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La série Netflix The Bling Ring reflète notre obsession pour l'ultra richesse – L'ADN

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Entre stars qui ouvrent les portes de leur maison format XXL et influenceurs qui affichent leurs possessions sur les réseaux, luxe et richesse démesurés s’imposent en ligne comme la nouvelle norme.
Déballage de sacs de luxe, dressings qui resplendissent de bling et buanderies dont la taille excède celle de votre appartement, vacances à l’autre bout du monde sur des plages recluses et exotiques… En ligne, l‘exposition de l’ultra richesse est devenue si banale qu’elle s’érige en modèle à répliquer, notamment chez les ados.
« Aller, on va chez Paris. J’ai envie de voler des trucs », déclarait calmement le personnage joué par Emma Watson dans le film de Sofia Coppola The Bling Ring sortie en 2013. Ce que la jeune fille fera plus tard dans la soirée, accompagnée de ses acolytes, Rebecca, Marc et Sam. La nuit, ce groupe d’adolescentes californiennes obsédées par la célébrité et les objets brillants se glissent à pas feutrés sur les hauteurs de Los Angeles et dévalisent les demeures de célébrités. Parmi leurs victimes : l’héritière Paris Hilton, l’actrice Lindsay Lohan, Megan Fox, Miranda Kerr, Rachel Bilson ou encore Orlando Bloom. Pour savoir où et quand frapper, le gang pianote sur Internet pour découvrir les adresses et connaître les allées et venues de Paris et compagnie. En quelques mois, ce mini-gang issu de la classe moyenne subtilise pour plus de 3 millions de dollars d’objets de luxe, ainsi qu’un revolver 9 mm et 5 grammes de cocaïne supposément chapardés chez Paris Hilton.
Un film adapté d’une histoire vraie déroulée entre octobre 2008 et août 2009 et dont les protagonistes issus de la classe moyenne de la vallée de San Fernando (derrière la colline d’Hollywood) se verront qualifié par Le Monde « d’ados idolâtres ». Surnommée « the bling ring » par les médias au moment des faits, la clique se fera finalement coincer et finira devant les tribunaux. Où l’une des membres du ring arborera un collier de perles dérobé à Lindsay Lohan ; elle sera condamnée à une mise à l’épreuve de 3 ans et soixante jours de travaux d’intérêt général.
Aujourd’hui, l’histoire est de nouveau relatée dans un documentaire baptisé The Real Bling Ring sorti récemment sur Netflix, dans lequel témoignent certains ex-membres du gang. Immergés dans leur microcosme de L.A., où se croisent starlettes de téléréalité et argent facile, on comprend mieux comment l’imagerie croisant célébrités et abondance faramineuse contribue à nourrir l’imaginaire de certains adolescents.
Nick Prugo est sous antidépresseurs et psychostimulants, Alexis et Gabby Neiers ainsi que leur sœur adoptive Tess Taylor vivent avec leur mère ancienne mannequin lingerie des années 80 qui leur donne des cours à domicile… Comme observe Slate, le tableau de chasse des victimes du gang est parlant. Pas d’acteurs de renom mais « une majorité de starlettes surfant sur la vague de la réalité fiction : Paris Hilton, l’héritière de l’empire hôtelier, s’est fait connaître avec l’émission de téléréalité The Simple Life, diffusée sur la Fox ; Rachel Bilson a joué dans la série pour ados Newport Beach, qui par ricochet a donné naissance au feuilleton The Hills, où Audrina Patridge jouait son propre rôle ; quant à l’actrice Lindsay Lohan, ses apparitions dans les torche-culs et ses tweets énervés sont désormais plus notables que ses interprétations au cinéma. »
Au-delà de la téléréalité, des réseaux et des starlettes exilées à Dubaï — capitale du bling — il faut aussi compter avec la levée d’une barrière : celle auparavant érigée entre la vie des rich and famous… et nous. Sur sa chaîne YouTube, Vogue propose désormais des séries comme Supermodel Closets, dans lesquelles des mannequins tels que Cindy Crawford et Kendall Jenner font étalage de leur garde-robe où s’entassent sacs de luxe et ensembles haute couture. De son côté, la chaîne Architectural Digest du magazine du même nom s’est fixé un objectif clair et précis : « procurer un accès exclusif aux plus belles maisons du monde et aux personnes fascinantes qui les habitent. » L’une des dernières en date : « Inside Emma Chamberlain’s Radiant New Home » nous ouvre les portes de la maison bâtie dans les années 50 à Los Angeles de l’influenceuse américaine Emma Chamberlain, 21 ans. Refaite à la neuf par la jeune fille, l’architecte d’intérieur Ashley Drost et la designeuse Marie Trohman de Proem Studio, la maison est censée « habilement refléter la fraîcheur, la décontraction décontractée et la sensibilité intrigante de son habitante. »
Dans la même veine, Kim Kardashian a publié sur sa chaîne (1,95 million d’abonnés) une vidéo présentant le bureau (dont la taille avoisine celle du hangar où garer un Airbus A380) où elle œuvre au déploiement de sa marque SKKN.
Noyés dans la masse des commentaires dithyrambiques et élogieux vantant l’harmonie et la convivialité des deux espaces, quelques remarques semi-acerbes émergent, notamment celle de l’internaute @notfolu sur Twitter, qui commente : « quelqu’un né en 2001 ne devrait pas avoir une maison aussi belle. » On n’est pas loin d’être d’accord. Car pendant ce temps-là en France, le projet de loi présenté le 26 septembre entérine la fermeture de 7 000 places en hébergement d’urgence ouvertes pendant la crise sanitaire, un chiffre qui s’ajoute aux 7000 autres déjà fermées dans l’année sur l’ensemble du pays. Et cela alors que 9 400 personnes attendent déjà une place en hébergement juste dans le Rhône. Des contenus et informations à mettre en contraste pour peut-être revoir nos priorités.
someone born in 2001 should not have a home this beautiful ( but I should because I deserve it) https://t.co/1gUPM4kAuh
Laure Coromines
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