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PARIS: Peut-on encore trouver du Doliprane en France ? Face à des pénuries croissantes de médicaments, l’antidouleur préféré des Français cristallise les craintes des patients.
Le paracétamol est omniprésent dans les armoires à pharmacie. Le Doliprane, sa version produite par le laboratoire français Sanofi, était même en tête des marques préférées des Français en 2021, devant Samsung et Doctolib, selon un sondage Yougov.
Mais face à des tensions d’approvisionnement, les autorités ont recommandé aux pharmaciens, courant novembre, de ne pas vendre plus de deux boîtes par patient. En cause, la menace d’une triple épidémie mêlant grippe, Covid-19 et bronchiolite, qui pèse en particulier sur les formes pédiatriques.
“Cette pénurie est mondiale, elle est liée à une pénurie de médicaments et de paracétamol en particulier, liée à la crise de la Covid, qui a modifié de manière importante les comportements de consommation et la distribution entre la ville et l’hôpital”, a souligné devant le Sénat, mercredi, Roland Lescure, le ministre de l’Industrie.
Substitution
Il y a, notamment, une explosion de la demande. De janvier à novembre, Sanofi observe une augmentation de 47% des demandes de livraisons de Doliprane sur la gamme pédiatrique de la part des pharmacies françaises. Le laboratoire, qui produit plus d’un million de boîtes de cet antalgique par jour, dit faire tourner le site de Lisieux, en Normandie, à pleine capacité 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
Le laboratoire Upsa note lui aussi une progression de l’activité. Il explique avoir ainsi doublé en 2022 sa production de paracétamol, l’Efferalganmed pédiatrique. Mais le laboratoire admet “au regard de l’importance et la soudaineté des ruptures actuelles des références d’autres opérateurs, qu’il ne pourra absorber l’ensemble des volumes actuellement en rupture.”
Quelles conséquences dans les pharmacies ? “Pour les formes adultes de paracétamol, il existe plein de solutions de substitution”, rappelle Philippe Besset, président de la FSPF, premier syndicat des pharmaciens.
Mais “sur la forme pédiatrique, 95% du marché est produit par Sanofi, il n’est pas possible de reporter tous les volumes sur un autre acteur”, dit-il à l’AFP, expliquant n’avoir plus de Doliprane en suppositoires depuis deux mois dans sa pharmacie.
“Ce n’est pas un problème de production” mais “surtout de distribution”, a expliqué sur BFM TV vendredi François Braun, le ministre de la Santé, pointant du doigt les effets d’un “mouvement social” dans la distribution.
Interrogé, Sanofi a souligné de son côté que le mouvement social en cours dans le groupe n’impactait pas les sites produisant cet antalgique, reconnaissant quelques ralentissements sur un des sites de distribution en France, mais pas de nature à créer des pénuries en pharmacie.
François Braun a appelé à éviter tout mouvement de panique. “Hier, en une journée, ont été consommées trois journées de stock”, a-t-il regretté.
Les autorités ont convenu de faire temporairement passer les commandes par les grossistes-répartiteurs pour la suspension pédiatrique, afin de mieux répartir les lots sur le territoire.
Apaiser les craintes
En réalité, le paracétamol n’est pas seul concerné par les ruptures d’approvisionnement. Le phénomène frappe notamment certains antibiotiques, au risque d’un problème majeur de santé publique selon certains médecins. Sont aussi concernés des insulines, un traitement de tumeurs de la vessie…
Mais le paracétamol a un statut emblématique qui cristallise les inquiétudes.
“C’est le produit d’une histoire”, remarque auprès de l’AFP Etienne Nouguez, sociologue à Sciences Po, qui a notamment travaillé sur les médicaments. “Il y a l’idée que le Doliprane, parmi tous les antalgiques, est le moins à risque, ce qui conduit à oublier que cela peut être dangereux aussi” en cas de surconsommation, dit-il.
Le sociologue voit dans ce médicament “une arme aux mains des médecins et des parents pour gérer la bobologie et tous les inconforts. C’est un objet du quotidien, qui apaise les angoisses si l’enfant a mal à la tête. Manquer de cet objet-là n’est pas seulement un risque pour la santé de l’enfant mais cela met en danger le fonctionnement interne de la famille”, analyse-t-il.
En 2021, le président Macron avait annoncé un plan de souveraineté sanitaire, comprenant la relocalisation en France du principe actif du paracétamol. Mais les fabricants de génériques ne sont pas convaincus, estimant que les prix trop bas pour leurs produits ne permettent pas le maintien de l’activité sur le territoire.
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BAYONNE: Un homme a été placé en garde à vue dimanche à Bayonne après avoir attaqué des policiers avec un couteau dans l’aéroport de Biarritz, a-t-on appris auprès de la police et du parquet de Bayonne.
L’homme, dont la nationalité n’a pas encore été établie de façon certaine, a été arrêté par des fonctionnaires de la police aux frontières, alors qu’il tentait de passer une zone de filtrage “dans laquelle il n’avait pas à être”, indique le parquet. C’est à ce moment-là qu’il aurait sorti un couteau.
Deux des quatre policiers qui ont procédé à son interpellation ont été légèrement blessés et transportés à l’hôpital.
“L’individu, ne semblant pas être dans son état normal, a pu être maîtrisé non sans mal”, précise de son côté Christophe Labarthe, secrétaire régional et départemental du syndicat Unité SGP Police, qui dénonce des faits “graves et gratuits”.
Le parquet de Bayonne a ouvert une enquête de flagrance pour tentative de meurtre sur dépositaire de l’autorité publique, confiée à la police judiciaire de Bayonne.
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MAUREPAS: En silence, fleurs blanches à la main, environ 300 personnes ont marché dimanche, de Coignières à Maurepas, dans les Yvelines, en hommage à Djibril, un adolescent de 14 ans tué fin novembre lors d’une rixe entre bandes rivales.
Derrière une banderole “Repose en paix”, vêtus de T-shirts blancs marqués “A notre ange” passés sur leurs manteaux d’hiver, des habitants des deux villes ont défilé du gymnase de Coignières devant lequel l’adolescent avait trouvé la mort, jusqu’à Maurepas, d’où il était originaire.
Djibril a été tué dans la nuit du 26 au 27 novembre lors d’un affrontement entre deux bandes de jeunes rivales, celle du quartier des Friches, de Maurepas, contre celle des Marchands, de Coignières.
“On lui a ôté la vie lâchement, monstrueusement. Au nom de rivalités de quartiers, alors que vous avez tous grandi ensemble. Il faut que cela cesse”, a déclaré d’une voix tremblante la mère de l’adolescent, à la fin de la marche.
L’affrontement avait éclaté devant un gymnase peu après un gala de MMA (arts martiaux mixtes) où s’étaient rendus en famille de nombreux jeunes.
Un adolescent originaire de Coignières, qui s’était présenté le lendemain à la police, a depuis été mis en examen pour meurtre et écroué.
De nombreux camarades de classe et amis de Djibril étaient présents dimanche, tenant à la main des pancartes “Mon pote pour toujours” et “On t’aime, Bison”, surnom de l’adolescent.
“J’aurais voulu que tu sois malade ou puni. Pour pas que tu sois sorti”, s’est ému au micro Saïd, un ami de la victime.
Les maires de Coignières et Maurepas ont tous deux participé à la marche, apportant par la suite leur “soutien” et leur “solidarité” aux proches de Djibril. “Après la stupeur et l’effroi, il faut ouvrir le chemin de la réconciliation”, a déclaré l’édile de Coignières, Didier Fischer.
L’association “Les jeunes des Friches” a appelé les deux maires à “travailler ensemble contre la violence”. Pour Tino Locko, 28 ans, habitant du quartier des Friches et membre de l’association, cette marche doit créer “une prise de conscience” pour les élus et les riverains.
Les deux villes, à la réputation plutôt paisible malgré quelques quartiers sensibles, sont situées en lisière de forêt, à une quinzaine de kilomètres de Versailles.
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STRASBOURG: Victimes, familles et élus ont commémoré dimanche, en présence du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, l’attentat du marché de Noël de Strasbourg, qui avait fait cinq morts et de nombreux blessés le 11 décembre 2018.
“Quatre ans après cette soirée au cours de laquelle l’impensable s’est produit, nous voilà une nouvelle fois réunis pour témoigner de notre volonté de rester debout et solidaires face à la barbarie”, a déclaré Marzouq Ichrak, qui s’était retrouvée au cœur de la scène de l’attentat et avait prodigué les premiers secours à l’une des personnes visées par l’assaillant.
“Certaines victimes entament le chemin de la reconstruction, pour d’autres c’est un exercice presque impossible. Chaque victime est différente, chaque victime avance à son rythme”, a-t-elle ajouté.
A sa suite, Guey Elcheik, ancien agent de sécurité du marché de Noël, a énoncé les noms des cinq personnes tuées ce soir-là : Kamal Naghchband, Bartosz Piotr Orent-Niedzielski, Antonio Megalizzi, Pascal Verdenne et Anupong Suebsamarn.
Eric Dupond-Moretti, ainsi que la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier, et la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, ont ensuite déposé une rose blanche au pied de la stèle commémorative, avant d’être imités par les familles et les associations.
Cette courte cérémonie, en présence de députés, de conseillers municipaux et de représentants des cultes, s’est conclue par une minute de silence, sans prise de parole du ministre ni des élus.
“La cérémonie est encore plus resserrée que les années précédente. Il n’y a personne hormis les familles, pas de Strasbourgeois… J’ai l’impression que c’est fait à la va-vite”, a déploré auprès de l’AFP Marzouq Ichrak à l’issue de la cérémonie.
“Ce n’est pas à la hauteur de ce qui s’est passé”, a commenté Mostafa Sahlane, le président de l’Association Victimes Attentats (AVA). “Heureusement que le ministre est venu, sinon il n’y avait rien du tout”.
La veille, l’AVA avait tenu une conférence de presse au cours de laquelle elle avait regretté l’absence de communication, par la mairie notamment, autour de la commémoration. “La mairie considère que la commémoration est la chose des victimes. Nous considérons au contraire que l’attentat a meurtri toute une ville et doit être commémoré avec l’ensemble de nos concitoyens”, avait déclaré la vice-présidente de l’association, Chantal Cutajar.
Dimanche, l’association “Strasbourg des larmes au sourire”, fondée par Mokhtar Naghchband, le frère d’une victime, organise un concert gratuit au Palais de la musique de Strasbourg, pour “rendre hommage aux victimes, et faire vivre leurs noms dans un évènement porteur d’espoir”.
Le 11 décembre 2018, Chérif Chekatt, délinquant multirécidiviste de 29 ans, fiché S pour radicalisation islamiste, avait pénétré, armé d’un vieux revolver et d’un couteau, dans le centre historique de Strasbourg, où se tenait le marché de Noël.
Il avait tué au hasard cinq hommes et blessé 11 personnes. Parvenant à s’échapper, il avait été tué par la police 48 heures plus tard dans un quartier du sud de Strasbourg. Son attentat avait été revendiqué par le groupe Etat islamique.
En plus des 5 morts et des 11 blessés, le Fonds de garantie des victimes du terrorisme (FGTI) a reconnu 88 victimes directes de l’attentat de Strasbourg, selon l’association AVA.
Sur le plan judiciaire, l’enquête a été clôturée à l’automne, le parquet a requis le renvoi de 5 hommes devant la Cour d’assises spéciale de Paris. Le procès devrait se tenir fin 2023 ou début 2024.
https://infoimo.blogspot.com/2022/07/exemples-de-pieces-2-euro-commemoratives.html