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Certaines personnes voient toujours la vie du bon côté.
Photo : iStock
« T’en fais pas, ça va bien aller. » « Un de perdu, 10 de retrouvés. »
Ces petites phrases qu’on lance pour réconforter un être qui traverse une période difficile peuvent avoir des conséquences graves chez une personne en détresse selon Alex-Anne Lamoureux, doctorante en psychologie clinique à l’Université de Moncton.Ça peut invalider une expérience émotionnelle douloureuse
, explique-t-elle en entrevue à l’émission L’heure de pointe Acadie.
« On voit à quel point c’est dommageable, parce que ce sentiment-là ne disparaît pas, mais c’est encore plus douloureux, car cette personne ne sent pas qu’elle a l’espace pour vivre ces émotions. »
C’est ce qu’on appelle la positivité toxique, soit la surgénéralisation de l’état d’être heureux ou optimiste, qui peut mener au déni, à la minimisation et à l’invalidation de l’expérience émotionnelle humaine authentique, explique Mme Lamoureux.
La spécialiste admet que les personnes qui tentent de réconforter quelqu’un ne sont pas mal intentionnées, mais un manque d’écoute peut aggraver des sentiments d’anxiété et des symptômes de dépression chez l’autre.Une personne peut rester dans une situation très vulnérable, car elle sent qu’elle n’a peut-être pas de l’aide et ça la décourage de s’ouvrir à des personnes dans le futur
, dit Mme Lamoureux.
Elle ajoute que certaines personnes tentent aussi de se réconforter elles-mêmes en minimisant leurs émotions au lieu de s’ouvrir à d’autres. Selon Mme Lamoureux, partager une situation difficile avec une autre personne peut nous permettre de constater que nous ne sommes pas seuls dans la douleur.
Alex-Anne Lamoureux met aussi en garde contre une utilisation excessive des médias sociaux, où la réalité est parfois déformée.
Les médias sociaux présentent parfois une version déformée de la réalité.
Photo : Kate Torline/UnsplashLes réseaux sociaux ont tendance à nous projeter une image beaucoup plus embellie, plus déséquilibrée de ce que c’est la réalité
, dit-elle.
Elle conseille de surveiller l’utilisation qu’on fait de ces applications et de savoir reconnaître les signes lorsqu’on sent que nos émotions sont modifiées par l’exposition aux médias sociaux.
Avec des informations de l’émission L'heure de pointe Acadie
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