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Loïg Chesnais-Girard, président du conseil régional : « La majorité … – Le Télégramme




Un sentiment d’inquiétude pour mon pays parce qu’on a une situation inédite. Le corps électoral avait fait le choix de confirmer le président de la République dans ses fonctions pour qu’il assume ses missions, notamment d’être garant des institutions de la République, et de protéger le pays. Et puis quelques semaines après, ce même corps électoral décide une assemblée de 577 parlementaires qui sont éclatés façon proportionnelle, sans aucune prime majoritaire au président. Ce choix doit être pris en compte. Maintenant, il faut regarder comment on avance et non pas essayer de faire un 4e tour, un 5e, un 6e comme certains seraient tentés de le faire. Il faut arrêter de turbuler pour travailler sérieusement.
Tout le monde est fautif. Mais le président de la République, le gouvernement et la manière de gouverner les cinq dernières années ont manifestement participé à cela aussi. Dire qu’il n’y a pas de droite ni de gauche, trianguler méthodiquement pour affaiblir les alternatives possibles côté LR et côté PS, c’est une stratégie que j’ai toujours dénoncée. À un moment donné, à force de faire travailler la poutre, elle craque ou elle retrouve violemment sa place. Elle a craqué avec deux groupes radicaux dans leur manière d’être – RN et LFI.
Cette stratégie a donné l’hémicycle que l’on a aujourd’hui. Pour ce qui est de l’abstention, tout le monde est responsable. Durant ces 20 dernières années, les gouvernements auraient dû se poser la question de pourquoi on n’essaie pas la régionalisation. De pourquoi on n’essaie pas de donner le pouvoir aux élus locaux. On voit bien que sur certains grands sujets, nous pouvons proposer des choses, nous pouvons travailler dans la sérénité et le compromis sage, ce qui ne veut pas dire l’accord mou. Ce sont des visions, des discussions, mais un travail au service des citoyens. Peut-être que cela permettrait de laisser à Paris des débats stratégiques importants sur notre souveraineté, sur notre sécurité, sur notre santé, sur les sujets de justice sociale, et de redonner la main à des territoires qui peuvent assumer leurs responsabilités. Ça n’a pas été essayé. On est dans une forme d’hyperpuissance dont on espère des hypers résultats. Mais ça ne marche pas dans le monde complexe dans lequel on est.
Dans notre culture, c’est plus compliqué. Mais cet hémicycle est légitime pour voter et pour délibérer. Manifestement, personne n’exprime – notamment LR – l’envie de faire un contrat de gouvernement ou d’élargir la majorité. Mais la majorité relative n’est pas forcément un blocage. Si on veut en faire un blocage, c’est grave pour le pays, notamment pour les classes plus pauvres, les classes modestes, qui attendent des décisions maintenant. Mais si c’est un travail de compromis pour trouver des majorités sur des textes, et que chacun y prend sa part, positivement, cela peut être finalement plaisant. Rappelez-vous les années de cohabitation : les Français trouvaient cet équilibre des pouvoirs intéressant.
Je ne me pousserai pas du col en faisant la comparaison entre hémicycle régional et hémicycle national. Par ailleurs, je n’ai que deux voix de différence avec une majorité absolue. Ce ne sont pas 40 voix. Et puis, en Bretagne, on a cultivé la capacité de discussion, du compromis. C’est une culture. Mais oui, je pense que la majorité relative rend humble et oblige à être sérieux, précis et respectueux des minorités, à condition que celles-ci soient aussi sérieuses et responsables dans leur manière de travailler.
Les décisions qui se prennent dans un hémicycle surchauffé peuvent avoir des impacts sur nos collectivités et la vie de nos concitoyens. On est dans la vie réelle. On n’est pas dans un bocal séparé de notre vie quotidienne. Dans la période, chacun doit être responsable. Le pouvoir d’achat n’attend pas, le changement climatique n’attend pas, le besoin de plus de capacité à agir dans nos territoires pour répondre aux problèmes de logement, de mobilité ou de transition écologique ne peut pas attendre.
Il faut en effet y aller ou alors on dissout et on repart pour un tour. Mais si c’est cette assemblée qui doit travailler, et bien qu’elle travaille. Que chacun soit responsable. Les coups de menton et les annonces de motion de censure, à quoi ça sert dans la période ? J’espère que le petit groupe socialiste, social-démocrate, qui est là, va participer positivement au débat.
J’étais contre cet accord LFI-PS (dans la Nupes, NDLR), pas contre l’espoir qu’il a suscité. C’est pour cela que je me suis tu pendant la campagne. J’ai quitté mon parti (le PS, NDLR), j’ai dit ce que j’avais à dire. Par respect notamment pour l’espoir et pour ceux qui se disent : « Enfin, cette gauche s’unit ». Mais je redis que je ne partage pas beaucoup des points du parti de M. Mélenchon. Je suis un Européen convaincu, je ne suis pas fan de la désobéissance aux règles européennes, je ne suis absolument pas fan des gouvernements autoritaires d’Amérique du Sud, je ne suis absolument pas fan des effets de tribune et de violence qui ne génèrent pas d’effets positifs pour nos concitoyens, mais abreuvent les colères sans trouver de solutions. Ce n’est pas ma méthode. Oui, j’avoue, je ne partage pas cette manière de fonctionner. Par contre, l’utopie d’un monde meilleur pour nos enfants, d’une justice sociale et d’un équilibre, on peut la partager. Mais dans la conduite de mon action politique, je n’utilise pas ces armes qui, à mon sens, ne produisent pas ce que je recherche pour les classes populaires, pour les plus pauvres, pour les plus fragiles, pour les classes moyennes qui veulent des solutions.
Je n’ai pas changé de ligne. Fin avril, j’ai annoncé que j’avais suspendu mes cotisations. Nous verrons. Il faudra reconstruire quelque chose. Peut-être que le PS va faire sa révolution en interne. Peut-être qu’autre chose se construira. Je lis beaucoup de prises de position d’élus qui s’intéressent à ce que sera la gauche de demain, la gauche européenne, la gauche qui intègre les limites planétaires, la gauche qui veut toujours se battre pour plus de justice sociale. C’est mon combat. Je participerai à ces combats. Je reste profondément socialiste mais je ne suis pas dans cette mouvance qui consiste à s’allier à la France Insoumise.
Je participe à des discussions. J’ai vu que Johanna Rolland (maire PS de Nantes, NDLR) travaillait aussi à réunir celles et ceux qui s’intéressent à la social-écologie. Nathalie Appéré (maire PS de Rennes, NDLR) a dit de même. J’y participe à ma modeste place en cultivant le « Souffle breton » (son mouvement, NDLR), qui rassemble des gens pour réfléchir à ce que pourrait être une société demain.
C’est quand même une bonne nouvelle que la gauche fasse des voix à Rennes, à Nantes ou en Bretagne.
Il faut d’abord être vertébré dans la vie. Je suis plutôt content qu’il y ait des voix de gauche qui surgissent dans les urnes. C’est une bonne nouvelle. Après, il peut y avoir une divergence sur la stratégie politique qui a été conduite. Mais on doit préparer l’avenir et nous sommes des femmes et des hommes proches au niveau de nos convictions et de nos valeurs. Je ne vais pas commencer à redécouper une mosaïque qui est déjà sacrément découpée. Je travaille depuis plusieurs années à rassembler, à trouver la manière d’emmener les gens. Si vous regardez ma majorité, il y a plein de gens différents. C’est cette diversité-là qui m’intéresse, à condition d’avoir un cap commun et une envie d’énergie.
(Il coupe). Aucun Breton !
C’est une petite fierté. Après, c’est le constat d’une République qui vit et qui a fait ce choix. C’est un choix souverain des électeurs. Si l’électeur a fait ce choix, c’est qu’il veut dire quelque chose. On peut dire qu’on n’est pas content ou que l’on se bouche le nez. Chacun fait comme il veut. Dans mon hémicycle régional, ils sont là. Je les respecte, ils sont élus. Par contre, je lutte profondément contre leurs idées. Je ne laisse pas passer les mots, les invectives, les postures qui sont les leurs. Je redis que ce n’est pas cela qui sauvera les plus pauvres, ce n’est pas cela qui sauvera la planète ou qui rendra du pouvoir d’achat aux classes moyennes. Ces exutoires de colère, ce n’est pas la solution pour notre pays, ni pour la Bretagne. Et je suis content qu’en Bretagne, une forme d’envie de conversation permanente et une certaine retenue dans notre manière d’être éloignent le spectre du Rassemblement national. C’est une bonne nouvelle pour la Bretagne.
Mais la gauche n’a jamais disparu de la Bretagne.
Vous avez raison, les centristes d’Ensemble ! ou de la Rem sont présents. Ils ont pour la plupart été réélus et je travaillerai avec eux, comme je l’ai toujours fait lors du dernier quinquennat. Je vais les rencontrer pour travailler. Ils sont légitimes et ils représentent les citoyens. Ils sont élus de la Nation. Donc, on va travailler, sans aucun problème, à la bretonne. Il faut, pour celles et ceux qui arrivent, qu’on apprenne à se connaître, qu’on garde ce qui fait notre force et notre singularité. C’est ça qui nous permet de peser et de faire en sorte qu’à Paris, je sois entendu.
On fait tous de la politique et j’ai choisi de soutenir les sociodémocrates qui me l’ont demandé. Ils étaient quatre, auquel il faut ajouter Paul Molac. Je les ai donc soutenus très classiquement.
C’est la vie de pouvoir dire où l’on est et ce que l’on représente les uns les autres.
Il a sa cohérence. Je ne commente pas ses prises de position, qui ne sont pas les miennes.
Je m’attache à garder une ligne. Il y a des moments où je suis à la mode, d’autres où je le suis moins. Mais je suis sur une ligne, et ce cap, je le tiens. Les électeurs veulent de la constance. J’assume d’être social-démocrate européen. Quand je vais à Bruxelles, je me sens très à l’aise. Cette famille social-démocrate européenne existe.
Tout cela est cohérent. Le président Macron a exprimé des lignes en 2017 qui ont fait vibrer la corde social-démocrate. Rappelez-vous le discours de la Sorbonne. Ma ligne consiste à être cohérent sur les idées que je porte. Il n’y a pas eu de variations, même si le monde bouge autour. Après, il y a le sujet d’être ou non dans un parti. La finalité, c’est le citoyen, ce n’est pas le pouvoir ou d’enfoncer la tête de la personne qui est en face de nous. Moi, je suis au service des gens qui travaillent dur, qui se lèvent le matin, qui en ont ras-le-bol de voir la tension politique parisienne et de voir les effets de manche qui ne rapportent rien.
Les élus régionaux sont tous responsables. Même dans les excès de certains, ils sont tous responsables.
Une année de travail. On est en train de poser le premier bilan appuyé sur une ambition de bien vivre en Bretagne partout, une ambition d’avoir plus d’emplois et moins de carbone, et puis plus de Bretagne et moins de Paris. Je travaille ces trois points au quotidien. Sur les mobilités, nous avons mis en place le système de tarifs solidaires et de gratuité pour les jeunes l’été. Sur les lycées, nous allons continuer à investir massivement, tant pour l’accueil dans les classes, que pour la restauration ou encore les distributeurs de protections menstruelles pour les jeunes femmes. Nous avons ouvert l’assemblée bretonne de l’eau qui est un sujet important pour la santé, la qualité de vie et l’économie. Nous avons ouvert le haut conseil pour le climat qui était une promesse de campagne. Nous avons les premières éoliennes qui arrivent enfin. Nous avons travaillé d’arrache-pied sur tous ces dossiers. Et enfin, l’une de mes fiertés mais on en parlera à la rentrée de septembre, c’est l’énergie que j’ai mise pour faire en sorte que la fibre optique décolle. Et là, on engrange des prises chaque semaine. Je peux réaffirmer ma promesse de faire en sorte que tout le monde soit fibré en 2026.
Je veux que le citoyen se rende compte qu’on travaille pour lui. Chaque action de la Région Bretagne doit être observée à l’aune de l’impact pour le citoyen. Comment les millions d’euros que l’on dépense impactent le citoyen, c’est ça la ligne pour faire en sorte que la démocratie tienne. Je l’avais dit il y a un an. Le niveau d’abstention, le désintérêt pour la chose publique, voire la dépolitisation, y compris orchestrée par certains politiques, sont graves. Cela génère des risques pour notre pays.
L’hyper-communication c’est faire du bruit avec la bouche sans avoir réalisé quelque chose. J’ose espérer que lorsqu’on fait une communication, il y a des résultats à présenter. On ne parle pas avant. À la méthode bretonne, on parle après. C’est un peu différent de la communication politique, la compol, comme on la voit parfois à Paris.
Non ce n’est pas un problème. Le sujet, ce n’est pas le bruit, c’est de produire des idées et des actions concrètes pour nos concitoyens. Il y a des sessions de travail qui se passent très bien, y compris avec les collègues du groupe écologiste. Après, il y a des points où les postures et les prises de position ne me semblent pas cohérentes avec l’ambition que j’ai pour la Bretagne. Mais je le traite avec du respect, de la responsabilité.
Cela participe de ce que j’exprime. Si l’objectif est d’enfoncer la tête de celui qui a été désigné, et que c’est la stratégie pour offrir des solutions aux citoyens, je laisse ça à ceux qui ont ce type de pratique. Et cela ne m’empêche pas de me lever tous les matins pour la Bretagne, pour mon pays, pour l’Europe, pour servir les citoyens. Je laisse chacun à ses pratiques.
Vous parlez de collègues pour lesquels j’ai beaucoup d’affection et de respect, qui ont été vice-présidents deux à trois mandats. Quand vous avez été vice-président deux à trois mandats, vous n’avez pas la même notoriété et la même capacité à peser que quand vous n’avez qu’un mandat. Gérard Lahellec, 2004-2021 avec le même portefeuille. Jean-Michel Le Boulanger, onze ans vice-président à la culture. Aujourd’hui, j’ai des talents extraordinaires dans l’équipe : Michaël Quernez, Laurence Fortin, Arnaud Lécuyer, Anne Gallo, Fanny Chappé… Ils sont en train d’éclore, ils sont en train de prendre la place et de servir la Bretagne avec toute leur énergie et une forme de jeunesse. J’ai beaucoup de fierté et de plaisir à travailler avec eux et je ne doute pas que quand nous aurons passé notre tour, parce que la démocratie c’est ça, certains diront que les nouveaux sont moins connus que ceux d’avant.
Je ne pense pas que ce soit dans mes plans. En tant que démocrate, je suis certain que l’alternance est une bonne chose. D’où aussi mes postures sur le parti unique « des gens qui savent ». Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Il faut de l’alternance. On n’est pas là pour vivre nos mandats ad vitam aeternam.

source

http://fragua.org/otdr-pour-detecter-un-point-de-blocage-dans-un-cable-a-fibre-optique/

https://netsolution.fr/detection-dun-point-de-blocage-dans-un-cable-a-fibre-optique/

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