En 2023, Paris Paradis aura 5 ans. Le festival du Parisien grandit bien. Il a pour la deuxième fois installé ses quartiers à la Villette et déroulé le tapis rouge à des dizaines d’artistes, musiciens et humoristes, les 16, 17 et 18 septembre.
À l’heure de baisser le rideau, Sophie Gourmelen, directrice générale du Parisien, apprécie le cocktail. « En proposant des affiches aussi différentes, de Patrick Bruel et Jenifer au rappeur Tiakola ou à Peter Doherty, plus les humoristes, on attire forcément toutes sortes de publics : des familles, des 20-25 ans… C’est très le Parisien. Le format du festival offre aussi l’occasion de voir les spectacles au plus près de la scène, dans une ambiance qui reste très conviviale. Cela crée une proximité à laquelle les artistes sont sensibles eux aussi. »
Et pendant trois jours, les visiteurs profitent aussi d’animations autour de la ville de demain, du sport et d’ateliers bien-être. Une formule toute en couleurs qui fait ses preuves et commence à fidéliser un public. « Déjà là l’an dernier, nous avons remis ça ce week-end avec les enfants. Et on est venus plus tôt en découvrant que l’on pouvait manger sur place », témoigne ainsi un couple croisé dans les allées de ce site incomparable entre Géode, périphérique et Jardin des îles.
Balade en six étapes pour revivre un petit bout de Paradis.
Rendez-vous était donné à 10 heures place de Stalingrad, à Paris (Xe – XIXe). Devant la fontaine, les bénévoles de Surfrider détaillent l’action prévue ce matin : longer le bassin de la Villette, en direction du festival Paris Paradis, pour sensibiliser les Parisiens à la pollution de l’eau. « 80 % des déchets trouvés dans l’océan proviennent des terres », rappelle Mikaël Grzybowski, coresponsable de l’association à Paris…
Répartis sur les deux rives du canal, les participants se munissent de pochoirs et de bombes de craie blanche pour taguer différents messages : « Jeter par terre c’est jeter en mer », « Ne rien jeter, ici commence l’océan » ou « Un mégot pollue 500 litres d’eau ». Dans le groupe, Nathalie est venue en voisine. « En tant qu’habitante du quartier, j’ai bien sûr envie qu’il soit plus propre. J’ai par exemple déjà participé à des collectes de déchets le long du canal », explique-t-elle.
Plus loin, Raphaëlle, étudiante à la Sorbonne, est accompagnée de sa sœur Ariane. Les deux jeunes filles multiplient les tags sous les regards intrigués des passants. Les messages se multiplient, les bombes se vident et les discussions autour de la pollution battent leur plein. Finalement, les tagueurs d’un jour arrivent sur le lieu du festival. Nathalie doit filer : elle s’est inscrite à un atelier fresque du climat.
Sous une tente installée à proximité de la scène du Jardin des îles, Chloé et Sandra accueillent les participants de cet atelier de trois heures. Ils y aborderont les enjeux du changement climatique. « La fresque du climat a été imaginée par Cédric Ringenbach, un enseignant qui souhaitait expliquer à ses étudiants les liens de cause à effet à l’œuvre dans le changement climatique, détaille Chloé. On peut ensuite imaginer les actions possibles, à une échelle individuelle et collective, pour agir en faveur de l’environnement. »
À quelques pas de là, le Kaba, guide de la consommation écoresponsable, propose de réduire ses déchets à la maison. Autour de la table, parents et enfants fabriquent éponges tawashi et cotons démaquillants lavables. À l’aide de chaussettes découpées en petits bouts et d’une planche cloutée, Géo, 6 ans, entremêle les morceaux de tissus pour former son éponge zéro déchet. À ses côtés, sa mère Ilaria coud un morceau d’éponge et une pièce de tissu afin de fabriquer son prochain accessoire cosmétique. « Je ne suis pas particulièrement douée en couture, mais c’est plutôt simple, affirme-t-elle. Je cherchais des activités destinées aux enfants durant ce week-end et j’ai été séduite par l’aspect écoresponsable du festival. »
Organisée par Plantes pour tous, entreprise créée en 2017 par deux botanistes, la grande vente verte ne cesse d’attirer du monde. Sous la tente où sont disposées de nombreuses espèces, étudiants, famille et amis se pressent pour trouver la perle rare à un prix très abordable : 2 euros, 5 euros ou 10 euros pour la plupart des plantes.
Sur les étals, les acheteurs sont guidés grâce à des pancartes « pour les débutants », « les increvables » ou encore « pet friendly » (non dangereux pour les animaux de compagnie). « Nous nous sommes directement dirigés vers le rayon des increvables, s’amuse Marion, accompagnée de Jules et Barthélémy. Nous avons emménagé dans un nouvel appartement, donc on profite de cette vente pour parfaire la décoration. Les prix sont très intéressants et on apprécie la conscience éthique des organisateurs. »
De l’autre côté de la prairie, Harry, 5 ans, découvre les jeux en bois mis à disposition des festivaliers alors que sa sœur grimpe le mur d’escalade sous le regard attentif de sa mère, Virginie. « J’ai été au stand de maquillage et joué au palet et au mikado », raconte le petit garçon, très enthousiaste.
Plus loin, Pauline, 8 ans, construit une tour en bois à l’aide de Kapla, jeu de petites planches en pin. Accompagnée de son père Mickaël, elle a d’abord expérimenté les deux murs d’escalade puis a joué au Puissance 4 géant. « J’ai adoré toutes les activités », sourit-elle.
Sous le soleil de la prairie ou à l’abri d’une tente, les festivaliers profitent aussi des massages. Les choix sont variés : shiatsu, réflexologie ou ASMR, technique basée sur les sensations procurées par des chuchotements, des sons doux ou des mouvements délicats… Au stand de réflexologie, Emmanuelle Calaber, déléguée du syndicat professionnel des réflexologues, accueille les curieux. « Nous proposons des séances découvertes d’une vingtaine de minutes, explique-t-elle. On agit sur des zones où se trouvent des points réflexes comme les pieds, les mains ou le visage. »
Ana est venue de Villejuif (Val-de-Marne) pour une séance matinale. « C’est une très bonne idée pour découvrir la pratique, d’autant plus qu’il s’agit de professionnels formés. Ça fait du bien au corps et au mental », affirme la Francilienne, conquise.
Côté musique, sur la scène périphérique, de ces trois jours de concerts, on retiendra entre autres l’émotion de Bilal Hassani ou de Jenifer, présents le samedi, particulièrement touchés par l’accueil chaleureux du public familial. Pour clôturer le festival, –M- a offert de nombreuses surprises. En montant sur scène aux côtés de Charlie Winston d’abord, pour une reprise de « C’est comme ça », des Rita Mitsouko. Puis en invitant l’humoriste Kyan Khojandi et la chanteuse Emma Peters à le rejoindre pour un trio inédit sur le titre « Nombril ». Les enfants ont aussi partagé un moment privilégié avec lui : le chanteur les a invités sur scène pour danser sur sa chanson « La Seine ». Le public était conquis.
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