Tapez un ou plusieurs mots-clés…
Les effluents d'élevage représentent un atout majeur de gestion de la fertilité du sol, aujourd'hui plus que jamais. Maddalena Moretti, référente en agriculture biologique pour Littoral Normand, fait le point sur les différents apports organiques.
« Les effluents d’élevage assurent trois apports dans le sol : chimique (via les éléments nutritifs), physique (car ils en améliorent la structure), et biologique (car ils constituent la nourriture du sol). » Et selon le type d’effluent et sa composition, il aura une action différente. Maddalena Moretti de Littoral Normand rappelle l’importance des apports organiques et leurs différentes composantes.
Au vu des tarifs actuels des engrais, il est important de se pencher sur la qualité des effluents d’élevage !
Référente en agriculture biologique, Maddalena insiste sur l’importance d’analyser ses effluents, et principalement les produits frais : « L’effet de l’azote d’un effluent dépend de sa stabilité à la dégradation (la vitesse à laquelle il sera digéré) et du rapport C/N. Il faut vraiment prendre ces deux paramètres en compte car même si une matière se dégrade vite, elle peut générer une faim d’azote pour se dégrader. »

La composition en P et K est aussi à prendre en compte :

« Si notre objectif est de faire monter la matière organique du sol, il faudra épandre du fumier de bovins (composté ou sur litière accumulée). Mais en les apportant à l’automne (sur un blé par exemple), ça ne représentera pas grand chose niveau azote car on sera plutôt sur de l’humification que de la minéralisation. Sur du maïs, on a une meilleure minéralisation de l’azote : c’est la culture qui valorise le mieux les effluents d’élevage. »
Pour économiser de l’azote minéral en blé, miser prioritairement sur le précédent (prairie de légumineuses, féverole, pois…) et éviter les gaspillages (même avec une interculture courte).


« Les pertes d’azote se font par volatilisation (principalement NH3, mais aussi N2O), et lessivage (sous forme NO3-). Et en fonction du produit, les points de vigilance ne seront pas les mêmes : pour le lisier, c’est à l’épandage que les pertes sont plus importantes, d’où l’importance d’enfouir pendant ou rapidement après l’épandage. »
Au champ, l’experte recommande aussi de couvrir les tas de fumier pour éviter le lessivage. Elle complète également : « Les composts vont principalement agir sur la fertilité physique du sol, en assurant aussi un apport de P et K. Mais attention aux pertes par volatilisation au compostage. »
Analyser et diversifier les apports d’effluents car ils sont complémentaires !
Ces conseils sont issus d’un webinaire durant la semaine de l’expertise organisée par Littoral Normand – replay ci-dessous :
Cliquez sur l’image pour lancer la vidéo
Les éleveurs de ruminants « en état d’urgence absolue », alertent les syndicats
25 août · 2 min de lecture
78 départements en crise
25 août · 2 min de lecture
L'instabilité progresse de l'ouest vers l'est
25 août · 2 min de lecture
Un message à nous transmettre ? Un sujet à nous proposer ?
La newsletter spécialisée en élevage bovin par Web-agri.
Votre inscription a bien été prise en compte !
78 départements en crise
La pluie va-t-elle faire son retour cet automne ?
Les prix continuent de grimper
Audrey Thonnat, éleveuse (43) : « Je suis le rythme de l’herbe et des vaches »
Faut-il profiter du prix pour vendre le blé prévu en autoconsommation ?
En Nouvelle-Aquitaine, des tournesols carbonisés et des agriculteurs inquiets
Le député Julien Bayou (EELV) encourage la destruction des réserves d’eau
Peut-on se passer des engrais azotés de synthèse ?
La FNSEA appelle à une mobilisation accrue des pouvoirs publics
Face à la sécheresse, Marc Fesneau annonce des premières mesures
Inscrivez-vous à notre newsletter
© 2022 – Web-agri.fr – Terre-net