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Les intelligences artificielles vont-elles remplacer les artistes? – Tech & Co

Jason Allen
Le
C’est un scénario qui pourrait se banaliser dans les mois à venir. Luis Martell, illustrateur mexicain, expliquait début janvier sur Twitter avoir été embauché par un couple pour illustrer un livre pour enfant. Après avoir reçu une avance de 50% du prix, le couple lui annonce par mail qu’à cause de “coupes budgétaires”, le dessin pour lequel Luis devait être payé sera finalement réalisé… par une intelligence artificielle. Gratuitement.
2022 a été une année de progrès époustouflants pour l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, n’importe qui peut créer des dessins dignes d’un professionnel en quelques secondes et sans compétences particulières. Il suffit de rentrer quelques mots dans un algorithme comme Dall-E, Midjourney ou Stable Diffusion pour décrire la scène ou le style voulu. Certaines de ces créations remportent même des concours d’art et sont exposées dans des galeries.
Mais à mesure que la qualité des images créées augmente, l’inquiétude grandit chez une partie des artistes professionnels. Que va-t-il advenir des créateurs humains? Comment cohabiter avec des systèmes capables de générer des œuvres très complexes en quelques secondes, sans avoir besoin de maîtrise technique, et pour un coût par image ridicule?
Pour Karla Ortiz, concept artist qui a notamment travaillé pour Marvel ou Ubisoft, ce scénario n’est pas un danger lointain. “L’IA (pour intelligence artificielle, ndlr) a déjà commencé à remplacer des artistes pour certains travaux”, déplore auprès de Tech&Co celle qui a notamment participé à imaginer l’apparence de Doctor Strange dans le film de Marvel.
Elle cite par exemple le ballet de San Francisco, qui a utilisé l’outil Midjourney pour créer les visuels d’une campagne de promotion pour leur représentation de Casse-Noisette. “Si on perd le marché publicitaire, c’est l’une de nos plus grosses sources de revenus qui s’envole”, explique de son côté Deb Lee, artiste qui milite contre le développement actuel de ces algorithmes. “Et nous ne sommes déjà pas assez payés.”
L’utilisation des IA de création d’images progresse petit à petit. Elle gagne les couvertures de magazines
de livres
les illustrations d’articles
… mais aussi l’animation ou le jeu vidéo.
“J’ai des amis dans une entreprise de jeux vidéo qui ont été forcés à utiliser de l’IA, et quand ils se sont opposés à cette décision pour des raisons éthiques, on leur a dit qu’ils avaient tort car tout le monde se fichait de savoir si les images d’origine étaient copyrightées ou pas, et que ça allait être utilisé quoi qu’il arrive”, raconte l’artiste. Il a créé le hashtag #CreateDontScrape (“Créer, ne pas scraper”*) pour rassembler les artistes opposés au développement actuel des algorithmes de création d’image.
Le dessinateur Victor Dulon, qui a travaillé avec les studios Marvel et Illumination, initie depuis cette année ses élèves à Midjourney et Stable Diffusion dans les écoles d’art où il enseigne. Selon lui, tous les métiers créatifs ne seront pas touchés de la même façon par le développement de l’IA.
“L’IA permet d’accélérer la partie création de concept, en générant plein d’images rapidement. Vous pouvez créer une cinquantaine d’exemples de logos en quelques minutes”, explique l’artiste à Tech&Co.
Les tâches les plus machinales, comme le travail d’intervalliste, l’animateur assistant qui dessine des images intermédiaires entre les différentes “images-clés” dans le dessin animé. Ou celles qui reposent sur la maîtrise d’une compétence particulière… Comme un style artistique bien précis, que l’IA peut s’entraîner à reproduire – pour infiniment moins cher que son créateur.
Deb Lee en sait quelque chose. L’artiste a découvert qu’une IA mise à disposition sur Reddit avait été entraînée spécifiquement pour créer des images extrêmement similaires à sa manière de dessiner.
Quand l’artiste s’en est ému sur les réseaux sociaux, le créateur du programme a supprimé sa publication. Mais cette IA customisée a depuis été republiée ailleurs, raconte Deb Lee à Tech&Co, sans que l’artiste puisse suivre la trace de cette IA qui entre en concurrence directe avec son travail.
Le cas de Deb Lee est loin d’être unique. Des internautes ont créé une multitude de modèles pour imiter les travaux d’un célèbre dessinateur, Sam Yang, à tel point qu’une compétition a été organisée entre ces algorithmes pour les départager.
Et c’est sans parler de Greg Rutkowski, artiste polonais dont le nom a été utilisé plusieurs dizaines de milliers de fois par des internautes pour créer des images reprenant son style, d’après la MIT Technology Review.
“On utilise notre travail pour nous mettre au chômage”, se lamente Karla Ortiz. La Concept Art Association, où elle siège, a lancé une campagne de financement participatif pour militer auprès des législateurs américains et revoir la législation entourant ces programmes de création d’images.
En générant une infinité d’images plus ou moins aléatoires, les IA peuvent par exemple stimuler l’inspiration des artistes humains. “Dall-E peut aider à voir des choses d’une manière différente, présenter des interprétations et des détails auxquels vous n’auriez peut-être jamais pensé”, décrit OpenAI.
“On peut aussi entraîner le modèle sur ses propres créations, et ainsi générer des œuvres qui correspondent à son style”, explique Charlesai à Tech&Co un de ces nouveaux “AI artists” qui utilisent les algorithmes de création d’images. “Ça permet de faire venir des idées de composition, de couleurs…”
Et utiliser des IA ne veut pas dire s’en remettre entièrement à elles. “Pour tirer le meilleur de ces outils, il faut être un artiste, afin de comprendre des choses comme la composition, le style ou les proportions”, explique un porte-parole de Stability AI, l’entreprise derrière le logiciel Stable Diffusion.
Certaines des images créées par IA qui ont le plus fait parler d’elles, comme le tableau ayant remporté un concours d’art (photo de couverture), ont été largement retravaillées par un artiste humain pour arriver à leur résultat final. Les visuels du roman graphique Zarya of the Dawn, la première BD créée par IA à avoir obtenue un copyright aux Etats-Unis, ont aussi été organisés et scénarisés par sa créatrice humaine.
Si des emplois viennent à disparaître, pour les soutiens de l’IA, c’est simplement l’histoire du progrès technique. “Nous savons que l’IA va avoir un impact sur les emplois, comme l’ordinateur avant elle”, déclare à Tech&Co le porte-parole d’OpenAI. “La nature de nombreux emplois va changer, de nouveaux vont être créés et d’autres seront peut-être éliminés.”
Victor Dulon compare l’arrivée de ces algorithmes avec celle d’Ikea dans le domaine de l’ameublement. La production qui pourra être automatisée et standardisée le sera, et les artistes humains restants se focaliseront sur l’artisanat de luxe.
Certaines postes pourraient même sortir renforcés du développement de l’IA.
Pour certains, les IA pourraient même créer de nouveaux métiers. Parmi eux, le “prompt engineering”: c’est-à-dire savoir quels mots utiliser pour proposer à l’IA la phrase (appelée “prompt“) correspondant parfaitement à ce que l’on veut générer, parmi l’infinité de mots utilisables. Et ainsi exploiter au maximum le potentiel de ces IA.
Mais ce savoir est extrêmement dépendant de l’algorithme utilisé, car chacun est programmé de manière différente, et interprète donc les prompts différemment. Et tout le monde n’est pas d’accord sur l’intérêt de cette connaissance en contexte professionnel.
La plupart des artistes interrogés sont d’accord pour dire que les algorithmes de création d’images ne feront pas disparaître la fonction d’artiste. “Un artiste, c’est quelqu’un qui partage sa vision au monde, quel que soit l’outil”, considère Charlesai. Mais la question que posent ses opposants, c’est: “qui pourra encore en vivre?”
En générant une infinité d’images de qualité humaine en un clin d’œil pour un coût unitaire extrêmement faible, tout semble en effet réuni pour que les algorithmes de création d’images submergent la production d’une partie des artistes humains actuels, leur fassent concurrence, et donc réduisent leurs revenus.
Une situation impensable il y a seulement quelques mois. “On pensait que l’art serait épargné par l’IA, que la créativité était quelque chose de spécifiquement humain”, s’amuse Victor Dulon. “Mais des IA comme Midjourney créent déjà des choses d’une poésie folle. Il va falloir mettre au rebut cette vision de l’artiste. On n’a plus le choix.”
Les banques d’images aussi concernées

Les banques d’images comme Shutterstock doivent-elles accepter les images générées par algorithme? Shutterstock a dit oui: la plateforme a annoncé qu’elle acceptait la mise en ligne d’images stock créées par IA, et qu’elle allait rémunérer les créateurs dont les images stock ont servi à entraîner Dall-E 2, explique The Verge.

Toutes ne sont pas sur la même longueur d’ondes. La plateforme Getty Images refuse d’héberger des images générées par IA. En cause, des inquiétudes sur le respect des droits d’auteurs tout au long du processus d’entraînement des IA (qui utilise des images copyrightées) et de création des images, explique le président de Getty Images à The Verge.
*Le “scraping” est le procédé technique par lequel sont rassemblés les milliards de contenus trouvés sur internet et utilisés pour entraîner les algorithmes de création.

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Les intelligences artificielles vont-elles remplacer les artistes? – Tech & Co

Jason Allen
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C’est un scénario qui pourrait se banaliser dans les mois à venir. Luis Martell, illustrateur mexicain, expliquait début janvier sur Twitter avoir été embauché par un couple pour illustrer un livre pour enfant. Après avoir reçu une avance de 50% du prix, le couple lui annonce par mail qu’à cause de “coupes budgétaires”, le dessin pour lequel Luis devait être payé sera finalement réalisé… par une intelligence artificielle. Gratuitement.
2022 a été une année de progrès époustouflants pour l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, n’importe qui peut créer des dessins dignes d’un professionnel en quelques secondes et sans compétences particulières. Il suffit de rentrer quelques mots dans un algorithme comme Dall-E, Midjourney ou Stable Diffusion pour décrire la scène ou le style voulu. Certaines de ces créations remportent même des concours d’art et sont exposées dans des galeries.
Mais à mesure que la qualité des images créées augmente, l’inquiétude grandit chez une partie des artistes professionnels. Que va-t-il advenir des créateurs humains? Comment cohabiter avec des systèmes capables de générer des œuvres très complexes en quelques secondes, sans avoir besoin de maîtrise technique, et pour un coût par image ridicule?
Pour Karla Ortiz, concept artist qui a notamment travaillé pour Marvel ou Ubisoft, ce scénario n’est pas un danger lointain. “L’IA (pour intelligence artificielle, ndlr) a déjà commencé à remplacer des artistes pour certains travaux”, déplore auprès de Tech&Co celle qui a notamment participé à imaginer l’apparence de Doctor Strange dans le film de Marvel.
Elle cite par exemple le ballet de San Francisco, qui a utilisé l’outil Midjourney pour créer les visuels d’une campagne de promotion pour leur représentation de Casse-Noisette. “Si on perd le marché publicitaire, c’est l’une de nos plus grosses sources de revenus qui s’envole”, explique de son côté Deb Lee, artiste qui milite contre le développement actuel de ces algorithmes. “Et nous ne sommes déjà pas assez payés.”
L’utilisation des IA de création d’images progresse petit à petit. Elle gagne les couvertures de magazines
de livres
les illustrations d’articles
… mais aussi l’animation ou le jeu vidéo.
“J’ai des amis dans une entreprise de jeux vidéo qui ont été forcés à utiliser de l’IA, et quand ils se sont opposés à cette décision pour des raisons éthiques, on leur a dit qu’ils avaient tort car tout le monde se fichait de savoir si les images d’origine étaient copyrightées ou pas, et que ça allait être utilisé quoi qu’il arrive”, raconte l’artiste. Il a créé le hashtag #CreateDontScrape (“Créer, ne pas scraper”*) pour rassembler les artistes opposés au développement actuel des algorithmes de création d’image.
Le dessinateur Victor Dulon, qui a travaillé avec les studios Marvel et Illumination, initie depuis cette année ses élèves à Midjourney et Stable Diffusion dans les écoles d’art où il enseigne. Selon lui, tous les métiers créatifs ne seront pas touchés de la même façon par le développement de l’IA.
“L’IA permet d’accélérer la partie création de concept, en générant plein d’images rapidement. Vous pouvez créer une cinquantaine d’exemples de logos en quelques minutes”, explique l’artiste à Tech&Co.
Les tâches les plus machinales, comme le travail d’intervalliste, l’animateur assistant qui dessine des images intermédiaires entre les différentes “images-clés” dans le dessin animé. Ou celles qui reposent sur la maîtrise d’une compétence particulière… Comme un style artistique bien précis, que l’IA peut s’entraîner à reproduire – pour infiniment moins cher que son créateur.
Deb Lee en sait quelque chose. L’artiste a découvert qu’une IA mise à disposition sur Reddit avait été entraînée spécifiquement pour créer des images extrêmement similaires à sa manière de dessiner.
Quand l’artiste s’en est ému sur les réseaux sociaux, le créateur du programme a supprimé sa publication. Mais cette IA customisée a depuis été republiée ailleurs, raconte Deb Lee à Tech&Co, sans que l’artiste puisse suivre la trace de cette IA qui entre en concurrence directe avec son travail.
Le cas de Deb Lee est loin d’être unique. Des internautes ont créé une multitude de modèles pour imiter les travaux d’un célèbre dessinateur, Sam Yang, à tel point qu’une compétition a été organisée entre ces algorithmes pour les départager.
Et c’est sans parler de Greg Rutkowski, artiste polonais dont le nom a été utilisé plusieurs dizaines de milliers de fois par des internautes pour créer des images reprenant son style, d’après la MIT Technology Review.
“On utilise notre travail pour nous mettre au chômage”, se lamente Karla Ortiz. La Concept Art Association, où elle siège, a lancé une campagne de financement participatif pour militer auprès des législateurs américains et revoir la législation entourant ces programmes de création d’images.
En générant une infinité d’images plus ou moins aléatoires, les IA peuvent par exemple stimuler l’inspiration des artistes humains. “Dall-E peut aider à voir des choses d’une manière différente, présenter des interprétations et des détails auxquels vous n’auriez peut-être jamais pensé”, décrit OpenAI.
“On peut aussi entraîner le modèle sur ses propres créations, et ainsi générer des œuvres qui correspondent à son style”, explique Charlesai à Tech&Co un de ces nouveaux “AI artists” qui utilisent les algorithmes de création d’images. “Ça permet de faire venir des idées de composition, de couleurs…”
Et utiliser des IA ne veut pas dire s’en remettre entièrement à elles. “Pour tirer le meilleur de ces outils, il faut être un artiste, afin de comprendre des choses comme la composition, le style ou les proportions”, explique un porte-parole de Stability AI, l’entreprise derrière le logiciel Stable Diffusion.
Certaines des images créées par IA qui ont le plus fait parler d’elles, comme le tableau ayant remporté un concours d’art (photo de couverture), ont été largement retravaillées par un artiste humain pour arriver à leur résultat final. Les visuels du roman graphique Zarya of the Dawn, la première BD créée par IA à avoir obtenue un copyright aux Etats-Unis, ont aussi été organisés et scénarisés par sa créatrice humaine.
Si des emplois viennent à disparaître, pour les soutiens de l’IA, c’est simplement l’histoire du progrès technique. “Nous savons que l’IA va avoir un impact sur les emplois, comme l’ordinateur avant elle”, déclare à Tech&Co le porte-parole d’OpenAI. “La nature de nombreux emplois va changer, de nouveaux vont être créés et d’autres seront peut-être éliminés.”
Victor Dulon compare l’arrivée de ces algorithmes avec celle d’Ikea dans le domaine de l’ameublement. La production qui pourra être automatisée et standardisée le sera, et les artistes humains restants se focaliseront sur l’artisanat de luxe.
Certaines postes pourraient même sortir renforcés du développement de l’IA.
Pour certains, les IA pourraient même créer de nouveaux métiers. Parmi eux, le “prompt engineering”: c’est-à-dire savoir quels mots utiliser pour proposer à l’IA la phrase (appelée “prompt“) correspondant parfaitement à ce que l’on veut générer, parmi l’infinité de mots utilisables. Et ainsi exploiter au maximum le potentiel de ces IA.
Mais ce savoir est extrêmement dépendant de l’algorithme utilisé, car chacun est programmé de manière différente, et interprète donc les prompts différemment. Et tout le monde n’est pas d’accord sur l’intérêt de cette connaissance en contexte professionnel.
La plupart des artistes interrogés sont d’accord pour dire que les algorithmes de création d’images ne feront pas disparaître la fonction d’artiste. “Un artiste, c’est quelqu’un qui partage sa vision au monde, quel que soit l’outil”, considère Charlesai. Mais la question que posent ses opposants, c’est: “qui pourra encore en vivre?”
En générant une infinité d’images de qualité humaine en un clin d’œil pour un coût unitaire extrêmement faible, tout semble en effet réuni pour que les algorithmes de création d’images submergent la production d’une partie des artistes humains actuels, leur fassent concurrence, et donc réduisent leurs revenus.
Une situation impensable il y a seulement quelques mois. “On pensait que l’art serait épargné par l’IA, que la créativité était quelque chose de spécifiquement humain”, s’amuse Victor Dulon. “Mais des IA comme Midjourney créent déjà des choses d’une poésie folle. Il va falloir mettre au rebut cette vision de l’artiste. On n’a plus le choix.”
Les banques d’images aussi concernées

Les banques d’images comme Shutterstock doivent-elles accepter les images générées par algorithme? Shutterstock a dit oui: la plateforme a annoncé qu’elle acceptait la mise en ligne d’images stock créées par IA, et qu’elle allait rémunérer les créateurs dont les images stock ont servi à entraîner Dall-E 2, explique The Verge.

Toutes ne sont pas sur la même longueur d’ondes. La plateforme Getty Images refuse d’héberger des images générées par IA. En cause, des inquiétudes sur le respect des droits d’auteurs tout au long du processus d’entraînement des IA (qui utilise des images copyrightées) et de création des images, explique le président de Getty Images à The Verge.
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