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BEYROUTH: Une actrice libanaise, Stéphanie Saliba, a été arrêtée vendredi en lien avec les enquêtes visant le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, pour enrichissement illicite, a indiqué une source judiciaire à l’AFP.
M. Salamé, 72 ans, est la cible d’une série d’enquêtes judiciaires aussi bien au Liban qu’à l’étranger, liées à des soupçons d'”enrichissement illicite”. Il a nié ces accusations, tout en refusant de se présenter devant la justice.
L’actrice, âgée de 35 ans, a été arrêtée après avoir refusé de comparaître à plusieurs reprises. Selon les médias libanais, elle est proche de M. Salamé et aurait accepté des cadeaux somptueux de sa part. Son agente artistique, interrogée par l’AFP, s’est refusée à tout commentaire.
“Stéphanie Saliba a été arrêtée pour les besoins de l’enquête, sur ordre du procureur financier qui l’a interrogée sur des soupçons de blanchiment d’argent et d’enrichissement illicite”, a indiqué la source judiciaire à l’AFP.
L’actrice était arrivée mercredi soir à Beyrouth, venant d’Arabie saoudite où elle avait participé au Festival de cinéma de Jeddah.
Au début de l’effondrement financier au Liban à l’automne 2019, elle avait publié sur les réseaux sociaux des images faisant la promotion de la livre libanaise.
Arrivé à la tête de la banque centrale libanaise en 1993, Riad Salamé, comme une grande partie de la classe politique, est accusé par beaucoup de Libanais de corruption et d’être responsable de la crise économique et financière sans précédent que connaît le pays depuis fin 2019.
Parmi les nombreuses procédures visant cet ancien banquier d’affaires à travers le monde, une a été ouverte au Liban concernant son patrimoine, après une demande d’aide de la Suisse qui mène sa propre enquête.
Fin mars, la France, l’Allemagne et le Luxembourg avaient annoncé geler 120 millions d’euros d’avoirs libanais à la suite d’une enquête pour blanchiment d’argent, un mouvement visant M. Salamé et quatre de ses proches.
Une femme proche du gouverneur de la banque centrale, Anna K., une Ukrainienne âgée de 46 ans, a en outre été mise en examen le 14 juin dans l’enquête menée à Paris sur le patrimoine potentiellement frauduleux acquis par celui-ci en France.
Cette procédure judiciaire a pour point de départ des plaintes déposées en avril 2021 à Paris par des ONG et le “Collectif des victimes des pratiques frauduleuses et criminelles au Liban” (CPVCL), constitué d’épargnants spoliés dans la crise.
Malgré les nombreuses plaintes, convocations, enquêtes et une interdiction de voyager émise à son encontre en janvier, M. Salamé est toujours à son poste.
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AL-MUKALLÂ: Au moins sept bébés yéménites sont morts récemment dans des tentes dans la province centrale de Marib à cause du froid extrême, ont déclaré mardi les autorités locales yéménites.
Khaled al-Chajani, chef adjoint de l’unité exécutive du gouvernement internationalement reconnu pour les camps de personnes déplacées à Marib, a affirmé à Arab News que son bureau avait reçu des rapports faisant état de la mort de six nouveau-nés dans le camp d’Al-Ma’acher et d’un autre dans un autre camp de la ville de Marib, à cause de la récente chute des températures et de la pénurie chronique de chauffages et d’abris adéquats.
«Les tentes offrent peu de protection contre la chaleur de l’été ou le froid de l’hiver. Il n’y a pas de chauffage et pas de sacs de couchage pour l’hiver, et la qualité des services médicaux est faible», a révélé Al-Chajani, présageant que le nombre de décès chez les enfants et de maladies chez les personnes âgées pourrait augmenter dans les semaines à venir en raison de l’insuffisance de l’assistance des agences d’aide internationale.
Ces décès se sont produits alors que l’unité exécutive a lancé un appel d’urgence afin de secourir 56 000 familles déplacées résidant dans 67 camps dans le désert de Marib, qui est sujet à des températures glaciales et à des vents froids violents.
Plus de deux millions de Yéménites ont trouvé refuge à Marib après avoir fui la tyrannie des Houthis et la guerre dans leurs régions d’origine, ce qui en fait la ville ayant la plus forte concentration de personnes déplacées à l’intérieur du pays.
Les responsables locaux de la ville se plaignent depuis longtemps de l’afflux de personnes déplacées et de leur incapacité à leur fournir de la nourriture, des logements et des médicaments.
Par ailleurs, des médiateurs omanais sont arrivés mardi à Sanaa, ville tenue par les Houthis, pour la deuxième fois en moins d’un mois. Objectif, discuter avec les dirigeants houthis du renouvellement de la trêve négociée par les Nations unies et de l’adoption de mesures de paix en vue de négocier un accord viable pour mettre fin à la guerre au Yémen.
Le Sultanat d’Oman, qui accueille plusieurs de ces dirigeants, est désormais le fer de lance des tentatives internationales visant à persuader les Houthis de faire preuve de modération et de coopérer avec les initiatives de paix.
En l’absence de progrès apparent, la délégation omanaise a quitté Sanaa le 25 décembre après que les Houthis ont refusé de céder sur leurs exigences, à savoir que le gouvernement yéménite paie les employés de la fonction publique dans les régions qu’ils contrôlent et partage les revenus pétroliers avant que la milice ne mette fin aux attaques contre les infrastructures pétrolières dans le sud du Yémen.
En novembre dernier, les Omanais ont entamé des négociations avec les Houthis après que l’échec de l’envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, à les persuader de prolonger la trêve et de cesser de menacer de lancer des opérations militaires.
Selon les termes de la trêve entrée en vigueur le 2 avril, le gouvernement yéménite a permis aux avions commerciaux de décoller de l’aéroport de Sanaa et a autorisé l’ancrage des navires pétroliers à Al-Hodeïda.
En octobre, la trêve s’est effondrée parce que les Houthis ont refusé de rouvrir les routes à Taïz ou de prolonger la trêve à moins que le gouvernement yéménite ne paie les fonctionnaires publics dans leurs régions.
Pendant ce temps-là, à Riyad, Rachad al-Alimi, président du Conseil présidentiel du Yémen, a rencontré l’ambassadeur britannique au Yémen, Richard Oppenheim, pour discuter des effets des frappes des Houthis sur l’aggravation de la situation humanitaire au Yémen, des tentatives internationales de persuader la milice yéménite d’accepter les propositions de paix, et des efforts du gouvernement yéménite pour stabiliser l’économie, selon l’agence de presse officielle SABA.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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DUBAI: Un bateau de pêche transportant plus de 2.000 fusils d’assaut a été saisi dans le Golfe d’Oman sur une route maritime reliant l’Iran au Yémen, a annoncé mardi la marine américaine.
Le navire a été intercepté le 6 janvier sur “une voie historiquement utilisée pour le trafic illicite à destination des Houthis au Yémen” et avait à son bord six membres d’équipage yéménites et 2.116 fusils d’assaut AK-47, a précisé la marine dans un communiqué publié par la 5e flotte des Etats-Unis basée à Bahreïn.
“Cette cargaison fait partie des activités de déstabilisation constante de l’Iran”, a affirmé le vice-amiral Brad Cooper, du Commandement central des forces navale, cité dans le communiqué.
Les dirigeants au pouvoir au Yémen accusent la République islamique d’armer les Houthis, ce que Téhéran nie.
Depuis 2014, le conflit au Yémen a fait des centaines de milliers de morts et plongé le pays le plus pauvre de la péninsule arabique dans l’une des pires crises humanitaires au monde.
Une trêve en avril a permis de donner un répit à la population pendant six mois. Un cessez-le feu expiré en octobre malgré les efforts diplomatiques pour le renouveler.
Deux bateaux ont été saisis par la marine américaine ces deux derniers mois dans la même zone, l’un transportant 7.000 lance-roquettes et l’autre des matières explosives.
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PARIS: Réunis par Reporters sans frontières (RSF), 16 patrons de presse de divers pays, dont le prix Nobel de la paix Dmitri Mouratov, appellent mardi à la libération de leur confrère algérien Ihsane El Kadi, détenu depuis fin décembre, et à lever les entraves “inadmissibles” visant ses médias.
“Nous considérons que l’incarcération d’Ihsane El Kadi, directeur de Radio M et de Maghreb Émergent, sur des fondements manifestement aberrants, constitue une attaque intolérable contre la liberté de la presse en Algérie”, écrivent les signataires.
Outre le rédacteur en chef du journal Novaïa Gazeta Dmitri Mouratov (Russie), la liste des signataires compte le directeur du quotidien Le Monde Jérôme Fenoglio (France), le directeur exécutif du webzine Inkyfada Malek Khadhraoui (Tunisie) ou encore le rédacteur en chef adjoint du quotidien Gazeta Wyborcza Jaroslaw Kurski (Pologne).
Appelant l’Algérie “à montrer son attachement au droit et aux valeurs démocratiques”, ils demandent aux “autorités” du pays de “faire libérer sans attendre” leur confrère, d'”abandonner toutes les charges” le visant et de rendre à ses médias — dont les bureaux ont été mis sous scellés et le matériel saisi — “leurs outils de travail”.
M. El Kadi a été placé en détention provisoire le 29 décembre dans le cadre d’une enquête pour collecte illégale de fonds et atteinte présumée à la sûreté de l’Etat, après quatre jours de garde à vue.
Il est soupçonné “d’avoir reçu des sommes d’argent et des privilèges de la part de personnes et d’organisations dans le pays et à l’étranger afin de se livrer à des activités susceptibles de porter atteinte à la sûreté de l’Etat et sa stabilité”, avait alors indiqué la Cour d’Alger.
Selon RSF, son arrestation, “intervenue quelques jours seulement après la publication d’articles critiques envers les autorités”, a une “motivation politique”.
L’appel de mardi survient une semaine avant “l’examen du recours intenté contre l’ordonnance de son placement en détention, le 18 janvier”.
La semaine dernière, l’ONG avait dénoncé auprès de l’ONU un “acharnement judiciaire”, illustré notamment par la précédente condamnation de M. El Kadi “à 6 mois de prison en juin 2022”.
L’Algérie se classe à la 134e place sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2022.
https://infoimo.blogspot.com/2022/07/exemples-de-pieces-2-euro-commemoratives.html