Le Monde de l’Énergie ouvre ses colonnes à Jean-Baptiste Schwebel, président de la Commission bois-énergie du Syndicat des énergies renouvelables (SER), pour détailler la place de la biomasse forestière et du bois-énergie dans la transition énergétique, notamment au niveau européen, où une récente décision du Parlement a été très critiquée par les acteurs de la filière.
Le Monde de l’Énergie —Quel rôle peuvent jouer les renouvelables cet hiver dans un contexte sensible sur le plan énergétique ?
Jean-Baptiste Schwebel —Les énergies renouvelables apportent aujourd’hui une contribution majeure à notre sécurité d’approvisionnement puisqu’elles permettent de couvrir près de 20% de notre consommation d’énergie. A l’approche de l’hiver, le rôle de l’hydroélectricité, du solaire mais aussi de l’éolien, terrestre et désormais maritime (avec la mise en service du parc de Saint-Nazaire), sera essentiel pour équilibrer le réseau électrique. Mais il ne faut pas oublier nos besoins en chaleur qui représentent près de la moitié de notre consommation et qui ne pourront pas tous être couverts par de l’électricité. La production de chaleur renouvelable est donc absolument essentielle et la France dispose d’ailleurs d’une large palette de solutions en la matière.
On mesure aujourd’hui à quel point le retard français dans le développement des énergies renouvelables est problématique. Si nous avions atteint les objectifs fixés par la loi pour l’année 2020, nous disposerions cet hiver d’un volume d’énergie additionnel de 64 TWh : cela correspond à 20% de la consommation industrielle française. Il est donc urgent d’accélérer le déploiement des renouvelables, car rien n’indique que les prochains hivers seront plus sereins.
Le Monde de l’Énergie —Vous vous opposez aux dispositions votées par le Parlement européen sur la biomasse forestière et le bois énergie. Pourquoi ?
Jean-Baptiste Schwebel —Les acteurs de la filière forêt bois française sont opposés au vote du Parlement européen car, en résumé, l’adoption de la directive REDIII reviendrait à stopper le développement du bois-énergie en France, ce qui pourrait d’une part aboutir à une augmentation des importations d’énergies fossiles, à l’opposé du but initialement recherché, et d’autre part avoir des conséquences graves pour l’ensemble de la société française :
Parce que le bois-énergie est indispensable à une gestion forestière durable, dans un contexte où nous devons aider nos forêts à s’adapter au changement climatique et où nous devons les entretenir de façon à limiter au maximum les risques d’incendies. En aucun cas la récolte de bois-énergie en France ne pourrait aboutir à une déforestation ou à une sur-exploitation. Le cadre légal qui régit les coupes de bois en France est en effet très strict, en témoigne la surface forestière qui a doublé en 2 siècles, et qui continue de s’accroître. En outre l’objectif des forestiers est avant tout de produire du bois d’œuvre (meubles, tonneaux, charpentes, parquets, etc.), mais cela ne peut se faire sans le bois-énergie, qui n’est au final qu’un co-produit de la gestion forestière durable pratiquée en France.
Parce que le bois est une énergie locale, mobilisée dans des circuits relativement courts (en général inférieurs à 100 km), et dont la récolte ne dépend pas du contexte géopolitique mondial. Il est donc un facteur essentiel à notre indépendance énergétique.
Parce que, dans un contexte de grave crise du pouvoir d’achat, marquée par une explosion des coûts du gaz et de l’électricité, le bois est une énergie qui se caractérise par la relative stabilité de ses prix et par son côté bon marché.
Enfin parce que le bois-énergie participe à l’économie locale et à la compétitivité de nos industries. La filière bois-énergie emploie aujourd’hui plus de 50 000 personnes, et les perspectives de développement dans les 10 prochaines années conduisent à la création de 20 000 emplois supplémentaires, non délocalisables et bien ancrés dans les territoires.
Le Monde de l’Énergie —La décarbonation de la chaleur est aussi un défi majeur de la transition énergétique. A l’approche de l’hiver, dans quelle mesure les EnR peuvent-elles y contribuer ?
Jean-Baptiste Schwebel —Dans un contexte d’envolée des prix des énergies fossiles, les systèmes individuels et collectifs de chaleur renouvelable sont vecteurs d’une énergie locale à un prix relativement stable.
Fin 2021, 24 % de la chaleur consommée en France est couverte par des sources d’énergies renouvelables et de récupération (le bois énergie domestique et collectif, les pompes à chaleur aérothermiques, la géothermie de surface et la géothermie profonde, la chaleur solaire, les gaz renouvelables et la valorisation énergétique des déchets par incinération).
Des décisions politiques fortes doivent être prises pour accélérer deux fois plus vite la production et la distribution de chaleur renouvelable pour atteindre l’objectif fixé par la loi : 38 % de la consommation de chaleur en 2030.
Le Monde de l’Énergie —Les opposants aux EnR mettent souvent en avant l’atteinte à la biodiversité liés aux projets en territoires. Comment prenez-vous en compte ces revendications ?
Jean-Baptiste Schwebel —Protection de la biodiversité et développement des énergies renouvelables sont deux combats indissociables, puisque le changement climatique constitue aujourd’hui la troisième cause d’érosion de la biodiversité.
La protection des espèces fait partie intégrante de la phase de développement des projets, avec des suivis environnementaux une fois que les installations sont en fonctionnement. C’est d’ailleurs ce qui a permis de faire progresser la connaissance des impacts des renouvelables sur la biodiversité, et plusieurs études sont en cours pour améliorer encore la compréhension de ces interactions.
Mais n’oublions une chose : notre pays importe 60% d’énergies fossiles, avec des impacts sur la biodiversité qui sont souvent majeurs, mais dont nous parlons moins car ils ne sont pas visibles chez nous et donc moins présents dans le débat public. Cela ne veut pas dire que nous n’en portons pas pour autant la responsabilité. Nous devons donc relocaliser notre production d’énergie pour garantir que celle-ci se fera en conciliant transition énergétique et protection de la biodiversité.
Le Monde de l’Énergie —Quels sont pour vous les chantiers majeurs à engager pour accélérer le développement des EnR en France et en Europe ?
Jean-Baptiste Schwebel —Raccourcir les délais d’instruction des projets est essentiel. Cela nécessite des moyens humains additionnels au sein des services de l’Etat, notamment déconcentrés, et une batterie d’indicateurs de suivi pour garantir le respect des trajectoires de développement.
Parmi les autres chantiers, celui de la pédagogie est central, surtout dans un contexte où de nombreuses contre-vérités continuent de circuler. Aujourd’hui, le grand public doit comprendre pourquoi nous développons les énergies renouvelables : sans elles, nous ne pourrons atteindre la neutralité carbone et assurer notre souveraineté énergétique. La bonne compréhension de ces enjeux permettra sans doute d’apaiser certains débats et d’accompagner l’accélération des EnR.
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Le Monde de l’Énergie ouvre ses colonnes à Jean-Baptiste Schwebel, président de la Commission bois-énergie du Syndicat des énergies renouvelables (SER), pour détailler la place de la biomasse forestière et du bois-énergie dans la transition énergétique, notamment au niveau européen, où une récente décision du Parlement a été très critiquée par les acteurs de la filière.
Le Monde de l’Énergie —Quel rôle peuvent jouer les renouvelables cet hiver dans un contexte sensible sur le plan énergétique ?
Jean-Baptiste Schwebel —Les énergies renouvelables apportent aujourd’hui une contribution majeure à notre sécurité d’approvisionnement puisqu’elles permettent de couvrir près de 20% de notre consommation d’énergie. A l’approche de l’hiver, le rôle de l’hydroélectricité, du solaire mais aussi de l’éolien, terrestre et désormais maritime (avec la mise en service du parc de Saint-Nazaire), sera essentiel pour équilibrer le réseau électrique. Mais il ne faut pas oublier nos besoins en chaleur qui représentent près de la moitié de notre consommation et qui ne pourront pas tous être couverts par de l’électricité. La production de chaleur renouvelable est donc absolument essentielle et la France dispose d’ailleurs d’une large palette de solutions en la matière.
On mesure aujourd’hui à quel point le retard français dans le développement des énergies renouvelables est problématique. Si nous avions atteint les objectifs fixés par la loi pour l’année 2020, nous disposerions cet hiver d’un volume d’énergie additionnel de 64 TWh : cela correspond à 20% de la consommation industrielle française. Il est donc urgent d’accélérer le déploiement des renouvelables, car rien n’indique que les prochains hivers seront plus sereins.
Le Monde de l’Énergie —Vous vous opposez aux dispositions votées par le Parlement européen sur la biomasse forestière et le bois énergie. Pourquoi ?
Jean-Baptiste Schwebel —Les acteurs de la filière forêt bois française sont opposés au vote du Parlement européen car, en résumé, l’adoption de la directive REDIII reviendrait à stopper le développement du bois-énergie en France, ce qui pourrait d’une part aboutir à une augmentation des importations d’énergies fossiles, à l’opposé du but initialement recherché, et d’autre part avoir des conséquences graves pour l’ensemble de la société française :
Parce que le bois-énergie est indispensable à une gestion forestière durable, dans un contexte où nous devons aider nos forêts à s’adapter au changement climatique et où nous devons les entretenir de façon à limiter au maximum les risques d’incendies. En aucun cas la récolte de bois-énergie en France ne pourrait aboutir à une déforestation ou à une sur-exploitation. Le cadre légal qui régit les coupes de bois en France est en effet très strict, en témoigne la surface forestière qui a doublé en 2 siècles, et qui continue de s’accroître. En outre l’objectif des forestiers est avant tout de produire du bois d’œuvre (meubles, tonneaux, charpentes, parquets, etc.), mais cela ne peut se faire sans le bois-énergie, qui n’est au final qu’un co-produit de la gestion forestière durable pratiquée en France.
Parce que le bois est une énergie locale, mobilisée dans des circuits relativement courts (en général inférieurs à 100 km), et dont la récolte ne dépend pas du contexte géopolitique mondial. Il est donc un facteur essentiel à notre indépendance énergétique.
Parce que, dans un contexte de grave crise du pouvoir d’achat, marquée par une explosion des coûts du gaz et de l’électricité, le bois est une énergie qui se caractérise par la relative stabilité de ses prix et par son côté bon marché.
Enfin parce que le bois-énergie participe à l’économie locale et à la compétitivité de nos industries. La filière bois-énergie emploie aujourd’hui plus de 50 000 personnes, et les perspectives de développement dans les 10 prochaines années conduisent à la création de 20 000 emplois supplémentaires, non délocalisables et bien ancrés dans les territoires.
Le Monde de l’Énergie —La décarbonation de la chaleur est aussi un défi majeur de la transition énergétique. A l’approche de l’hiver, dans quelle mesure les EnR peuvent-elles y contribuer ?
Jean-Baptiste Schwebel —Dans un contexte d’envolée des prix des énergies fossiles, les systèmes individuels et collectifs de chaleur renouvelable sont vecteurs d’une énergie locale à un prix relativement stable.
Fin 2021, 24 % de la chaleur consommée en France est couverte par des sources d’énergies renouvelables et de récupération (le bois énergie domestique et collectif, les pompes à chaleur aérothermiques, la géothermie de surface et la géothermie profonde, la chaleur solaire, les gaz renouvelables et la valorisation énergétique des déchets par incinération).
Des décisions politiques fortes doivent être prises pour accélérer deux fois plus vite la production et la distribution de chaleur renouvelable pour atteindre l’objectif fixé par la loi : 38 % de la consommation de chaleur en 2030.
Le Monde de l’Énergie —Les opposants aux EnR mettent souvent en avant l’atteinte à la biodiversité liés aux projets en territoires. Comment prenez-vous en compte ces revendications ?
Jean-Baptiste Schwebel —Protection de la biodiversité et développement des énergies renouvelables sont deux combats indissociables, puisque le changement climatique constitue aujourd’hui la troisième cause d’érosion de la biodiversité.
La protection des espèces fait partie intégrante de la phase de développement des projets, avec des suivis environnementaux une fois que les installations sont en fonctionnement. C’est d’ailleurs ce qui a permis de faire progresser la connaissance des impacts des renouvelables sur la biodiversité, et plusieurs études sont en cours pour améliorer encore la compréhension de ces interactions.
Mais n’oublions une chose : notre pays importe 60% d’énergies fossiles, avec des impacts sur la biodiversité qui sont souvent majeurs, mais dont nous parlons moins car ils ne sont pas visibles chez nous et donc moins présents dans le débat public. Cela ne veut pas dire que nous n’en portons pas pour autant la responsabilité. Nous devons donc relocaliser notre production d’énergie pour garantir que celle-ci se fera en conciliant transition énergétique et protection de la biodiversité.
Le Monde de l’Énergie —Quels sont pour vous les chantiers majeurs à engager pour accélérer le développement des EnR en France et en Europe ?
Jean-Baptiste Schwebel —Raccourcir les délais d’instruction des projets est essentiel. Cela nécessite des moyens humains additionnels au sein des services de l’Etat, notamment déconcentrés, et une batterie d’indicateurs de suivi pour garantir le respect des trajectoires de développement.
Parmi les autres chantiers, celui de la pédagogie est central, surtout dans un contexte où de nombreuses contre-vérités continuent de circuler. Aujourd’hui, le grand public doit comprendre pourquoi nous développons les énergies renouvelables : sans elles, nous ne pourrons atteindre la neutralité carbone et assurer notre souveraineté énergétique. La bonne compréhension de ces enjeux permettra sans doute d’apaiser certains débats et d’accompagner l’accélération des EnR.
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Le bois énergie fait partie de la grande famille des bioénergies dont la maitrise du débit en fait une énergie parmi les plus « pilotables », donc indispensables pour réguler les fluctuations des énergies renouvelables soumises aux variations des conditions météorologiques.
Il défend son business, c’est compréhensible mais: on s’élève depuis longtemps contre les coupes rases qui sont une catastrophe écologique, on a vu à la télé des usines de pellets qui utilisaient des grumes de toute espèces et de tout âge, la gestion des forêts ne doit absolument pas être pilotée par le bois énergie. Le réchauffement climatique impose que l’on recherche à diversifier les essences, à les adapter au climat futur, à privilégier le bois d’œuvre et le travailler chez nous, ne plus l’exporter en Asie et ne plus importer les parquets et les meubles. Un arbre qui a entre 50 et 100 ans que l’on brûle aujourd’hui n’est pas forcément replanté dans la bonne essence et, s’il provient de coupe rase, ne sera pas remplacé tout de suite tant le sol est ravagé. On n’est même pas sûr qu’il est remplacé. Dans le meilleur des cas il mettra 50 ou 100 ans pour absorber le CO2 émis par sa combustion. Je rappelle que notre objectif de neutralité est pour 2050 et qu’on est en 2022! Brûler du bois a donc un impact négatif! Présenter comme renouvelable un combustible qui dans le meilleur des cas met 60 ans à se renouveler est une supercherie et une absurdité. Brûler les sous produits d’autres coupes, éclaircissement, bois d’œuvre, OK, comme on a toujours fait. Actuellement on fait n’importe quoi faute de politique sérieuse et on démembre l’ONF qui a un rôle primordial à jouer.
Ce n’est certainement pas lui qui recommande d’expédier le bois en Asie pour qu’il nous revienne sous forme de meubles. Et ce n’est pas lui qui a la mission de créer une industrie de l’ébénisterie en France. Par ailleurs si le bois n’est pas exploité il pourrir à sur place et ce sera u’e perte d’énergie inutile car il rendra son co2 de la même façon que s’il est brûle mais sans contrepartie énergétique. La bioénergie est donc une industrie positive et écologique sur le plan de la production d’énergie.
@Serge,
Et c’est pas sur qu’il ne recommande pas d’expédier des grumes en Chine !?
1) Pour Info, la Chine (ou du moins dans de nombreuses provinces) a fait un moratoire sur la Coupe de Chênes !!! Il faut bienqu’il s’approvisionne quelque part…
2) Pour l’équilibrage de la Balance des paiements concernant les ENRi, l’Export de Biomasse pourrait être une solution !? (pour équilibrer un petit peu l’achat de Panneaux PV, de batteries et de composants pour les éoliennes !!!)…
3) Cyniquement, le réchauffement climatique est tellement sévère dans certaines forêts françaises que nos scieries ne suffisent pas à traiter les grumes d’arbres à couper (Double Hélas !!) – Donc l’Export peut être une solution plutôt que de bruler ces grumes en Bois énergie (au moins un meuble en chêne ou en Hêtre stocke du Carbone pour des décennies et même des siècles si on en prend soin !)…
Le désastre en cours dans les forêts de certaines régions et sur certaines essences d’arbres est peu connu mais réel… Et 2022 ne va pas améliorer la situation (Hélas !).
On peut même dire que le Bois énergie sera une des solutions en certains lieux pour éviter de concentrer de trop importantes quantités de bois morts secs dans les forêts, ce qui est peut être très préjudiciable sur la forêt elle-même en cas d’incendie (Cf Gironde cet été et quasi RAS dans les Landes juste à coté ou la forêt est « géré » et protégé depuis les incendies meurtriers des années 60).
A noter que des pare-feux en PV serait bienvenu dans bien des forêts pour les années à venir… (au lieu d’étaler cela sur des terres céréalières comme la Reine de prés le voudrait !)
Bien sûr, il y a de nombreuses coupes rases affreuses. Dans une grande partie des cas, la législation n’est pas respectée.
Et pour que le bois soit réellement renouvelable, il faudrait remettre les cendres dans la forêt.
Quand à « l’entretien indispensable des forêts », celles-ci existent depuis des milliards d’années sans l’intervention des lobbyistes de cette industrie.
Au niveau biologique, je discutais avec des spécialistes qui me disaient que la meilleure des choses était de laisser la forêt s’adapter elle-même.
Une exploitation raisonnable serait possible, mais que les politiques traitent intelligemment un sujet devient quasiment impossible. Le lobby le plus fort l’emportera.
Non Marc la forêt ne s’entretient pas elle même, sauf à redéfinir le terme d’entretien.
Qu’elle survive depuis des milliards d’années,oui, mais ce n’est pas un entretien. Cette notion est beaucoup plus récente, de mémoire c’est un ministre de Louis 14 ou 15 qui c’est intéressé à ce problème pour produire du bois en bonne santé et’ non comme précédemment des arbres rongés par des champignons et divers insectes parasites et qui se contaminaient de proche en proche, maladifs et rachitiques qui survivaient péniblement plus qu’ils ne vivaient, se reproduisant sans limites malgré les limites des surfaces nécessaireset des sols qui s’appauvrissaient de plus en plus. De génération en générations les forêts connaissaient en France et aussi dans de nombreux autres pays une dégénérescence qui a cessée avec l’intervention humaine dans sa gestion. On n’est pas toujours négatifs, enfin…. Pas tous.
@Serge,
Sur votre propos « hors sol » : « » et’ non comme précédemment des arbres rongés par des champignons et divers insectes parasites et qui se contaminaient de proche en proche, maladifs et rachitiques qui survivaient péniblement plus qu’ils ne vivaient, se reproduisant sans limites malgré les limites des surfaces nécessaires et des sols qui s’appauvrissaient de plus en plus. De génération en générations les forêts connaissaient en France et aussi dans de nombreux autres pays une dégénérescence qui a cessée avec l’intervention humaine dans sa gestion. On n’est pas toujours négatifs, enfin…. Pas tous. « » –> J’aurais souhaité d’avoir l’avis de Francis Hallé (grand spécialiste français des Arbres et ardent défenseur de la « forêt primaire » !!! – https://www.foretprimaire-francishalle.org/le-projet/) sur vos propos complètement Lunaire et tellement Binaire sur les forêts (exception faite des forêts de Douglas et autres arbres « importés » qui n’ont pas toujours été des réussites…)
Franchement, Vous êtes vraiment une caricature du « Rifkinien » et malsain dans votre façon de voir les choses !!!
P.S. : Ce sont les plantes et notamment les arbres qui font en bonne partie les sols.
L’interview manque de nuances et le Titre « » La récolte de bois-énergie en France ne pourrait en aucun cas aboutir à une sur-exploitation « » est trompeur car selon les régions et à l’intérieur des régions les situations sont extrêmement différentes !!! Oui, dans certains lieux, on peut à nouveau se retrouver en situation de sur-exploitation (à proximité de zones denses et/ou pauvres ! la pauvreté existe en France… et le bois-énergie est efficace et peu cher en chauffage mais chronophage pour une récolte artisanale…) mais certes dans d’autres lieux c’est quasi impossible (zones rurales très peu denses ! le transport « protégéant » les sur-exploitations à large échelle mais pas à micro-échelle !!! Cf Morvan et les coupes rases pratiquées et en d’autres lieux…).
Le sujet était le Bois-énergie et l’ouverture en fin d’interview est : « » Raccourcir les délais d’instruction des projets est essentiel. Cela nécessite des moyens humains additionnels au sein des services de l’Etat, notamment déconcentrés, et une batterie d’indicateurs de suivi pour garantir le respect des trajectoires de développement. « » –> Est-ce pour le Bois énergie ou les ENRi ??? Le Bois-énergie du fait de la proportion très importante de propriétés privées est « géré » en grande partie par des individus privés et ce depuis des siècles !!! Qu’il y ait des règlementations, Oui, mais que des propriétaires aient des « politiques » forestières différentes est aussi un Choix motivé par des causes/destinations économiques, traditionnelles, sociales, etc… ! Le changement climatique affecte nos forêts de manière importante et il est vrai que l’ONF devrait être renforcée car ce sont eux les spécialistes…
Enfin, une des phrases de conclusion est valable dans tous les sens, Pro-ENRi et Anti-Enri : « » celui de la pédagogie est central, surtout dans un contexte où de nombreuses contre-vérités continuent de circuler. « » –> Oui beaucoup de contre-vérités circulent sur tout et pour tout !!! La Nuance doit donc être de rigueur !!!
Nota : Un petit Focus et/ou une ouverture sur l’Agroécologie aurait été un plus, plutôt que l’ouverture sur les ENRi en fin d’interview. Les Arbres de bords de champs taillés régulièrement (3 à 10 ans suivant les pratiques) dans pas mal de lieux en France (et ce depuis des siècles) sont une source de Bois énergie non négligeable et un maintien/soutien de biodiversité indéniable, cela aurait mérité un petit mot (Avis Perso ! même si c’est une pratique très paysanne donc de cul-terreux…).
Donc au final et comme le dit l’auteur : « » La bonne compréhension de ces enjeux permettra sans doute d’apaiser certains débats et d’accompagner l’accélération des EnR. « » –> Oui, et l’enjeu de l’intermittence est réel !!! Le Bois énergie aurait mérité un Focus important avec Pourquoi pas l’organisation d’un « Plan Buche » national pour cet Hiver et une mobilisation additionnelle d’appareils de chauffage rarement utilisés mais « subventionnés » par le Passé par l’état évidemment sur des jours et des créneaux horaires précis ! Les petites « flambées » d’hiver pourraient éviter au réseau électrique des pics de consommation/production si elles sont bien placées (pour des gens ayant un chauffage principal autre à base d’électricité – radiateurs, pompe à chaleur,… – mais aussi au Gaz !).
Les poêles à bûches sont une horreur au niveau des émissions de fumées et autres particules fines.
Donc, pas à subventionner.
Concernant les coupes d’entretien de bord de route, à une époque très récente, le personnel de la DDE se disputait cela pour le bois de chauffage…
@Marc,
Si on avait suffisamment de potentiels ENR autres que le Bois énergie et sans trop d’intermittence, on pourrait essayer d’arrêter les subventions de poêles individuels… Pour beaucoup de ruraux pas très aisés, le Bois énergie est une source de chauffage à bon prix (mais nécessitant des efforts individuels également notamment en autoproduction).
Pour les fumées, certes, en zone dense ce n’est pas terrible, il faut savoir ségréger… Mais le charBon allemand n’est pas Top non plus (celui de Cordemais près de Nates non plus… et son arrêt pas pour demain) et ses fumées et particules arrivent régulièrement sur le 1/4 Nord-Est de la France et même en région parisienne l’Hiver (et pour Cordemais, par vent d’ouest toute l’agglomération nantaise est « arrosée » par une unité qui est bien ancienne maintenant…) !!!
Les nouvelles conduites et les nouveaux poêles ont des résultats pas si mauvais que cela et peut-être que cela pourra être amélioré un jour (Cf pot d’échappement catalytique pour les voitures… pourquoi pas des équipements en haut des conduites de poêles et autres inserts un jour !?)
Aucune Energie n’est propre…
Marc ce ne sont pas les poêls à bûches en eux mêmes qui sont un problème. Cela vient de ce que pour payer son bois le plus tard possible beaucoup de gens achètent leur bois au dernier moment et brûlent du bois vert qui contient énormément d’eau et brûle mal. Ce la vient de ce que les producteurs n’investissent plus eux même dans la période de séchage qui doit durer au moins 3 ans pour des raisons de trésorerie de plus en plus tendue. Ils comptent sur les clients eux mêmes pour qu’ils l’achètent au moins un an avant, tout en sachant bien qu’ils ne le font pas. J’ai la chance d’avoir beaucoup de place abritée et je l’achète 2 ans avant sachant que mon fournisseur le sèche déjà un an. J’ai une cheminée avec insére ce qui est tout à fait comparable avec un poêle et il ne sort jamais aucun panache blanc ou gris de ma cheminée. Le problème c’est celui du combustible pas du poêle.
Vous êtes maintenant un des rares don’t je prends la peine de lire les messages et éventuellement d’y répondre. Vos messages sont souvent intéressants, félicitations, c’est devenu si rare.
Bien qu’il puisse exister de mauvais usages réels ou apparents du bois pour une utilisation en bois énergie, celui-ci provient de deux sources sur le territoire national :
– les connexes de scierie (écorces, dosses, délignures, plaquettes, sciures),
– les coupes d’éclaircissement (les jeunes arbres de moindre qualité sont prélevés pour permettre à d’autre de se développer en bonnes conditions).
L’activité d’une scierie est de produire du bois d’œuvre, avec la meilleure partie de la grume. Une partie des connexes de scierie sera utilisée en bois d’industrie (trituration) pour la fabrication de papier, de panneaux de particules … Une partie, aussi bien en scierie qu’en industrie n’aura pas d’autre usage possible que l’utilisation en bois-énergie.
Certains arbres ont des défauts de conformité ou sont attaqués par les xylophages, ce qui n’est pas visible sur des photographies prétendant que du bon bois est utilisé pour les chaufferies.
En fait, ces arbres ne pouvant pas être utilisé en bois d’œuvre ou en bois d’industrie, ils le sont en bois énergie.
Par contre, il est anormal que des chênes soient exportés pour nous revenir sous forme de parquet, ce qui à la fois prive nos scieries de matière première pour le bois d’œuvre et prive le reste de la filière de bois d’industrie et de chauffe.
Les coupes rases ne sont pas liées au bois énergie mais le plus souvent au bois d’industrie, en particulier pour la fabrication de pâte à papier dans les forêts industrielles de conifères, comme dans les Landes de Gascogne.
Depuis plus de trente ans, la superficie de la forêt métropolitaine augmente d’environ 80.000 hectares chaque année. Un hectare de forêt, c’est environ cinq m3 de bois produit chaque année (mortalité déduite).
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