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L'émergence d'une autre classe politique, une nécessité pour Haïti – lenational.org


On ne change pas une équipe qui gagne, dit-on. Mais lorsqu’une équipe ne peut pas donner de résultat, on est obligé de la changer, reconnait plus d’un. En politique, lorsqu’on reconduit quelqu’un en poste, cela sous-entend qu’on était satisfait des performances de la personne et on la retourne en fonction, qu’elle soit élective ou nominative, pour continuer ou terminer le travail qu’il avait commencé. Est-ce le cas pour la classe politique en Haïti ? Si la réponse est non, d’où la nécessité de l’émergence d’une nouvelle classe d’hommes aux affaires politiques de ce pays

Plus de la moitié de la population vit dans l'extrême pauvreté. Haïti n'est plus le pays essentiellement agricole qu'elle était. La société se trouve chaque jour confrontée à des problèmes d'insécurité, au coût élevé de la vie, d'analphabétisme, la corruption et d'enrichissement illicite de leurs mauvais dirigeants.
 
Le taux de mortalité en Haïti est très élevé. Des enfants en âge scolaire n'ont pas accès à l'instruction de base. Et dans bien des cas, ceux-là qui sont scolarisés arrivent à peine à atteindre la 5e année fondamentale.  En Haïti, l’éducation est privée alors que l'article 32 de la Constitution de 1987 stipule que l'instruction est gratuite.
 
Pour un pays sans emploi où les gens vivent dans l'extrême pauvreté, le coût de l'instruction est  très élevé pour les familles. De 1804 jusqu'à cette date, les enfants en âge de scolarisation ont toujours été négligés. Seule une faible minorité des enfants et des jeunes bénéficient d'une scolarité effective et consécutive. Haïti n'a pas assez d'écoles et de professeurs compétents.
 
Et ce n'est pas seulement dans ces domaines ci-dessus mentionnés que le bilan est lourd. Dans toutes les attributions de la vie nationale, la situation est catastrophique. Tout ça est le résultat de plus de 200 ans de mauvaise gouvernance, inclu celle des hommes politiques de l’après 1986.
 
Le « moi » ou l'individualisme est très poussé chez l'Haïtien. Que ce soit en Haïti ou à l'extérieur, l'Haïtien aime parler de lui-même et de sa réussite personnelle. Je suis la fille de monsieur ou de madame… Mon fils a été de chez les…Et c’est aussi le cas pour leur fille.
 
Je conduis la voiture de l'année. J'habite dans les hauteurs de… Pendant qu'ils passent la majeure partie de leur temps à parler de leur réussite, ils n'ont même pas eu le temps pour voir, négativement, le développement des bidonvilles et des marchés publics près de chez eux. Cela ne les intéresse pas puisqu’ils peuvent toujours acheter un ticket pour aller se soigner à l'extérieur. En quoi cela peut-il les intéresser puisqu'ils peuvent payer les meilleures universités pour leurs enfants. Et c’est le cas des politiciens d’aujourd’hui.
 
Longtemps, c’était vers les pays de l’Europe ou de l’Amérique du Nord.  Maintenant, pour être beaucoup plus proche de leur famille, c’est la République dominicaine. 
 
Abraham di se ase. Nou bezwen yon lòt klas politik.  La maladresse et l'inefficacité des dirigeants post duvaliériens à résoudre les problèmes de base de la fonction régalienne ont conduit à une Haïti plus pauvre qu'avant 1986. Après plus de trente ans post-Duvalier, le bilan est lourd.
 
À l’exception de Leslie Manigat qui avait eu un coup d’État après seulement quatre mois de gouvernance et de Jean-Bertrand Aristide qui, en deux occasions, avait été chassé brutalement du pouvoir, le résultat du reste de ceux-là qui ont dirigé Haïti pendant les trente dernières années  a mis à jour l'incapacité de la classe politique.  Les institutions sont affaiblies. Port-au-Prince la capitale est devenue une ville poubelle ceinturée de bidonvilles.
 
Les bandits imposent leurs propres lois aux paisibles citoyens en passe à des problèmes économiques, vie chère et chômages. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. De la dictature, coups d’État, interventions militaires, élections frauduleuses, la communauté internationale entre l’ingérence et l’assistance, le pays est dans la merde jusqu’au coup. 
 
Le pays ne peut pas continuer à recycler les mêmes politiciens post Duvalier. Si cela continue, on retrouvera les mêmes résultats négatifs. À savoir une Haïti sans emploi, sans sécurité, sans écoles, sans infrastructures, des dirigeants soumis aux diktats de l’international,  incompétents, arrogants et corrompus. Comme « les problèmes politiques sont les problèmes de tout le monde et les problèmes de tout le monde sont des problèmes politiques », donc on doit réinventer Haïti avec une nouvelle classe d'hommes dans les affaires publiques du pays. D'où la nécessité de l'émergence d'une nouvelle classe politique.
 
Bien des années de cela, l'Ambassadeur américain Brian Dean Curran anticipait l'idée d'une nouvelle classe politique. Le 9 juillet 2003 lors d'une soirée d'adieu organisée par la HAMCHAM, il déclarait. «J'espère que les têtes froides prévaudront. Et j'espère que l'ultime incohérence, la nostalgie de l'ère duvaliérienne, n'induise personne à appuyer financièrement ou autrement, aucun rôle politique pour Jean Claude Duvalier. Le passage du temps ne devrait pas effacer les crimes. Les pages de l'histoire ne peuvent pas être retournées. Cherchez de préférence parmi vos incroyablement talentueux jeunes professionnels éduqués à Harvard, Columbia, Stanford, Georgetown et autres universités américaines, à la Sorbonne ou l'HEC, à McGill ou Laval, pour une nouvelle génération de leadership politique, éprouvés dans le creuset des idées modernes, mais maintenant en Haïti, préparant un meilleur avenir pour Haïti et non la pérennité, la nostalgie ou la revanche". »
 
Malheureusement l’ambassadeur disait une chose, leur ambassade à Port-au- Prince continue, dans leur laboratoire de tous les maux d’Haïti, d’imposer des Conzés nuls au pouvoir.
 
Aujourd’hui, le peuple haïtien doit avoir une alternative entre ceux-là qui ont échoué pendant les trente dernières années dans la gérance des affaires publiques du pays et ceux-là qui peuvent apporter le changement et réinventer Haïti.
 
En reconduisant ces mêmes messieurs dans d'autres postes, le CORE GROUP de la coalition des nations malveillantes saura qu'il a fait choix pou ke lekòl kontinye fèmen nan katye popilè yo. Kenbe mesye sa yo nan pouvwa toujou, se pèmèt pa gen anyen ki fet pour résoudre le problème de l'insécurité, de la faim, du chômage et de l'électricité, etc.
 
De Namphy à Ariel (Excepté Leslie Manigat et Jean-Bertrand Aristide), la classe politique traditionnelle avait 36 ans pour prouver son efficacité et ses compétences dans la bonne gouvernance des affaires politiques du pays. Donc après plus d’un quart de siècle, c'est le moment de remercier et renouveler la clientèle de la classe politique haïtienne de l'après 1986. Et pourquoi leurs allies de l’international.
 
 
Prof.  Esau Jean-Baptiste


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