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Les phobies d'impulsion, cette peur de ses propres émotions – Cosmopolitan.fr

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Souvent associée aux pensées obsessionnelles, la phobie de l’impulsion est en réalité assez différente. Elle consiste à freiner des émotions comme la colère, la peur, la tristesse, ou autre, de façon totalement inconsciente. La psychologue Véronique Kohn nous en dit plus.
Avoir une phobie d’impulsion se caractérise par l’évitement d’un élan émotionnel ou physique qu’on est persuadé.e de ne pas contrôler. “On peut être phobique de l’impulsion de n’importe quelle émotion”, explique Véronique Kohn. Elle concerne aussi bien les gens qui ont peur de se mettre en colère, que les gens qui ont des difficultés à s’affirmer ou à être joyeux, etc,.” Il y a par exemple des gens qui se retiennent d’être joyeux parce qu’ils pensent que ça fait désordre”, affirme la psychologue.
Lorsqu’on a une phobie d’impulsion, on a peur d’aller au bout de la tension qu’il y a dans l’organisme. L’élan émotionnel, qu’il soit aussi bien positif ou négatif est tout simplement stoppé net, comme l’explique Véronique Kohn : “L’accélérateur monte, mais le frein se met par dessus en plein milieu. Cela suspend inopinément l’activation du système et ça va créer une charge qui ne va pas se libérer.”
Les personnes qui ont des phobies d’impulsion ont souvent intériorisé le rejet de leur élan émotionnel. “Pour eux, ne pas s’affirmer, ne pas se mettre en colère ou ne pas être triste, etc, est une règle morale”, indique-t-elle. C’est exactement le cas d’Adam, 25 ans qui a longtemps refoulé tout sentiment de tristesse. “Durant mon adolescence, le peu de fois ou j’ai montré ma peine, on me demandait simplement d’arrêter, sans vraiment me demander pourquoi j’étais peiné. Du coup, j’ai fini par toujours la refouler, c’est devenu normal”, confie le jeune homme.
S’il est parfois normal d’être dans l’évitement, comme au travail par exemple, d’autres contextes se prêtent à l’expression des émotions. Mais quand l’évitement est systématique, c’est qu’il y a une potentielle phobie de l’impulsion et donc un problème.
Aucune phobie n’apparaît sans raison, comme par magie au cours d’une vie. “Les phobies d’impulsion sont souvent liées à l’enfance”, indique la psychologue. Quand on est phobique de l’impulsion en rapport avec la colère, c’est qu’il y’a peut-être eu une expérience violente plus ou moins traumatisante durant le plus jeune âge. “On a peut-être été témoin de violences conjugales, par exemple”, affirme Véronique Kohn. “Une des conséquences sur l’enfant peut être l’interdiction de la colère qu’il associera même à la méchanceté”, explique-t-elle. Ces raccourcis entre les émotions sont le résultat d’une confusion indépendante de la volonté de l’enfant. Une fois adulte, cela devient “un réflexe engrammé totalement inconscientisé” qui peut avoir de réelles conséquences.
Audrey, 29 ans, a longtemps eu peur de s’affirmer et de donner son avis sur les choses. “J’ai un grand frère, qui, lorsqu’on était enfants, occupait toujours tout l’espace. Du coup j’ai grandi avec cette idée que je devais me faire plutôt petite et que tout le monde se fichait de mon avis”, se rappelle la jeune femme qui a depuis repris confiance en elle.
De son côté, Adam, a récemment fait le lien entre son rapport à la tristesse et son enfance en discutant avec ses ami.e.s : “J’ai vu mes parents se déchirer et baigner dans les désaccords et la morosité durant la majorité de mon enfance. Je pense que ça a vraiment joué sur mon rapport à la peine de façon générale.”
Toutes les émotions ont envie d’être déchargées, et si elles ne le sont pas “elles restent retenues dans l’organisme”, prévient la psychologue. Et à force d’être stockées dans le corps, elles peuvent entraîner vers des addictions et faire subir une hyper activation du système nerveux. “La personne peut aussi tomber dans l’auto-aggresivité. Plutôt que de se mettre en colère contre les autres, les phobiques de la colère peuvent se tourner contre eux-mêmes”, explique Véronique Kohn. Le fait de garder ses émotions pour soi, sans les extérioriser peut aussi faire tomber dans la dépression, l’anxiété, et un état “d’anesthésie émotionnelle” selon la psychologue .
Le suivi d’une thérapie est nécessaire pour venir à bout de ses phobies d’impulsion. “Prendre des médicaments, c’est une chose, mais ça ne règle pas le problème dans son fond”, indique Véronique Kohn.
Les phobies d’impulsion sont souvent en lien avec des émotions écran qu’on met à la place de celle qu’on ne se donne pas le droit de ressentir. Une personne qui s’interdit la colère, peut, par exemple, la remplacer par la tristesse”, explique la psychologue. Pour elle, le repérage de ces “masques” est la première étape vers la guérison.
Adam, par exemple, avait tendance à camoufler sa peine sous un humour à toute épreuve : “Je suis devenu le boute-en-train de la famille vers l’adolescence, quand mes parents se sont définitivement séparés”, se rappelle celui qui ne s’autorisait pas la peine, pourtant légitime, causée par la séparation de ses parents et plusieurs problèmes familiaux.
Une fois les masques émotionnels repérés, il faut déconstruire les interdits. “On essaye de comprendre pourquoi la personne s’est interdit telle ou telle émotion”, explique la psychologue qui entame ensuite un véritable travail “d’alphabétisation émotionnelle” pour instaurer un rapport plus sain aux émotions. Cette rééducation émotionnelle est accompagnée d’un découplage durant lequel Véronique Kohn essaye de détricoter les couplages émotionnels construits par les phobiques, comme “je suis en colère, je suis méchant” ou “je suis triste, je suis pleurnichard”.
En bref, comme beaucoup d’autres phobies, la phobie d’impulsion est intrinsèquement liée à l’enfance. Si elle n’est pas traitée, elle peut, à terme, faire tomber dans des maladies graves, comme la dépression. Si vous en souffrez, on vous recommande vivement de faire appel à une aide extérieure, comme celle d’un.e psychologue.
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