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RABAT: Sous le haut patronage du roi Mohammed VI du Maroc, la Ligue musulmane mondiale a lancé le premier musée itinérant d’objets historiques du Musée de la vie du Prophète à Rabat.
L’inauguration s’est déroulée en présence du prince héritier marocain, Al-Hassan ben Mohammad VI; du secrétaire général adjoint de la Ligue musulmane mondiale, Abdelrahman al-Zaid; du directeur général de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture, Salem Mohammed al-Malek; du secrétaire général de la Muhammadiyah Association of Scholars au Maroc, le Dr Ahmad al-Abadi; et du secrétaire du conseil d’administration de l’Exposition internationale et du Musée de la vie du prophète et de la civilisation islamique, Cheikh Nasser al-Zahrani.
Le Musée de la vie du Prophète et de la civilisation islamique a ouvert ses portes à Médine en 2021 et propose une présentation de la vie du prophète Mohammed. La Ligue musulmane mondiale prévoit d’inaugurer des musées itinérants dans divers pays, en veillant à ce qu’ils soient équipés de la même technologie de pointe que le musée original de Médine, notamment la réalité virtuelle et l’imagerie 3D, pour reconstituer de nombreux objets personnels du Prophète.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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BUENOS AIRES: Hebe Pastor de Bonafini, décédée dimanche à l’âge de 93 ans, était devenue la “voix” des “Mères de la place de Mai” qui ont défié la dictature militaire argentine (1976-1983) en réclamant inlassablement, jusque sous ses fenêtres, des nouvelles de leurs “disparus”.
Initiée le 30 avril 1977, leur ronde hebdomadaire à Buenos Aires devant la Casa Rosada (Maison Rose, siège de l’exécutif), coiffées d’un fichu blanc rappelant les langes et brodé au nom d’un “disparu” (quelque 30.000 personnes, selon les organisations humanitaires), a braqué les projecteurs sur la junte.
“Très chère Hebe, Mère de la place de Mai, symbole mondial de la lutte pour les droits humains, fierté de l’Argentine. Dieu t’a rappelée le jour de la Souveraineté nationale (jour férié en Argentine)… Ça ne doit pas être un hasard. Simplement merci et adieu”, a salué dimanche la vice-présidente argentine Cristina Kirchner.
Peu après, Alejandra Bonafini a annoncé dans un communiqué que sa mère était décédée à l’Hôpital italien de La Plata, dans la province de Buenos Aires, où elle avait été admise il y a quelques jours.
L’organisation, qu’elle a présidée pendant plus de quarante ans, a fait savoir dimanche soir que “ses cendres reposeront sur la Place de Mai”.
Deuil national
Le président argentin Alberto Fernandez a salué “la combattante infatigable des droits humains”, décrétant trois jours de deuil national en son honneur.
Sur Twitter, le président bolivien Evo Morales s’est dit “très triste et consterné” par la nouvelle. “Son combat inlassable contre les dictatures, pour la mémoire, la vérité et la justice est un exemple pour les nouvelles générations”.
Née le 4 décembre 1928 à Ensenada, près de La Plata dans une famille modeste, mariée à 14 ans et n’ayant connu que l’école primaire, elle a 39 ans lorsque la “Guerre Sucia” (Sale Guerre) bouleverse son existence et celle de ses trois enfants.
En 1977, ses deux fils sont enlevés, Jorge Omar (8 février), Raul Alfredo (6 décembre) puis l’épouse de Jorge, Maria Elena Bugnone Cepeda (25 mai 1978). Hebe Pastor de Bonafini ne sait vers qui se tourner lorsqu’une mère de “disparu” lui propose de se joindre à un rassemblement devant la Casa Rosada. C’est le début d’un combat que seule la mort, dit-elle, pourra arrêter.
Outre quarante années de rassemblements, Hebe de Bonafini et les “Madres de Plaza de Mayo” avaient à leur actif 25 années de “marches de résistance” de 24 heures d’affilée, jusqu’au 26 janvier 2006 où elles reconnurent être vaincues par l’âge.
Aujourd’hui, les “Mères”, que la combative Hebe Pastor de Bonafini dirigeait depuis 1979, se retrouvent toujours le jeudi devant l’obélisque de Plaza de Mayo, mais désormais pour dénoncer toutes les formes d’oppression, une évolution qui, en 1986, a provoqué leur scission.
L’association des “Mères de la place de Mai-ligne fondatrice”, présidée par Estela Barnes de Carlotto, est dédiée purement à la défense des droits humains, tandis que celle de Hebe de Bonafini est plus politisée.
Controverse
Après s’être réjouie des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, elle avait réagi à l’attaque meurtrière contre l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, en janvier 2015, en estimant que “la France colonialiste qui a laissé des pays dans la ruine n’a pas l’autorité morale pour parler de terrorisme criminel. Demandez aux Algériens, aux Haïtiens et à ses dizaines de colonies”.
Défenseuse des régimes de Chavez puis de Maduro au Venezuela, elle était également devenue une figure controversée en Argentine pour son soutien inébranlable aux époux Kirchner.
La fondation qu’elle dirigeait, “Rêves partagés” des “Mères”, est devenue sous la présidence de Nestor puis de Cristina Kirchner une ONG de 6.000 employés, recevant de l’État un total de 129 millions d’euros pour la construction notamment de logements sociaux et d’hôpitaux.
En 2017, un scandale impliquant son fondé de pouvoir, soupçonné de blanchiment d’argent, l’a éclaboussée ainsi que sa fille Alejandra Bonafini, alors directrice de la fondation et plusieurs responsables gouvernementaux.
Elle avait alors dénoncé une “manœuvre” politique du président Mauricio Macri (2015-2019) qu’elle avait qualifié d'”ennemi”.
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WASHINGTON: C’est la première fois qu’un président américain en exercice fête ses 80 ans, mais Joe Biden, dont l’âge fait débat alors qu’il envisage de briguer sa réélection, n’a pas spécialement marqué l’occasion dimanche.
Il a fallu attendre le milieu d’après-midi pour que son épouse Jill Biden publie un message affectueux, avec deux photos du couple dansant en smoking et tenue de gala.
“Je ne voudrais danser avec personne d’autre. Joyeux anniversaire Joe! Je t’aime”, a tweeté la Première dame.
C’est là la seule publication venue de la Maison Blanche, qui n’a prévu aucun événement public dimanche et qui n’avait pas spécialement indiqué comment, ni même si le président allait fêter son anniversaire.
Samedi, le président avait en revanche célébré à la Maison Blanche une autre étape familiale importante: les noces de sa petite-fille Naomi, fermées à la presse.
C’est également en famille que le démocrate entend discuter de son éventuelle candidature à la présidentielle de 2024. Jusqu’ici, il répète avoir “l’intention” de se lancer, et a promis de rendre sa décision publique en début d’année prochaine.
Selon divers sondages, une majorité d’Américains rejettent l’idée d’une nouvelle candidature.
Si Joe Biden n’est pas une exception dans le paysage politique américain, où il n’est pas rare de croiser des personnalités influentes ayant allègrement dépassé 70, voire 75 ans, les élections de mi-mandat ont toutefois amené un début de changement de génération dans son parti.
La très influente Nancy Pelosi, 82 ans, a par exemple renoncé jeudi à briguer un nouveau mandat de présidente de la Chambre des représentants.
Le président américain avait subi il y a un an environ un bilan médical détaillé, concluant qu’il était “vigoureux” et “en bonne santé”.
Mais Joe Biden porte, comme les autres présidents avant lui, les marques d’une fonction épuisante.
Il est désormais difficile d’oublier son âge, que trahissent sa démarche plus raide et certains moments de confusion.
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PARIS: L’audiovisuel le pleure, à l’image de Leïla Kaddour en direct au JT: Pascal Josèphe, ex-directeur des antennes de plusieurs chaînes, est décédé à l’âge de 68 ans des suites d’une “maladie foudroyante”, a annoncé dimanche sa famille à l’AFP.
“Il y a des nouvelles que l’on aimerait ne jamais avoir à annoncer”, a lancé la présentatrice du journal de France 2 de 13H00 avant de fondre en larmes en direct, en faisant part du décès de ce “grand monsieur de la télévision”.
Pascal Josèphe avait notamment été directeur des antennes de plusieurs chaînes privées et publiques (TF1, La 5, France 2 et France 3). Proche collaborateur d’Hervé Bourges (ancien PDG de TF1 et France Télévisions), il avait contribué au lancement d’émissions télévisées marquantes telles “Droit de Réponse”, “Taratata”, “Le Cercle de Minuit”, “Froufrou”, “Bas les Masques”, “Geopolis” ou la série “L’Instit”.
Les réactions ont déferlé au fil de la journée pour rendre hommage à cette figure de l’audiovisuel, méconnue du grand public, mais respectée par ses pairs. Jusqu’au sommet de l’État. “Pascal Josèphe avait fait de la télévision la grande histoire de sa vie. Avec lui s’éteint une haute figure de l’audiovisuel français qui concevait des programmes tout à la fois populaires et exigeants”, ont ainsi réagi le président de la République Emmanuel Macron et son épouse Brigitte, via un communiqué.
“Emotion partagée” a tweeté Mathieu Gallet après les larmes de Leïla Kaddour. Pour l’ancien PDG de Radio France et de l’Ina, “avec lui, c’est la télé du temps de sa puissance et de son influence sur la société qui s’efface un peu plus”.
“Il aimait et pensait la télévision qui le pleure aujourd’hui”, commente sur Twitter Michel Field, directeur culture et spectacle vivant sur France Télévisions.
«Seigneur de la télévision»
Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, salue dans un communiqué “la mémoire d’un seigneur de la télévision publique qui en avait fait sa passion et a toujours su traduire en actes sa haute idée du service public avec toujours une envie d’être utile à tous les Français”.
En avril 2015, quand le CSA devait choisir un nouveau dirigeant pour France Télévisions, Delphine Ernotte l’avait emporté de justesse sur Pascal Josèphe, après deux votes successifs qui n’avaient pas permis de les départager.
La ministre de la Culture Rima Abdul Malak déplore dans un communiqué la perte “d’un grand professionnel qui a dédié sa vie au devoir d’information de nos concitoyens, à la transmission de la culture et l’ouverture au monde”.
Le Groupe TF1 loue sur ses réseaux sociaux “un grand homme des médias”. “Le monde de l’audiovisuel perd une de ses grandes figures, dont les réalisations, l’engagement et l’humanité resteront dans toutes les mémoires”, écrivent dans un communiqué le président Roch-Olivier Maistre et les membres de l’Arcom, instance de régulation des médias.
Consultant auprès de nombreux groupes de télévisions et de médias, Pascal Josèphe fut aussi un des responsables de l’agence médias Carat. Il avait aussi fondé son cabinet de consulting IMCA (International Média Consultants Associés) en 1994, racheté ensuite par le cabinet NPA.
Dernièrement, Pascal Josèphe s’était investi dans le projet Plumm.tv, plateforme dédiée à la culture méditerranéenne, avec Rachid Arhab, ancien journaliste de France 2.