Rubriques et services du Figaro
Rubriques et services du Figaro
Nos journaux et magazines
Les sites du Groupe Figaro
Le syndicat national des pilotes de ligne français proteste contre la situation de leurs deux confrères, Bruno Odos et Pascal Fauret, détenus depuis près d’un an pour trafic de drogue sans avoir été entendus par la justice.
Les deux Français sont détenus depuis 342 jours en République Dominicaine. Bruno Odos et Pascal Fauret, deux pilotes de l’air soupçonnés de trafic de drogues, sont toujours en détention préventive: depuis leur incarcération, ils n’ont jamais été entendus par la justice. L’audience préliminaire qui avait déjà été reportée cinq fois devait se tenir ce mardi. Seulement, la semaine dernière, le tribunal d’Higüey s’est déclaré incompétent. La prochaine audience se tiendra cette fois à Saint-Domingue sans qu’une date précise n’ait été fixée. «Bruno et Pascal sont très affectés à l’idée de passer plusieurs semaines de plus sous les verrous, fait savoir Philippe Henneman, le président du comité de soutien. Ils risquent en plus d’être transféré à la prison de Saint-Domingue qui a encore plus mauvaise réputation que celle où ils sont actuellement.»
Pour protester contre cette situation, leurs confrères du syndicat national des pilotes de ligne France Alpa appellent au boycott des vols à destination du pays. «On constate que dans ce pays on peut se retrouver en détention pendant un an sans être entendu par la justice, justifie Yves Deshayes, le président du syndicat. Pour la sécurité de nos pilotes nous leur demandons de ne plus se rendre vers cette destination.» De plus, les aéroports du pays ne respectent pas les normes de sécurité internationales, ajoute le syndicalistes. La mesure est commune pour des pays en guerre mais elle l’est beaucoup moins pour ce genre de situation.
Le 20 mars 2013, Bruno Odos et Pascal Fauret s’apprêtaient à décoller de l’aéroport de Punta Cana, quand leur jet privé, un Falcon 50, est contrôlé par la Direction nationale de contrôle de drogues. À l’intérieur, les autorités retrouvent 682 kg de cocaïne, un butin estimé à 20 millions d’euros, repartis dans les 18 valises du tri-réacteur. Ce dernier est la propriété du lunetier Alain Afflelou qui a rapidement été mis hors de cause. Lorsqu’il n’en a pas l’utilité, son avion est exploité par une compagnie privée, la Société nouvelle trans-hélicoptère services (SNTHS), basée à Lyon. Ce jour-là, l’appareil doit transporter un passager Nicolas Pisapia. Un troisième Français se trouve à bord. Alain Castany a servi d’intermédiaire entre le client et la SNTHS. Ce dernier se présente comme le troisième pilote du vol. Les deux hommes sont eux aussi toujours sous les verrous. L’affaire ne s’arrête pas là. Une quarantaine de personnes, majoritairement des Dominicains, sont également mis en cause.
Les deux Français, eux, clament leur innocence. «Ce n’est pas mon problème, les valises. Je suis pilote, on n’est pas bagagiste, on n’est pas douanier, on n’est pas policier», expliquait Pascal Fauret sur France 2, début janvier. «Les valises sont checkées, et quand elles arrivent à l’avion, je n’ai pas à refaire un check. C’est pas du tout dans mes prérogatives. Si je les ouvre, le client peut porter plainte.» Pour ce genre de vols commerciales, les conventions internationales exonèrent les pilotes de toute responsabilité concernant le contenu des bagages. Le contrôle des passagers doit être assuré par les autorités locales. «Ils ont fait leur travail de pilote de ligne», assure Philippe Henneman qui connaît Bruno Odos et Pascal Fauret depuis plus de vingt ans.
L’affaire intéresse également la justice française qui enquête de son côté depuis mars 2013. Le même appareil avait déjà fait plusieurs allers-retours suspects entre la République Dominicaine et la France. Le commanditaire présumé du vol, Franck Colin, et un douanier varois ont été arrêtés et mis en examen. En France, les deux pilotes sont considérés comme des témoins assistés, statut intermédiaire entre la mise en examen et le statut de simple témoin.
José Marie Montagne
le
“Pour ce genre de vols commerciALES” ! Vous devriez avoir honte !
Taipan
le
Très bonne initiative. Puisque les pressions diplomatiques ou autres sont restés sans effet. Il est temps de sévir contre le tourisme à la Dominique. J’espère que la solidarité internationale entre pilotes jouera.
Madeline31
le
le contrôle du contenu des valises n’est pas du ressort des pilotes mais celui des douanes. Quand il y a des problèmes dans des conteneurs qui viennent par bateau, ce n’est pas l’armateur qui est responsable des produits qui sont à l’intérieur du conteneur mais l’expditeur. –
Ces deux pilotes devraient être de retour en France le plus rapidement possible.
–
Il est normal que leurs confrères du syndicat national des pilotes de ligne France Alpa appellent au boycott des vols à destination du pays, c’est même quelque chose qui aurait dû être fait depuis longtemps.
–
Il serait de bon ton d’exiger une liste de colisage sur toutes les valises comme on le fait pour les colis du fret.
EN IMAGES – 500.000 personnes étaient initialement attendues par la mairie.
Dans une tribune au Point ce mercredi, Michel Houellebecq a rétorqué à la Mosquée de Paris, affirmant, notamment, qu’«il serait curieux d’imaginer que mes prises de position puissent avoir une influence concrète».
ENQUÊTE – Trop envahissante ou pas assez présente, la belle-famille est souvent la cible de nombreuses critiques. Mais les beaux-enfants n’ont pas toujours conscience de leur rôle dans ces rapports conflictuels.
À tout moment, vous pouvez modifier vos choix via le bouton “paramétrer les cookies” en bas de page.
Les pilotes français ne veulent plus desservir la République Dominicaine
Partager via :
56 commentaires
56
Le Figaro
Les articles en illimité à partir de 0,99€ sans engagement