. Les bâtiments imposent des normes de température et d’humidité très strictes induisant une consommation énergétique très forte. Même constat pour la conservation numérique avec les terminaux de stockage et une consommation des œuvres très énergivore et qui ne fait que s’accentuer.

Juliette Vigoureux identifie trois niveaux d’action pour faire face à ces enjeux : l’investissement individuel en tant que professionnel du film, l’engagement des structures et un soutien des pouvoirs publics à l’image de ce que fait le CNC avec le plan Action !.

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