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L'homme qui s'est jeté d'un pont à Orléans après avoir agressé une jeune femme condamné à un an de prison ferme – La République du Centre

Publié le 04/11/2022 à 18h39
Blandine Lamorisse
L’audience en comparution immédiate, ce vendredi 4 novembre, devant le tribunal correctionnel, n’a pas permis d’éclairer le tribunal sur les circonstances de la violente agression du 1er novembre en centre-ville d’Orléans, pas plus que sur les motivations de l’auteur des faits, Abdulrahman Faraj Allah Yassin.
L’homme de 31 ans, depuis le box des prévenus, n’a cessé de répéter, par le biais de son interprète : “Je ne me souviens de rien. Je ne comprends pas ce qui s’est passé.” Point.
Mais les faits, recoupés par plusieurs témoignages, sont bien établis. Le 1er novembre, vers 6 heures du matin, rue Royale, une jeune femme de 27 ans, qui sort d’une soirée avec des amis, se dirige vers sa voiture pour regagner le Pithiverais où elle vit. C’est alors qu’elle sent un individu qui la suit. Il lui demande où elle va. Elle coupe court à la conversation. Vexé, il s’en prend à elle, lui faisant “une clé d’étranglement avec ses deux bras” et lâche : “Ce soir, j’ai envie de tuer une femme, car les femmes ne m’aiment pas.”
Bien que sous le choc, la jeune femme parvient à alerter ses amis par téléphone. Celle qui est aide médico-psychologique et travaille notamment à Daumezon trouve même les mots pour calmer son agresseur. Un temps. La même scène de violence se reproduit. Elle se retrouve au sol mais réussit à lui mettre un coup dans les parties génitales. Les amis de la victime arrivent. L’homme prend la fuite. Poursuivi par la police, il saute du pont Royal, chute de près de dix mètres, et atterri sur des cailloux. Il est aperçu inerte, face contre terre. Puis essaie une nouvelle fois de se soustraire aux fonctionnaires lors de son interpellation. Son examen médical révélera qu’il ne souffre miraculeusement “que” de trois côtes cassées. 
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Ce dont souffre la jeune femme agressée, au-delà de douleurs au cou, c’est d’un “fort retentissement psychologique”, estimé à six sur une échelle de sept. Son avocat déclarera : “Il n’y a qu’un mot pour décrire son état aujourd’hui : elle est anéantie.”
“J’ai vu ma vie défiler. Il était vraiment déterminé. J’essaie de ne plus y penser. Je tente de relativiser. C’est compliqué, mais je suis en vie.”
Abdulrahman Faraj Allah Yassin reconnaît une chose : il avait beaucoup bu cette nuit-là. Le prévenu explique brièvement : “J’étais vraiment ivre. Je me rappelle être assis à côté de la discothèque (dont on lui avait refusé l’accès), une bouteille à la main. C’est mon dernier souvenir jusqu’à l’hôpital.”
Selon le psychiatre qui l’a vu pendant sa garde à vue, l’homme n’a “pas de pathologie psychiatrique, mais une problématique addictive. Les faits se sont déroulés dans un contexte d’alcoolisation massive”. Sur sa personnalité, on apprend également qu’il a quitté son pays, le Soudan, en raison de la guerre. Qu’il est arrivé en France en 2016. Qu’il est en situation régulière puisqu’il possède un titre de séjour valide jusqu’en août 2023. Qu’il dort dans la rue ou chez des amis. Et que son casier judiciaire ne comporte qu’une condamnation pour avoir pris les transports sans payer.
Le procureur de la République souligne la gravité d’un acte commis “sur une femme, par derrière, et de manière totalement gratuite”. Mais aussi l’absence d’agression sexuelle, l’absence de condamnation antérieure pour des faits de violences et la situation régulière du prévenu. 
L’avocate de la défense tente de justifier l’amnésie de son client quant aux faits : “Cela pourrait s’expliquer par la chute du pont.” Elle propose une peine sous le régime de la semi-liberté qui permettrait au trentenaire de “commencer à soigner son alcoolisme immédiatement”.
Suivant le ministère public dans ses réquisitions, le tribunal condamne Abdulrahman Faraj Allah Yassin à deux ans de prison dont un an avec un sursis probatoire de deux ans. Il a notamment pour obligation de se soigner. Il est maintenu en détention.
Blandine Lamorisse
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