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Le chômage au plus bas depuis 1998 dans la zone euro – Les Échos

Le taux de chômage s'est établi à 7 % de la population active de la zone euro à la fin décembre, soit 1,85 million de sans-emploi en moins en un an. Pour l'instant, les salaires restent sages mais le marché du travail se tend dans certains pays du Nord.
Par Guillaume de Calignon
L'évolution sur un mois est faible (-0,1 point), mais le résultat très symbolique : le taux de chômage a atteint 7 % de la population active en décembre dernier, son plus bas niveau depuis le début de cette série statistique en 1998, selon Eurostat.
En décembre 2021, la zone euro comptait 11,5 millions de chômeurs, soit 1,85 million de moins qu'il y a un an. De même, le taux de chômage chez les jeunes a reculé à 14,9 %, ce qui correspond à une baisse d'un point par rapport à la fin 2019, avant la pandémie.
Ce dynamisme du marché du travail dans la zone euro est une des surprises du monde d'après-Covid. En effet, le taux de chômage aux Etats-Unis reste supérieur à son niveau d'avant la pandémie et il manque encore 3 millions d'emplois pour que l'économie américaine retrouve son niveau de la fin 2019. Sans compter que 2,5 millions de travailleurs américains manquent aujourd'hui à l'appel et ne cherchent plus de travail de façon active. Dans la zone euro, la population active est très proche de son niveau d'avant-crise.
Les hausses de salaire minimum se multiplient en Europe
Bref, la majeure partie des capacités inutilisées qui se sont accumulées pendant la pandémie a disparu. Pour Xavier Timbeau, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), « c'est une très bonne nouvelle parce qu'on pouvait craindre que, comme après la crise de 2008, la zone euro se traîne avec une croissance faible et un chômage élevé pendant plusieurs années ». L'économie européenne ne souffrira donc peut-être pas de Covid long.
Certes, la situation est très disparate selon les pays . Certains, comme l'Allemagne et les Pays-Bas sont très proches du plein-emploi avec un taux de chômage respectivement à 3,2 % et 3,8 %. D'autres Etats membres affichent encore un chômage de masse important. C'est par exemple le cas de l'Espagne et de la Grèce, dont les taux de chômage restent compris entre 12 % et 13 %. Mais le nombre de personnes sans emploi baisse dans tous les pays de la zone euro depuis septembre, sauf en Lettonie.
Comment expliquer ce dynamisme du marché du travail ? Tout d'abord, « l'activité partielle a très bien fonctionné dans la zone euro et a permis de maintenir les contrats de travail au plus dur de la crise », avance Xavier Timbeau. Ensuite, certains coûts fixes des entreprises ont été pris en charge par les finances publiques, ce qui a permis de garder les trésoreries à flot. Enfin, « le robinet du crédit ne s'est pas fermé grâce aux garanties publiques, ce qui a permis à des entreprises, qui auraient dû faire faillite, de survivre », note l'économiste.
Spectaculaire baisse du nombre de chômeurs en France en 2021
La France est un bon exemple : avec seulement 28.000 faillites cumulées en 2021, les défaillances d'entreprises ont été près de deux fois moindres qu'en 2019. Et, fortes des aides et d'une bonne trésorerie, les entreprises n'ont que peu de raisons de licencier leurs salariés. Les mesures de soutien ont donc été efficaces. Et le chômage a fortement diminué : le nombre de demandeurs d'emploi a chuté de 12,6 % en 2021. Le taux de chômage de fin d'année sera publié mi-février (il s'établissait à 8,1 % au troisième trimestre).
Reste la question salariale, qui refait surface avec le retour de l'inflation et un marché du travail qui commence à se tendre dans certains pays européens. Ainsi, selon la dernière enquête de la Commission européenne, environ un quart des entreprises de l'industrie et des services disent que leur production est limitée par le manque de main-d'oeuvre . Il s'agit d'un plus haut depuis plus de vingt ans. Logiquement, les exigences des salariés devraient s'accroître.
La principale différence entre les Etats-Unis et la zone euro aujourd'hui : la dynamique salariale est faible en Europe alors qu'elle est forte de l'autre côté de l'Atlantique.
Pourtant, pour l'instant, les revendications, même en Allemagne, restent sages. C'est d'ailleurs « la principale différence entre les Etats-Unis et la zone euro aujourd'hui : la dynamique salariale est faible en Europe alors qu'elle est forte de l'autre côté de l'Atlantique », note Léa Dauphas, cheffe économiste du cabinet TAC Economics. L'économiste ne redoute pas de fortes hausses des rémunérations qui viendraient en retour nourrir l'inflation.
Il faut dire aussi que les gouvernements européens font tout pour éviter ces revendications puisqu'ils prennent un peu partout des mesures coûteuses pour les finances publiques afin de réduire l'impact de la hausse des prix de l'énergie sur le pouvoir d'achat. A une exception notable, l'Allemagne. En souhaitant augmenter de 25 % le salaire minimum en octobre prochain, le nouveau gouvernement montre qu'il est prêt à ce que les entreprises paient pour limiter la paupérisation d'une partie de la population du pays.
Guillaume de Calignon
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source
https://netsolution.fr/piece-de-monnaie-commemorative-lettone-de-2-euros

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