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Le clin d’œil de Serge Raffy
Comment tuer le père sans éclaboussures ? Comment envoyer l’ancien leader de la droite au cimetière des éléphants de la politique, sans précipiter le parti Les Républicains dans le gouffre avec lui ? Terrible dilemme pour les successeurs de l’ex-chef de l’Etat.
Cette fois, ils ont enfin crevé l’abcès. Ils en mouraient d’envie depuis si longtemps. La plupart des dirigeants de la droite, ulcérés par les minauderies de leur ex-leader envers Emmanuel Macron, ses demi-fiançailles politiques avec le prophète du « en même temps », sont passés à l’acte. A quelques exceptions près, ils ont tous franchi le Rubicon et sonné l’hallali contre le renégat, celui qui a participé activement au désastre électoral de leur candidate à l’élection présidentielle. Ils ne l’ont pas tous fait de gaieté de cœur, mais la pression de la base était si forte, si pressante. Depuis le scrutin du printemps, les élus du parti Les Républicains (LR) ont découvert que leur fondateur était devenu persona non grata dans sa propre formation, que, pour les militants, la pilule du soutien à Emmanuel Macron était trop amère, que l’humiliation de Valérie Pécresse, passée sous la barre fatidique des 5 % des suffrages, était vécue comme une haute trahison.
Comment le père du parti, celui qui l’avait porté sur les fonts baptismaux, l’âme des Républicains, la statue du commandeur, avait-il pu batifoler à ce point avec le « Petit prince » et fait des ronds de jambe à la Macronie avec une constance sans égale ? La base était furieuse, pour ne pas dire vengeresse. Pis, elle était prête à tuer le père, dans une forme de rage contenue. Ce climat anti-Sarkozy n’est pas né, bien sûr, en 2022. Il vient de beaucoup plus loin. Il date de la primaire de 2016, moment clé où le parti désigne son candidat à l’élection présidentielle.
Pour tous, ce mini-référendum interne sonnait le grand retour du maestro dans l’arène. L’affaire était pliée, tant la popularité de Sarkozy dans l’électorat LR semblait intacte. La « rock star » allait forcément l’emporter haut la main. Las, à la surprise générale, François Fillon sort largement vainqueur et l’ex-chef de l’Etat finit à une cinglante troisième place. Une gifle terrible pour le fondateur de LR, qui explique, en partie, le début du divorce, fait de ressentiment et d’esprit de vengeance. Pourquoi soutenir, en effet, un parti qui ne l’aime plus ? Les militants ont vu alors nombre des fidèles de « Nicolas » faire le saut dans le camp macroniste, le dernier en date étant son ancien ministre du Budget, Eric Woerth. Tous ces Ganelon étaient-ils missionnés par leur « patron », ou jouaient-ils perso, convaincus que leur formation était en voie d’extinction, condamnée aux strapontins du nouveau régime ?
Tous ces signaux négatifs ont sans doute convaincu le vainqueur de 2007 qu’il lui fallait réagir avant le déluge. Avant une forme de bannissement venu de son propre camp ? D’où l’entretien-fleuve, pas moins de cinq pages, fait rarissime, accordé au « Journal du Dimanche » le 23 octobre, dans lequel l’ancien chef de l’Etat tente de se dédouaner de son désamour pour LR. Ses contempteurs, ses futurs procureurs politiques, peuvent au moins reconnaître qu’il n’a pas trahi ses propres idées.
N’a-t-il pas été le premier, avec Jean-François Copé, maire de Meaux (Seine-et-Marne) et ancien ministre, à appeler ses supposés amis à négocier un pacte de coalition avec le gouvernement issu des élections législatives, pour éviter une forme de chaos parlementaire, un retour à l’esprit de la IVe République qui hante encore les bancs de l’Assemblée nationale ? Son credo : l’intérêt général avant tout. Mon pays avant le parti. Là encore, il n’a pas été écouté. Ou si peu. Le constat est douloureux : sa voix ne porte plus, ou beaucoup moins. Visiblement, il le vit mal. Comment accepter de disparaître politiquement dans un nuage d’indifférence ? C’est pour lui, sans doute, le pire des scénarios. Les siens veulent l’enterrer ? Il n’ira pas sur l’échafaud sans se faire entendre. Il y aura, à coup sûr, d’autres apparitions de celui qui ne veut pas entamer une carrière de fantôme de la vie publique. Les grands fauves politiques sont faits d’un bois peu ordinaire. Ils ne partent jamais, même quand on les met à la porte.
"Les grands fauves politiques sont faits d’un bois peu ordinaire. Ils ne partent jamais, même quand on les met à la porte." ce n'est que sarkozy, regarder hollande et sa bande de bras cassés, le foll, cazeneuve cambadélis, je cite ceux là , mais ils peuvent être de tout les camps. ils se tapent l'incruste sans vergogne. malheureusement il y aura toujours quelqu'un qui leur tendra le micro pour recueillir leurs précieux postillons. grosse fatigue!!
Sarkozy fait penser à une vieille actrice hollywoodienne trustant jadis le box-office, qui refuse d'affronter en face la déchéance de son art. Il a construit sa carrière politique à coup de trahison et de promesses non tenues. Pas le pire président de la 5éme mais très loin du podium. Et puis se faire battre par Hollande candidat par hasard ce n'est guère glorieux, ajouter à cela une veste au primaire de 2017, la fin de son règne éphémère imposerait davantage une retraite silencieuse que des leçons de choses à un parti moribond qui ne veut d'ailleurs plus de lui.
Il paraitrait qu'en plus Carla découche de plus en plus souvent…
😁
A part "ex président", "double condamné" et "mari de", Sarko n'est plus grand chose.
Ce ne sont plus les siens. De plus, hier Le Pen les a achevés.