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Paru deux ans après sa mort, ce roman de l’ancien espion britannique convoque un mystérieux personnage, dans un Suffolk hitchcockien peuplé de livres.
Temps de Lecture 3 min.
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« L’Espion qui aimait les livres » (Silverview), de John le Carré, traduit de l’anglais par Isabelle Perrin, Seuil, 22 €, numérique 16 €.
C’est l’un des grands plaisirs de la lecture : entrer dans le roman d’un auteur aimé comme on franchirait le seuil de sa porte et, même s’il n’est plus là, tout reconnaître d’emblée, les éclairages en contre-jour qu’il affectionnait, l’élégance raffinée du décor, l’odeur des lieux. Tel est le cas avec David Cornwell, alias John le Carré (1931-2020), dont on publie ces jours-ci L’Espion qui aimait les livres, point d’orgue remarquable, bien que posthume, à une œuvre qui ne l’est pas moins. Tout vous saute à la gorge dès les premières pages : ici ses « natures mortes » impérissables – un vieil imper camel s’égouttant, trempé, sur le dossier d’une chaise, un exemplaire bien plié du Guardian près d’une bouteille de sherry –, là ses atmosphères caractéristiques, ses personnages circonspects échangeant prudemment des « amabilités embrouillées typiquement anglaises »…
Nous sommes dans un Suffolk hitchcockien, sous un « ciel noir envahi par des oiseaux hurleurs ». Julian, un ancien tradeur de la City soudain pris de « fricophobie » – une allergie (rare) qui « se déclenche quand on manipule trop d’argent » –, a décidé de se reconvertir. Il vient d’emménager dans une station balnéaire édouardienne, une petite ville côtière qui rappelle celle des Cornouailles où le Carré a terminé sa vie, pour y reprendre une librairie à la devanture vert pomme. Mais à peine est-il installé qu’un « client » intriguant, un certain Edward Avon, à l’accent polonais, se met à lui porter – à lui Julian, à la bonne marche de son commerce, mais aussi à sa famille (Avon prétend avoir été un ami d’enfance du père de Julian…) – un intérêt des plus troublants.
L’Espion qui aimait les livres est le vingt-sixième roman de John le Carré. Art d’instiller le doute, de ramifier les fausses pistes, de jeter son lecteur, comme à colin-maillard, dans le labyrinthe toujours plus sombre de l’intrigue : chez le Carré, une question mène immanquablement à une autre. Pourquoi Avon est-il obsédé par Les Anneaux de Saturne, ce livre sur l’impermanence que l’écrivain allemand W. G. Sebald (1944-2001) écrivit en 1995 dans ce même comté de Suffolk où réside désormais Julian ? Pourquoi voit-il l’histoire de l’Occident comme une succession tragique de destructions, de désagrégations ? Pourquoi veut-il prendre possession du sous-sol de la librairie pour y créer une « République des lettres » qui rassemblerait les chefs-d’œuvre de la littérature mondiale et deviendrait son quartier général ? Pourquoi, enfin, Avon – qui dit avoir travaillé pour une ONG pendant la guerre en Bosnie – est-il recherché par Proctor, un gros bonnet du MI6 ?
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