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Par : Lucia Yar | EURACTIV Slovaquie | translated by Anne-Sophie Gayet
22-07-2022
Le Slovan Bratislava a remporté mercredi 20 juillet le match d’ouverture du 2e tour préliminaire de l’UEFA au Ferencváros Budapest. Cependant, le match trouve a fait écho sur la scène diplomatique et l’affrontement pourrait se poursuivre. [EPA-EFE/WILL OLIVER]
Les clubs de football les plus populaires de Slovaquie et de Hongrie se sont rencontrés dans un stade de Budapest 30 ans après l’un des plus grands affrontements de leur histoire dans une atmosphère houleuse qui a poussé les diplomates slovaques à réagir à des inscriptions anti-slovaques désobligeantes.
Le Slovan Bratislava a remporté mercredi 20 juillet le match d’ouverture du 2e tour préliminaire de l’UEFA au Ferencváros Budapest. Cependant, le match trouve a fait écho sur la scène diplomatique et l’affrontement pourrait se poursuivre.
L’ambiance houleuse s’était déjà manifestée avant le match lorsque les supporters hongrois ont endommagé le bus de l’équipe slovaque après l’entraînement de préparation. Bien que personne n’ait été blessé dans l’incident, seule la couche extérieure de la vitre a été endommagée, et la police a appréhendé le coupable.
Les supporters de Ferencváros ont notamment inscrit « Nous n’avons pas oublié 1992 » peu avant le début du match contre le Slovan. Ils faisaient allusion aux événements survenus 30 ans auparavant, lorsque la police slovaque a dû contenir des supporters déchaînés et des hooligans lors d’un match à Bratislava, dans un affrontement violent avec la police, qui n’a pas d’équivalent en Slovaquie jusqu’à aujourd’hui. À l’époque, l’atmosphère était chargée de relations tendues, principalement liées à la position de la minorité hongroise en Slovaquie. C’était également le dernier match que le Slovan et le Ferencváros ont joué ensemble.
Lors du match de mercredi, des inscriptions remettant en cause la légitimité de la Slovaquie et de ses symboles ont fait leur apparition dans les tribunes parmi les supporters, ce qui constitue également une violation du règlement strict de l’UEFA et peut entraîner des amendes. Les médias slovaques ont été scandalisés par la plus visible d’entre elles, écrite en anglais : « Terre volée, symboles volés, pas d’histoire, on e****** la Slovaquie ! »
Le ministre slovaque des Affaires étrangères, Ivan Korčok, a également réagi aux pancartes anti-slovaques vues lors du match d’hier : « Nous les avons aussi remarqués. Néanmoins, nous ne ferons pas intervenir la politique dans cette affaire, car chaque personne juridique se fera sa propre opinion ».
« Je crois également que même nos partenaires hongrois, avec lesquels nous nous efforçons d’entretenir de bonnes relations mutuelles, n’ont pas apprécié ces slogans insultants à l’encontre de la Slovaquie », a écrit M. Korčok sur les réseaux sociaux, et il a appelé les supporters des deux camps à « montrer […] qu’ils savent exprimer leurs émotions avec dignité ».
Le champion slovaque a annoncé que pour le match retour prévu mercredi (27 juillet) à Bratislava, la vente de billets sera fermée et que seuls les détenteurs d’un abonnement pourront y assister. La décision du Slovan a été interprétée par les médias hongrois en Slovaquie comme une mesure visant à empêcher les supporters du Slovak Fradi d’entrer dans le stade.
Bien que les relations entre la Slovaquie et la Hongrie aient été plus pacifiques ces dernières années, des incidents comme celui de Budapest ravivent les blessures d’un conflit de longue date concernant le territoire et les minorités.
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