le comparateur d’assurances
L’association de consommateurs UFC-Que Choisir annonce, elle aussi, une hausse des tarifs d’assurances auto en 2023. Facture des catastrophes naturelles, coût des pièces détachées, inflation… Les raisons de cette augmentation sont nombreuses, mais elle reste évitable en consultant gratuitement les tarifs de la concurrence grâce à un comparateur.
“Une nouvelle fois, ce sera plus cher” : c’est le constat de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, à quelques semaines de l’augmentation prévue des tarifs d’assurances auto. Comme l’avait anticipé notre IPAP, les cotisations d’assurance auto devraient en effet grimper de 2,5 % à 3 % en 2023.
Pour comprendre les raisons de cette hausse, l’association de consommateurs a interrogé les assureurs, et notamment la Macif. La mutuelle explique avoir déjà versé 750 millions d’euros cette année pour indemniser uniquement les sinistres liés aux catastrophes naturelles, soit trois fois plus qu’habituellement.
Rappelons en effet que l’année 2022 a été particulièrement dévastatrice pour les comptes des assureurs. Selon l’association France Assureurs, qui les représente, la facture totale des dommages s’élève à 4,3 milliards d’euros pour plus d’1,2 million de sinistres liés à un événement climatique. Sur les cinq dernières années, le coût moyen des dégâts avoisinait plutôt les 3,5 milliards d’euros.
La hausse des primes auto s’explique en partie par cette facture salée : les assureurs dommages ont versé beaucoup en indemnisation, et anticipe de le faire aussi en 2023, ils augmentent donc les tarifs pour préserver leurs marges.
Anticipant le relèvement des tarifs, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait convoqué dès la rentrée les assureurs pour demander de ne pas avoir la main trop lourde sur les « contrats du quotidien » (auto et habitation). Finalement, ces derniers se sont engagés à limiter la hausse des tarifs sous l’inflation.
À la vue de l’indice actuel des prix à la consommation (IPC), cette promesse devrait toutefois leur laisser la latitude d’augmenter les cotisations d’au moins 5 %. Pour l’heure, les anticipations ne vont pas jusque-là, sans compter que pour préserver le pouvoir d’achat des plus vulnérables, les assureurs se sont aussi engagés à une remise de 100 euros sur les contrats auto des jeunes à la recherche d’un emploi.
Bien sûr, le niveau d’inflation, inédit depuis 1985, affecte aussi tous les secteurs, y compris les assurances. En la matière, les compagnies subissent particulièrement les hausses et pénuries en cours dans l’industrie automobile. Néanmoins, il faut dire que l’inflation vient en fait aggraver un problème structurel : la valeur des véhicules et des pièces détachées est en hausse depuis des années.
Le développement des voitures électriques et hybrides a contribué à ce bond technologique, qui, associé au monopole des constructeurs sur les pièces détachées, pèse chaque année sur les dépenses des assureurs. À titre d’exemple, l’UFC-Que Choisir cite l’entreprise Bosch France, qui évoque ces nouveaux rétroviseurs comportant désormais un capteur et un moteur électrique pour un coût toujours plus élevé…
Sur ce terrain, l’inflation mondiale n’arrange rien : avec la hausse des coûts de l’énergie, le transport maritime est, lui aussi, plus onéreux, tout comme les coûts fixes des entreprises qui fabriquent ces pièces (chauffage, électricité, etc.). Ainsi, selon l’UFC-Que choisir, l’inflation actuelle sur les prix des pièces de carrosserie serait d’environ 7 %, contre 4 % en temps normal. Sans parler des pénuries liées à la guerre en Ukraine, qui renchérit les coûts de fabrication (acier, nickel, etc.).
Pour réduire l’impact des prix des pièces sur les cotisations, la solution serait double. D’abord, employer davantage de pièces d’occasion, mais les garagistes y recourent encore peu : d’après une étude de Direct Assurance, seule la moitié des automobilistes (60%) déclarent qu’on leur en a déjà proposé. Ensuite, légiférer sur le monopole des constructeurs sur les pièces détachées, qui demeure une réalité malgré le vote de la loi Climat l’année dernière.
Enfin, si vous souhaitez la hausse des tarifs annoncée, le plus simple et rapide est de passer par un comparateur d’assurances auto. Il y a fort à penser que les assureurs continueront à proposer des tarifs plus attractifs à leurs nouveaux clients, et donc que la hausse pèsera davantage sur les assurés fidèles. Ainsi, avec la loi Hamon, la possibilité de changer gratuitement pour un tarif plus intéressant reste une option à privilégier.
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