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Comme Bourdelle ou Rodin avant lui, Luc Denieul est un invité régulier du Salon des artistes français, l’un des cinq salons réunis depuis six ans sous la bannière Art en Capital. Un événement culturel majeur qui réunit cette semaine 2 500 artistes sous la nef du Grand Palais, à Paris. Mieux, le sculpteur installé depuis plus de vingt ans à Martailly-lès-Brancion, au cœur du Tournugeois, en est cette année l’invité d’honneur. Suprême distinction qui récompense une progression fulgurante : médaille de bronze en 2005, d’argent en 2007, d’or en 2009 et d’honneur en 2010. « Pour moi, c’est arrivé très vite, très jeune, quand les autres atteignent ce stade après trente ou quarante ans de sculpture derrière eux », s’étonne l’artiste. Lui n’a que 46 ans dont une vingtaine dans le métier, qu’il exerce de manière professionnelle, inscrit comme artiste-auteur à la Maison des artistes, la plus importante association d’artistes plasticiens en France. « C’est d’autant plus important qu’on est jugé par ses pairs, qui ne prennent en compte aucune autre considération que le travail réalisé », apprécie-t-il. Et dire qu’il est autodidacte…
« Très jeune, je sculptais du bois avec un canif, sans plus ». C’est à 24 ans, suite à une « cassure personnelle », que « l’envie de sculpter » le rattrapera. Pas le bois, mais la pierre. Ses débuts sont marqués par le figuratif « pour apprendre les techniques », complétées par « beaucoup de lectures ». « Pendant l’apprentissage, le plus dur est de se libérer de ce qu’on voit. Maintenant, mes créations viennent du ventre ». Sa rencontre, aux États-Unis, avec le sculpteur Martin Weiner, sera déterminante pour la suite de son parcours. « J’en ai profité pour ramener de la matière : de la serpentine de Californie, du désert d’Arizona et de l’albâtre d’Utah ». Plus tard, il ira aussi chercher en Italie du marbre de Carrare, de Sienne, des nodules d’albâtre de Voltera, en Toscane ; en Belgique du marbre noir de Golzinne, de la pierre bleue. Des pierres « très rares » dont il parle comme les enfants de la fête foraine : « Oui, c’est une matière qui provoque chez moi une vraie excitation enfantine », acquiesce-t-il. Ces voyages sont motivés « par la curiosité et l’envie de couleurs ». Quand des amis lui offrent du granit des Andes, il est encore aux anges.
Car Luc Denieul, de toute cette matière, sait en faire bon usage. Animé par « l’inconscient qui passe par la main », son travail nécessite un « lâcher prise ». Alors les formes apparaissent : l’angulaire, le rond, les bosses, les creux, les pleins, les vides, les jeux avec la lumière. S’y ajoutent les effets d’outils : ciselés, brochés. Et un polissage « à l’extrême » qui permet d’atteindre le coquillage et les veines de couleur, et de révéler la beauté de la peau. Mais « ce qui compte le plus, c’est d’apporter du mouvement à quelque chose de raide à la base ». Son style, désormais « organique abstrait », témoigne d’un esprit créatif porté par un souffle libérateur et révèle un univers onirique. C’est ce qui fait entre autre sa singularité sur le Salon des artistes français : « Ce que je fais change par rapport à ce qu’on a l’habitude de voir. Les autres sont très classiques et académiques. J’ai une approche différente de la pierre », observe-t-il. En tant qu’invité d’honneur – « c’est super », réagit-il sans s’enflammer pour autant -, Luc Denieul dispose cette semaine à Paris d’un espace lui permettant de présenter douze pièces, fraîchement sorties de son atelier. Des petites ou des géantes, à l’image de ce « rêve d’encens » qui illustre l’article. Une forme de consécration pour l’artiste qui concède, cependant, que tous les honneurs reçus ne lui permettent pas pour autant de rouler sur l’or. Tout juste les médailles décernées par ses pairs — les seuls qu’il expose au milieu de ses œuvres dans sa galerie permanente — donnent-elles encore un peu plus de crédit à son travail. Un travail prodigieux qui se dessine d’ordinaire dans l’ombre de la campagne tournugeoise mais s’écrit cette semaine en capitale. Et dire qu’il est autodidacte…
Dans une première vie très rock’n’roll, Luc Denieul était en effet une étoile montante de l’audiovisuel français. Repéré lorsqu’il était technicien plateau de Bruce Springsteen, il était devenu ensuite « le plus jeune chef de plateau de la place de Paris », œuvrant sur de nombreuses émissions à succès. De ce métier, il en était « mordu ». Autant que de sculpture aujourd’hui. « L’important, c’est l’envie. C’est elle qui nous mène ». Et de sculpter, Luc Denieul en a toujours très envie.
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