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Le président de l'union métiers de la métallurgie tire la sonnette d'alarme : "Dans l'industrie, ce n'est plus Zola !" – Echo Républicain

Publié le 29/11/2022 à 13h51
Ahmed Taghza
Pascal Robin a été élu à la tête de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie d’Eure-et-Loir (UIMM 28) en mars dernier au moment où les industriels bénéficiaient de la fin du plan de relance du gouvernement. Quelques mois plus tard, le président dresse un premier bilan de la situation économique des entreprises qui ont ouvert leurs portes à l’occasion de la Semaine nationale de l’industrie, du 21 au 28 novembre.
Comment se portent les industriels euréliens en cette période de crise tous azimuts ?
Parmi toutes les fragilités dont souffre le secteur industriel, la plus importante est celle qui touche au manque de la main-d’œuvre. Nos industriels ne trouvent pas de salariés adaptés à leur production. Ceci est gravissime alors que nous avons un volant de chômage qui existe et qui n’est pas négligeable. Ceci se traduit aussi dans nos entreprises au niveau de la formation. Aujourd’hui, nous avons vingt-neuf postes d’apprentis non couverts dans dix-neuf entreprises de notre territoire local. Je répète, le secteur manque cruellement de main-d’œuvre !
Que pensez-vous des mesures de baisse des périodes d’indemnisation des demandeurs d’emploi pour faire retourner les demandeurs d’emploi vers votre secteur ?
Pour l’instant, nous n’avons pas les modalités de mise en œuvre de tout ce que le gouvernement vient d’annoncer. Je pense qu’il faut envisager toutes les mesures possibles pour remettre les gens au travail. Aujourd’hui, nous avons des carnets de commandes bien pleins mais on manque de bras pour fabriquer.
Est-ce que ce manque de main-d’œuvre peut participer à la défaillance des entreprises fragiles ?
Bien sûr ! Face à cette situation, le dirigeant n’a que deux choix : refuser des commandes nouvelles ou faire durer les délais de livraison, ce qui mécontente les clients, et dans les deux cas, ce n’est pas une bonne nouvelle pour les petites industries qui finiront par perdre des parts de marché.
Des entreprises des Portes euréliennes d’Ile-de-France ouvrent leurs portes au public
Que pensez-vous de l’efficacité de la Semaine nationale de l’industrie ?
Cette semaine a deux objectifs : d’abord faire connaître l’industrie pour faire comprendre au grand public que l’industrie, ce n’est plus Zola ! Et dans nos usines, ce n’est plus le monde du charbon de bois et des salariés qui se tuent à la tâche. L’industrie française est un secteur dynamique, un secteur où les salaires sont supérieurs à la moyenne nationale et qui manque, de façon dangereuse, d’employés. Ensuite, la Semaine de l’industrie cherche à faire correspondre les désirs de demandeurs en recherche active d’emploi avec la réalité industrielle des entreprises qui cherchent des compétences en proposant des postes. Les personnes qui viennent vers nous peuvent être qualifiées ou non et de toute façon, nous leur proposons de les requalifier en les formant, en faisant de l’apprentissage, du partenariat, etc.
Le groupe senonchois Redex a besoin de jeunes talents dans ses ateliers d’Eure-et-Loir
La crise de votre secteur est devenue structurelle. Comment faire pour la surmonter au moment où les jeunes aiment le numérique mais ne pensent pas travailler dans les sites de l’industrie 4.0 ?
Il faut faire notre mea culpa car nous n’avons pas assez expliqué même si nous avons fait des campagnes de communication. Aujourd’hui, on doit aller encore plus loin, en leur montrant que l’industrie a énormément changé avec des machines à commandes numériques, avec la 3D et de la technologie de demain.
Question à Alexandre Pennazio, délégué général du Medef d’Eure-et-Loir : quel bilan tirez-vous de la Semaine de l’industrieLe président de l'union métiers de la métallurgie tire la sonnette d'alarme : "Dans l'industrie, ce n'est plus Zola !" - Echo Républicain ?
« La Semaine de l’industrie 2022 s’est bien passée, en Eure-et-Loir. Nous l’avons ouverte avec une soixantaine d’offres d’emploi pour une quarantaine de visiteurs, à Chartres. À la suite de quoi, certaines entreprises ont invité les demandeurs d’emploi pour visiter leurs ateliers. Le face-à-face a, même, permis de valider des compétences qui n’étaient pas dans les CV. Huit entreprises du département ont reçu une petite centaine de visiteurs : Lorillard et Asahi, à Chartres ; Redex, à Senonches ; Carré, à Ouarville ; Abipa-ARM, à Gallardon ; Abipa-SPM, à La Chaussée-d’Ivry et Vorwerk-Semco, à Cloyes-les-Trois-Rivières, qui a accueilli une quinzaine de fonctionnaires de Pôle emploi. »
Propos recueillis par Ahmed Taghza

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